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Les organismes féminines face à  la lutte contre les violences conjugales subies par les femmes à  Dakar

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par Marieme SY NDEYE
Institut mariste d'enseignement supérieur Sénégal - Droit 2011
  

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IX. POLITIQUE DE SENSIBILISATION DES ORGANISMES FEMININES

a. ACTION DU CLVF

Présentation du comite de lutte contre les violences faites aux femmes

C'est en juillet 1996, suite au cas d'une femme, répondant au nom de Fatou DIENG, victime de violences conjugales d'une rare atrocité, que le comité de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVF) a été créé.

Indignées par le traitement inhumain dont elle avait été victime, les associations et ONG de défense des droits humains et de promotion de la femme, soutenues par des medias et des avocats se sont constitués en comité de soutien a Mme Fatou Dieng. Plusieurs manifestations ont été organisés dont une marche sur les violences conjugales à DAKAR et un forum à Diourbel ou habitait la victime.

Il a fallu huit mois de mobilisation sans faille et de solidarité autour de Fatou Dieng pour qu'enfin en avril 1997, le tribunal de Diourbel rende son verdict : son époux, un colonel de l'armée, avait été jugé et condamné à huit mois de prison ferme et à payer un million de francs à titre de dommage _ intérêts à sa femme. Estimant que la sanction n'était pas à la hauteur des sévices subis par Fatou Dieng, le Ministère public interjeta appel contre cette décision.

A partir de cet événement déplorable et conscientes de la nécessite de disposer d'une structure qui se chargera de la lutte contre les violences faites aux femmes, les associations ont spontanément décidées de transformer ce comité de soutien à Fatou Dieng en comité national de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVF).

L'objectif principal du CLVF est alors de contribuer à l'éradication de toutes les formes de violences faites aux femmes et aux enfants.

Comme objectifs spécifiques, le CLVF se propose de :

- Soutenir par des actions concertées les femmes et enfants victimes de violences.

- Développer des actions stratégiques pour l'amélioration des dispositions législatives

- Mener des actions d'information, de sensibilisation et de plaidoyer pour la mise en application effective des lois protégeant les groupes vulnérables.

Les associations membre du CLVF :

ANAFA, ANHMS, APROFES, ADFES, CAEDHU, COSEF, GREF, GREFELS, GTAF, JOC, PROFEMU, PENCUM44, RADDHO, RADI, SOS-EQUILIBRE, FEMNET/SENEGAL, ASOCMAS, NENUPHAR, WILDAF-FEDDAF/SENEGAL

Vision du comité

« Le CLVF se veut un réseau fort, dynamique et proactif au niveau national, régional et international pour l'avènement d'une société de justice, d'égalité, d'équité, de sécurité et de paix durable »

La mission du CLVF est de « Promouvoir une culture de respect des droits humains par le développement de stratégies novatrices de prévention, de protection et de prise en charge tendant à l'éradication de toutes les formes de violences ) l'égard des femmes ; des enfants et des personnes vulnérable ».

L'action du CLVF se déroule autour des axes stratégiques suivants :

_ Renforcement de capacité des acteurs

_ Développement institutionnel du CLVF

_ Promouvoir et protection des droits des femmes et des enfants

_ Développement de partenariats durables

_ Plaidoyer/Lobbying

Structuration du comité

Le CLVF est structuré comme suit :

- Une assemblée générale qui se réunit une fois tous les trois ans ;

- Un comité directeur composé de 13 membres parmi lesquels sont élus les six membres du bureau à savoir : la présidente, la vice présidente, la secrétaire générale, le secrétaire général adjoint, la secrétaire générale adjointe, la trésorière générale, la trésorière adjointe.

- Les antennes régionales

- Le secrétariat exécutif : une coordinatrice et une secrétaire administrative et financière.

Quelques réalisations du CLVF

De sa création à ce jour, le CLVF à son actif de nombreuses réalisations notamment :

v La mise en place d'un centre d'écoute pour l'accueil, l'assistance et l'orientation des femmes et enfants victimes de violence.

v Des actions de médiation sociale sur demande de la victime

v L'assistance juridique/judiciaire pour déclencher une procédure en justice. Les victimes peuvent également bénéficiers d'une assistance médicale ou psychologique par le biais des personnes ressources du CLVF.

v L'installation de cellules régionales dans 10 régions : Thiès, Kaolack ; Diourbel, Saint louis, Louga, Ziguinchor, Matam, Fatick, Tambacounda, Kolda.

v La formation des membres sur les techniques, de counseling, de plaidoyer, et de lobbying ;

v Participation aux activités de lobbying et de plaidoyer ayant abouti au vote de la loi de 1999 qui modifie le code pénal et légifère spécifiquement sur les violences faites aux groupes vulnérables.

v Participation à la campagne Africaine de lutte contre les violences faites aux femmes.

v Formations de para juristes au niveau des antennes régionales ;

v L'animation par les antennes de causeries au niveau des groupements de femmes, centre sociaux et structures scolaire et éducatives.

v La participation aux émissions radios et télévision sur les thèmes de violences.

v Membre du comite de pilotage de la marche mondiale des femmes à NEW YORK depuis 2000.

v L'organisation de la marche des femmes contre les violences conjugales initiée par L'UNIFEM le 06 septembre 2001.

v Participation à la commission sur le statut de la femme (CSW) à NEW YORK 2006.

v Production d'une bande dessine sur les violences sexuelles faites aux enfants.

v L'organisation d'une campagne national de sensibilisation sur «  les violences sexuelles : viol et pédophilie » Dakar, Thiès, Saint louis, Kaolack, Mbour, Diourbel.

v L'organisation d'un séminaire de formation sur «  les instruments juridique de prévention et de protection des femmes et des enfants contre le trafic et l'exploitation sexuelle » avec la coalition Africaine contre le trafic des Femmes «  CATW- Afrique ».

v La sensibilisation des chefs de station radio et télévision, des autorités religieuses et coutumières pour une meilleure prise en compte de l'image de la femme.

v Renforcement des capacités des journalistes dans le domaine de la lutte cotre les violences faites aux femmes et aux enfants ;

v L'élaboration d'un plan stratégique 2004-2008.

v Organisation d'une journée portes ouvertes : exposition, consultation juridique gratuites ; journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes ;

v Organisation d'une « concertation National sur les violences faites aux femmes »

v L'élaboration d'un plan stratégique 2010-2014.

Le CLVF est membre de plusieurs institutions nationales et de cadres de concertation :

Au niveau institutionnel il est membre du :

v Comité consultatif national de a femme sous l'égide du Ministère de la famille ;

v Comité Sénégalais des droits de l'homme ;

v Observatoire National des droits de la femme

Au niveau des cadres de concertation, le CLVF est membre du

v Comité d'initiative des femmes (GIF) dans le cadre de l'exécution du document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) : responsable du groupe : personnes vulnérable ;

v Comité d'orientation scientifique pour la mise en place d'un projet de plan d'action national de lutte contre la traite des personnes au Sénégal.

v Comité de réflexion sur les violences faites aux femmes et aux enfants mis en place par le ministère de la justice ;

v Comité d'initiative pour le vote de la loi sur la parité.

Les antennes régionales du CLVF sont appuyées par des comités de soutien composés des services régionaux, des structures communautaires, des autorités religieuses, des leaders communautaires, des medias locaux. Les comités de soutien sont sous l'égide du gouverneur.

Le Comité de lutte s'active dans :

L'accueil, la consultation des victimes de violences, la médiation, familial/sociale, l'accompagnement juridique, la formation des membres l'information, la sensibilisation, l'alerte et la dénonciation, l'orientation des victimes, le plaidoyer/lobbying.

b. ACTION DU RESEAU « SIGGIL JIGEEN »

Le réseau « Siggil Jigeen » a été crée en 1993 par des organisations intervenant dans le domaine des droits humains des femmes. Il a été formalisé en octobre 1995 avec l'acquisition du statut ONG.

Les organisations membres du «  réseau Siggil Jigeen » : ADEFAP, ADFES, ANAFA, AFEME, ANSFS, APAC, APROFES, ASBEF,  ASDES, ASP CIJ/RADI, COFDEF, CONAF, FSAPH, COSEPRAT, ORGENS, RADDHO.

Le RSJ et les 17 organisations le composant interviennent sur l'ensemble du territoire national et dans différents domaines.

v Lutte contre la pauvreté

v Droit des femmes

v Economie solidaire

v Alphabétisation

v Communication

v Sante de la reproduction

v Droits en sante

v Leadership des jeunes filles

v Leadership politiques des femmes

v Lutte contre les mutilations génitales

v Droits des femmes handicapées

v Droits humains

v Genre et éducation

Vision du RSJ

La vision du RSJ est d'instaurer dans la société sénégalaise et africaine des rapports de genre égalitaires en vue d'un développement humain durable...

Mission du RSJ

- Le réseau se fixe pour mission de contribuer à l'amélioration et au renforcement du statut de la femme sénégalaise :

- Jeter les bases d'un vaste mouvement alternatif des femmes par le biais de l'esprit de solidarité et de communauté

- Créer une synergie entre les membres d'associations ou ONG partenaires travaillant dans les domaines de la promotion et de la défense des droits de la femme.

- Faciliter l'accès des femmes aux ressources pour un développement durable

- Participer à l'élaboration et au contrôle de l'application des textes nationaux et internationaux favorables à la promotion des femmes.

- OEuvrer de manière démocratique à la promotion et à la défense des droits de la femme ;

- Amener toutes les composantes de la société à comprendre la nécessitée d'assurer la promotion de la femme comme un progrès pour tous.

Cibles du RSJ

Les cibles du RSJ sont :

- Les organisations membres du réseau

- Les leaders d'opinion

- Les populations à la base, particulièrement les femmes

Les axes stratégiques d'intervention du réseau

§ La promotion de la mise en oeuvre de stratégies efficaces de plaidoyer et de lobbying en faveur de la position sociale de la femme sénégalaise ;

§ Le renforcement des capacités organisationnelles et d'intervention du RSJ, de ses membres et des organisations de femmes ;

§ La promotion de la synergie des efforts entre le RSJ, ses membres, les autres organisations de femmes et de la société civile;

§ La création et l'animation d'un espace de communication, de concertation et de documentation.

Les sources de financement

Les ressources du réseau se composent :

§ Des cotisations des membres ;

§ Des subventions et financement de ses membres et d'autres organisations ;

§ Des dons et legs ;

§ Du profit des services.

Les partenaires du RSJ

Les partenaires du RSJ sont :

§ L'agence canadienne de développement international (ACDI)/ Centre Canadien d' Etude et de Coopération Internationale (CECI)

§ Développement et Paix

§ L'USAID

§ Le CRDI

§ La coopération Belge

§ L'ambassade des Pays-Bas

§ UNIFEM

§ Global Fund for Women

§ Le Ministère de la femme, de la famille et du Développement Social

§ Le Ministère de l'intérieur

§ Tous les autres Ministères

§ Les Organisations de droits Humains

Organisation et structure du réseau

L'association comprend trois organes :

- L'Assemble générale

- Le Conseil d'administration

- Le Bureau Exécutif

- La Direction Exécutive

Activité et réalisation

Le Réseau compte aujourd'hui beaucoup de réalisations :

- Lobbying et plaidoyer pour l'obtention de textes de lois favorables aux femmes

- Campagnes de vulgarisation des textes de lois

- Activités d'information d'éducation et de Communication (IEC) sur des thèmes concernant les femmes

- Participation à la marche mondiale des femmes

- Publication trimestrielle de bulletin « Kaddu Jigeen Ni »

- Alertes et déclarations sur les droits des femmes

- Renforcement des capacités des organisations membres en élaboration de projet, en genre, en planification stratégique, en technique de rédaction journalistiques etc.

- Mobilisations sociales

- Centre de ressources et de documentation sur les femmes

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore