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Commercialisation de l'anacarde et lutte contre la pauvreté en Cote d'Ivoire. Cas de la commune de Koun Fao.

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par Issouf kouakou
Université Felix Houphouet Boigny - Master 2014
  

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7-2-Condition de commercialisation : rapport prix et pauvreté

Hine et Ellis (1998) mettent en exergue l'impact des coûts de transport sur le développement agricole. Ils montrent que le prix de vente final auquel les producteurs vendent leurs produits agricoles dépend de l'efficacité des systèmes de transport. Les marges sur le prix de vente ainsi que les coûts de transports sont retranchés du prix du marché. C'est en ce sens qu'ils établissent une comparaison entre les producteurs africains et les producteurs asiatiques. Les producteurs africains ne reçoivent que 30 à 50% du prix du marché alors que ceux de L'Asie reçoivent 70 à 85%. Pour eux, cette différence réside surtout dans les coûts de transport.

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Même si ces auteurs n'abordent pas la filière anacarde proprement dite, ils apportent cependant un éclairage sur les mécanismes et les logiques qui favorisent l'instabilité des prix de vente des produits agricoles et sa corrélation sur les conditions de vie des paysans.

Dans la même lancée, Quenum (2002) dans son rapport, met l'accent sur les fluctuations brusques et les caractéristiques auxquelles la production mondiale de l'anacarde est soumise. En effet, les variations observées en Afrique, sont dues le plus souvent aux récoltes abondantes ou faibles enregistrées dans certains pays. En outre, la monopolisation de la destination américaine n'est pas à négliger. C'est en ce sens qu'il affirme :

« Le marché des Etats-Unis joue un rôle fondamental dans le commerce de l'anacarde et de l'amande de cajou. Ce marché représente 50 % du total des importations mondiales » Quenum (2002 P.5).De ce fait, il dicte les prix mondiaux.

L'auteur a permis de comprendre à certains égards les facteurs explicatifs de l'instabilité du marché de la noix de cajou à l'échelle mondiale. Par contre, il ne permis pas d'apercevoir ou d'appréhender la relation commerciale de l'anacarde et la pauvreté, à un degré moindre rapport mode de gestion de revenus et lutte contre la pauvreté.

Pour leur part, Lothoré et Delmas (2004), après avoir mis en exergue l'irrégularité des productions agricoles à laquelle le continent africain fait face, parlent du non ajustement spontané entre l'offre et la demande des produits agricoles. En outre, l'asymétrie d'accès et de niveau d'information, les taxes formelles et informelles génèrent des coûts élevés et l'instabilité des prix. Ces facteurs traduisent l'incertitude et la faiblesse des prix pour les producteurs et incitent peu ceux-ci à risquer des investissements dans la production sur le moyen et long terme. Ils poursuivent que cela a un impact

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sur le pouvoir d'achat des populations.

De ce qui précède, nous pouvons dire que le rapport de ces auteurs a permis de repérer la part des taxes sur le prix. Ensuite, ils ont le mérite de montrer que ces facteurs amenuisent les revenus des populations à cause de la réticence d'investissements dans la production. Enfin, il convient de retenir de ce rapport qu'il faut chercher des mesures coercitives afin que les populations bénéficient de leurs récoltes. Mais, ces auteurs n'abordent pas la contribution de la gestion des revenus sur la lutte contre la pauvreté.

A la suite de ces auteurs, (Bukobero, 2013) relate les difficultés d'écoulement des produits agricoles liées faiblesse, à l'irrégularité et aux prix non rémunérateurs. Pourtant, c'est avec les revenus issus de la vente des produits que les producteurs arrivent à satisfaire leurs besoins immédiats. Face à cet état de fait, Le paysan est souvent obligé de recourir à la commercialisation de sa récolte quel qu'en soit le prix. Et dans cette transaction, le producteur sort rarement gagnant face à la concurrence des produits, le non ajustement de l'offre, de la demande, et le faible accès au crédit.

En plus, la dispersion des producteurs les oblige à avoir un accès limité à l'information sur les marchés se retrouvant ainsi très souvent en situation non compétitives face à des commerçants « aguerris » en position dominante.

Ce travail de l'auteur contribue à la compréhension du rapport entre le prix des produits agricoles et les conditions de vie des producteurs burundais et au-delà, son rapport avec la pauvreté. Toutefois, le cas échéant de la commercialisation de la noix de cajou n'a pas été évoqué.

A la lumière de tout ce qui précède, nous attestons que ces auteurs, à leurs différents niveaux, nous édifient clairement sur le rapport entre

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l'instabilité des prix et les conditions de vie des producteurs et reconnaissent que ceux-ci ne sont pas rémunérés à la hauteur de leurs efforts fournis.

Les auteurs, s'ils ont le mérite de nous amener à s'imprégner de la dimension économique de la filière, leurs analyses n'établissent aucun rapport entre la gestion des revenus et la pauvreté.

Conséquemment, leurs études ne nous permettent pas de saisir à un degré moindre, les raisons explicatives de la pauvreté, son rapport avec le mode de gestion des revenus dans la commercialisation de la filière anacarde.

Cette phase de lecture nous a permis de mieux cerner les contours du problème, de savoir à quel point le thème de la recherche s'inscrit dans le champ des connaissances scientifiques.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery