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Le fonctionnement pédagogique des écoles fondamentales de Torbeck ( Haà¯ti ).

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par Edmond JEAN KECHNOR
Institut universitaire des sciences de l'éducation Port au Prince ( Haà¯ti ) - Licence 1997
  

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1.3.2. La communication avec les parents

Tous les scientifiques en matière d'éducation admettent que l'enseignement et l'éducation sont essentiellement des questions familiales. Par conséquent, les bases jetées dans la famille déterminent, dans une large mesure, le parcours scolaire4. Cela signifie que les familles doivent disposer aussi bien de moyens que de la motivation nécessaires pour assumer leurs tâches éducatives. L'expérience a montré qu'il ne suffit pas de se doter de moyens matériels pour avoir de bonnes écoles. Il convient aussi de créer des conditions permettant aux familles de remplir convenablement leurs taches d'enseignement.

Dans leurs communications avec les parents, les responsables d'écoles doivent leur donner des conseils brefs et clairs sur la manière qu'ils peuvent soutenir l'école et le parcours scolaires de leurs enfants. Ces conseils doivent donc être formulés d'une manière qui correspond étroitement aux choix que les parents doivent opérer. Ils doivent aider les parents quelque peu désemparés, convaincu de devoir permettre à leurs enfants ce que les autres permettent aux leurs. Ces conseils ne feront très probablement aucun mal mais nous devons rester très réalistes et supposer qu'ils feront moins de bien que ce l'on attend généralement d'un conseil. En effet, ils retiendront surtout l'attention des parents qui offrent déjà à leurs enfants un environnement familial très favorable et on peut avoir besoin de bons conseils.

1(*)

C'est pourquoi, outre la nécessité de rendre l'information accessible, il faut veiller à créer une relation, ouverte mais solide, entre l'école et les parents, et surtout avec les parents d'enfants qui rencontrent des difficultés. Dans cette communication, l'école doit chercher à créer une ambiance favorable à la participation des parents dans les activités scolaires.

1.3.3. Participation des parents

Tenant compte de la responsabilité des parents dans la formation des enfants, ils doivent nécessairement participer aux activités de l'école. Comme nous l'avons déjà démontré, l'engagement des parents dans la vie de l'école est un facteur important pour le parcours scolaire des enfants. Le manque de contact entre les parents défavorisés et les professeurs semble exercer une influence négative à ce sujet. Selon JS. Coleman, « l'attention des parents envers le comportement de leurs enfants a diminué »5. De ce fait, l'école a perdu un soutien actif sur les plans de la motivation, du goût et de l'effort comme de la discipline nécessaires à l'étude et à la créativité. Les problèmes de concentration et le manque de motivation sont souvent cités par les enseignants comme une importante source d'irritation. La plupart des écoles à succès sont, du reste, celles qui parviennent à susciter l'intérêt des parents pour le processus d'apprentissage de leurs enfants. Une bonne collaboration entre toutes les instances de l'école ne débouche pas seulement sur de meilleures prestations scolaires mais aussi sur de meilleures chances d'épanouissement pour les parents.

Cependant, les parents dont les enfants ont plus besoin d'une relation avec l'école sont souvent ceux qui utilisent le moins les possibilités de contact et de participation qu'on leur offre. Cette offre, si bien intentionnée soit-elle, est taillée à la mesure des parents disposant d'un niveau de formation élevé. Il est urgent de travailler à intensifier les contacts, l'engagement et la participation des parents les moins aisés à toucher. Cela suppose sans doute des formes de travail très différentes de celles qui sont actuellement intégrées aux dispositifs de participation. Rappelons, sous ce rapport, les contacts personnels avec les enseignants, à l'occasion des cours où l'on donnerait des explications sur les matières et la vie de l'école. Pour ce genre de démarche, l'attitude et les compétences des enseignants sont importantes : ils doivent comprendre les cultures des élèves les plus faibles, apprendre à se comporter avec eux sans blesser leur amour-propre, à dialoguer avec les parents issus d'un milieu vulnérable.

Georgette Goupil et Michelle Comeau, toutes deux professeures au département de psychopédagogie de l'Université de Montréal ont démontré que des relations harmonieuses entre l'école et les parents sont reconnues pour faciliter les apprentissages des élèves. Elles ont découvert qu'au cours de ces dernières années, des efforts importants ont été faits et ont rapporté dans la documentation la nécessité de créer un partenariat entre l'école, les professionnels et la famille5.

Finalement, elles se sont posé plusieurs questions telles que : Comment les élèves perçoivent-ils les relations entre la famille et l'école ? Ne sont-ils pas les premiers intéressés par cette question ? Afin d'explorer ces perceptions, elles ont interviewé des groupes de trois à six élèves, soit au total 53 élèves, (32 filles, 21 garçons) du second cycle du primaire et de la première à la cinquième secondaire. Elles ont discuté tout d'abord de leurs perceptions générales sur les communications entre l'école et les parents. Puis, elles ont posé des questions sur des circonstances où les parents sont en contact avec l'école plus ou moins directement, soit par les devoirs et les leçons ou la remise des bulletins. Par la suite, elles se sont interrogées sur les meilleures façons dont les parents peuvent aider leurs enfants à l'école et sur les possibilités d'organiser des rencontres entre leurs parents et leurs enseignants.

Alors, pour explorer les perceptions générales des élèves, elles ont d'abord demandé si les parents doivent communiquer avec l'école. Un premier constat s'impose. Tous les groupes rencontrés indiquent que des communications ont lieu ou devraient être effectuées au moment des difficultés. Presque tous les enfants ont opté pour des rapports étroits entre l'école et la famille. Toutefois, les élèves du secondaire souhaitent une démarcation plus nette entre ce qui se passe à l'école et à la maison.

D'un autre coté, la remise des bulletins représente une occasion de discussion entre les parents et les enseignants. Au cours de cette enquête, elles ont donc abordé cette importante question. Un élément important ressort des entrevues : la majorité des élèves, sauf quelques exceptions, aimeraient accompagner leurs parents à cette rencontre. Ils ont pu rencontrer des élèves fréquentant des écoles où les parents ont l'habitude d'accompagner leurs enfants à la remise des bulletins et d'autres élèves fréquentant des écoles qui n'ont pas cette coutume. Presque tous les élèves du primaire ou du secondaire ont manifesté le désir d'accompagner leurs parents à la remise des bulletins.

Les devoirs et les leçons sont également une occasion permettant aux parents de s'engager en ce qui concerne les activités de leurs enfants à l'école. Plusieurs pédagogues, dont (Featherstone en 1985 et Knorr en 1981) reconnaissent cette pratique comme une occasion de contact entre les parents et l'école. A cet effet, les enfants, que ce soit du primaire ou du secondaire, ont exprimé des positions relatives à la disponibilité de leurs parents. Certains expliquent qu'à cause du travail de leurs parents, ils font leurs devoirs tout seuls ou recourent à un grand frère ou une grande soeur. D'autres déclarent qu'ils n'ont recours à leurs parents que lorsqu'ils sont vraiment en difficulté6. Cela signifie que la disponibilité d'horaire des parents pèse dans la balance des études de leurs enfants. Alors, comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants ?

Selon Georgette Groupil et Michelle7 Comeau, lorsqu'il est question de la communication entre l'école et la famille, ultimement, c'est dans le but d'aider l'élève. Ainsi, elles ont donc demandé aux élèves ce que pouvaient faire leurs parents pour les aider à l'école. Voici quelques témoignages d'élèves du secondaire : «  Ce n'est pas nécessaire aux parents de s'impliquer physiquement dans toutes les activités de l'école. Ils peuvent aider en te demandant ce que tu as fait pendant la journée, comment ça va, si les travaux sont remis ? C'est manière est encore plus importante que l'implication physique à l'école. L'implication des parents, c'est d'abord une attitude envers le jeune, savoir ce qu'il a fait pendant la journée, se tenir au courant de ce qui se passe, sans toujours aller voir les professeurs pour le savoir. C'est faire confiance à son jeune » (5eme secondaire).  « C'est de l'encouragement, me sentir appuyé par mes parents » (2eme secondaire). « Nous soutenir au lieu de nous faire des reproches » (Cheminement particulier). Dans cette atmosphère de nécessité d'encadrement des enfants d'une manière ou d'une autre, pour que la communication soit fructueuse, les parents méritent d'être formés.

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