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L'essor de la micro-assurance en Afrique : enjeux et perspectives.

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par Hubert DADEM GNIAMBE
Institut international des assurances (IIA) de Yaoundé ( Cameroun) - Cycle III  2010
  

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Paragraphe 2. L'extension des initiatives de micro-assurance par les mutuelles

de santé

Depuis la Déclaration d'Alma-Ata (Kazakhstan) de 1978 sur les soins de santé primaires, les gouvernements du monde et la communauté internationale soulignent l'urgence de protéger et de promouvoir la santé de tous les peuples du monde. Il est notamment affirmé « avec force » que : « la santé, qui est un état de complet bien-être physique, mental et social... est un droit fondamental de l'être humain, et que l'accession au niveau de santé le plus élevé possible est un objectif social extrêmement important qui intéresse le monde entier et suppose la participation de nombreux secteurs socioéconomiques autres que celui de la santé ».16(*)

Mais l'Afrique a eu beaucoup de mal à mettre en oeuvre cette résolution du fait principalement des difficultés économiques et du poids de la dette extérieure. C'est pourquoi l'UNICEF17(*) a formulé une proposition finalement acceptée par l'OMS18(*) en 1987 afin de relancer la politique des soins de santé primaires et réduire la mortalité maternelle et infantile en Afrique. Cette proposition adoptée par les ministres africains de la santé en Septembre de la même année a pris le nom du lieu de la réunion : l'Initiative de Bamako. Son objectif ultime est « l'accessibilité universelle aux soins de santé primaires » et elle se caractérise par des éléments minimaux qui sont le financement communautaire, l'approche participative et l'étendue ou la portée nationale. Ainsi basée sur la participation communautaire, l'initiative de Bamako permet un partage des coûts de soins de santé entre l'Etat, les communautés et les partenaires au développement. Désormais la gratuité des soins est remplacée par un système de recouvrement de coûts fondé sur la tarification à l'acte. Concrètement, on encourageait les populations à se regrouper au sein d'organismes en apportant des cotisations leur permettant de supporter mutuellement les soins de santé des membres dans un esprit de solidarité et d'équité. C'est ainsi qu'on assiste dès le début des années 90 à la multiplication de mutuelles de santé en Afrique occidentale et centrale. A l'instar de ses pairs, le Cameroun s'est fixé comme objectif dans sa Stratégie Sectorielle de Santé de 2001 de créer au moins une mutuelle de santé par district de santé pour ainsi couvrir 40% de la population à l'horizon 2015. Pour rendre concret cet objectif ambitieux, un plan stratégique de diffusion des mutuelles de santé a été adopté en Février 2006.

Les mutuelles collectionnent les cotisations des membres et, « en cas de sinistre », prennent en charge les coûts de leurs soins de santé notamment avec l'appui du ministère en charge de la santé publique et des partenaires au développement. S'inscrivant dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, les mutuelles de santé sont depuis lors très fortement impliquées dans les réflexions en vue de l'essor de la micro-assurance en Afrique.

* 16 1er point de la Déclaration d'Alma-Ata, voir www.who.int

* 17 Fonds des Nations Unies pour l'enfance

* 18 Organisation Mondiale de la Santé

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