WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les enjeux juridiques et institutionnels de la transformation en metropole de la communaute d'agglomeration de Grenoble-Alpes metropole

( Télécharger le fichier original )
par KOMI DODJI AKPATCHA
Université Pierre Mendes-France de Grenoble - Master en droit public 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

ANNEXE N° 03

ENTRETIEN AVEC M. Pierre-Yves DROGUE, Directeur Général des Services de la Commune de Seyssinet-Pariset

Date : 15 juin 2014

Lieu : Mairie de Seyssinet-Pariset

Durée : 32 minutes

Question n° 1 : Que vous inspire de façon générale la transformation en métropole de la communauté d'agglomération de Grenoble-Alpes Métropole ?

Réponse : D'abord le phénomène de regroupement des structures publiques est un phénomène inéluctable. Après il peut y avoir des questions autour du calendrier de tout ceci qui n'est pas sans poser de grosses difficultés. Ensuite la conjonction d'élections municipales en même temps que la décision de créer une métropole procure une interférence forte et ça a fait perdre beaucoup de temps aux politiques, la prise de décisions politiques s'en est retrouvée largement retardée. S'il est vrai que le regroupement des collectivités est une nécessité, la question qui se pose est de savoir si on a pris les bons moyens et la bonne forme ? La difficulté pour nous les communes est qu'on est déjà au 15 juin et on n'a pas une idée du périmètre de tout cela et c'est un problème pour les agents parce que chez nous il y une bonne vingtaine d'agents concernés mais c'est difficile aujourd'hui de dire qui est concerné et qui ne l'est pas. S'agissant notamment des transferts de compétences au niveau de la voirie, tant que les périmètres ne sont pas définis c'est compliqué.

Question n° 02 : Quelles sont les attentes de votre commune en termes d'amélioration des services rendus aux administrés avec la métropole ?

Réponse : Je ne suis pas sûr que la métropole se fasse uniquement sur une question d'amélioration des services, elle se fait d'abord sur des principes d'efficacité et des principes économiques. Elle est créée pour se substituer à long terme au conseil général, elle permet de regrouper les moyens des communes dans une meilleure efficience et à termes faire des économies, mais je ne sais pas si la qualité des services va s'améliorer, ça reste à démontrer. Par contre les logiques économique et organisationnelle justifient la mise en place des métropoles. Par exemple si on regroupe demain les services de l'eau ça peut provoquer des améliorations dans certaines communes mais d'autres n'y trouveront pas leur compte. La mutualisation ne peut avoir son sens que suivant des cas, on ne peut pas généraliser. Je ne suis pas sûr que la position générale soit aujourd'hui celle de l'amélioration des services. Et puis clairement je ne crois pas qu'il y a une attente des communes vis-à-vis de cet aspect-là, c'est une décision qui a été imposée, ce n'est pas la volonté des communes qui a fait la métropole, mais c'est la loi et c'est différent. L'Etat attend des choses mais les communes ne sont pas forcément demandeuses.

Question n°03 : Avec la loi mapam, on sent une certaine forme de recentralisation des compétences communales au niveau des métropoles, et je voudrais savoir comment vous appréhendez la manière dont la métropole doit s'y prendre pour être plus proche des administrés dans la mise en oeuvre de ces compétences ?

Réponse : Il va falloir qu'il y ait une grande réflexion autour de la territorialisation. C'est là l'un des grands enjeux, les communes exercent un service de proximité et il est évident que si on rassemble, il y a un risque d'éloignement de l'action publique. Il faut alors que se mette en place un certain nombre de procédures qui permette de répondre à la demande de proximité, et c'est là la relation qui va s'instaurer entre les organes de décision de la métropole et les communes qui vont être pendant un temps les relais de la demande. Il s'agit d'une réflexion sur la gouvernance du territoire qui doit être organisée. Il y a eu pendant un temps une réflexion au niveau de la communauté d'agglomération sur la polarité, qui a débouché sur des esquisses de la territorialisation. Je n'ai pas les clés mais je pense qu'il s'agit d'un enjeu extrêmement fort.

Question n° 04 : Avec l'effectivité du transfert des compétences communales à la métropole, l'un de grands enjeux reste également l'opportunité qu'offre la loi à la métropole de solliciter des transferts conventionnels auprès des autres collectivités territoriales. Quelles compétences départementales souhaiteriez-vous voir exercées par la métropole ?

Réponse : Hormis la voirie qui est assurée d'être transférée, les choses se compliquent au niveau des autres compétences comme l'action sociale, ça demandera beaucoup de réflexions.

Question n° 05 : Que pensez-vous de l'élargissement du périmètre de la métropole à l'orée de la métropolisation ?

Réponse : Il s'agit d'un télescopage, ce sont deux choses différentes. L'élargissement de La Métro était antérieur à la métropolisation. La fusion a quand même permis à La Métro de faire un exercice pratique sur l'intégration des personnels avec l'accueil des agents en provenance des communautés qui ont fusionné. Ça lui aura permis de travailler sur ces questions-là et elle se trouvera moins démunie quand il s'agira de gérer la question du nombre important d'agents qui vont être transférés au 1er janvier 2015.

Question n° 06 : L'analyse du territoire métropolitain révèle de fortes disparités entre les différents territoires, avec une association de territoires urbanisés et de territoires ruraux, comment pensez-vous que la métropole puisse prendre en compte toutes les spécificités territoriales dans l'élaboration de ses politiques publique ?

Réponse : La logique territoriale de tout ça est que le nouveau périmètre réunit les territoires du bassin de vie grenoblois qui a une certaine réalité. Ça permet également aux petites communes de bénéficier des services qu'elles n'auraient pas pu avoir toutes seules. Il est aussi évident que l'augmentation des communes au niveau de La Métro peut renforcer le poids des petites communes. On était dans une communauté d'agglomération urbaine mais la métropole va être un peu moins urbaine avec la majorité de territoires ruraux.

Question n°07 : Que pensez-vous de l'association des citoyens aux projets métropolitains et de la démocratie participative en générale dans l'agglomération grenobloise ?

Réponse : on est dans un moment où manifestement il y a des démarches planifiées autour de tout ça, il y aura fortement des instances de concertation, mais l'autre débat c'est la représentativité de ces instances. Mais c'est vraiment important d'associer les citoyens à la gestion des affaires de la métropole.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera