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Contribution de la culture maraà®chère (échalotes et pommes de terre) aux revenus des exploitations agricoles dans la zone office du Niger : Cas de la zone agricole de Niono


par Awa Drabo
Université Paris-Sorbonne - Master 2 2017
  

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III.1.1.a. Une gestion partenariale du foncier de l'ON.

Contrairement à des pays comme la France, la terre est une « exception foncière au Mali » (Adamczewski, Tonneau, Coulibaly, Jamin, 2013). Elle n'est pas du domaine privé. La terre appartient à L'État malien et est immatriculée à son nom.

Par ailleurs, dans le cadre de la décentralisation des fonctions de l'État, la gestion des terres est déléguée à d'autres acteurs, souvent locaux, telles les collectivités territoriales32, ainsi qu'à l'ON, dans le cadre d'un « développement économique et social », conformément au décret N°2014-0896/P-RM de gérance des terres du réseau hydraulique affecté à l'ON et à la LOA de 2006.

32 Prend sa source dans la loi pour la libre administration des collectivités territoriales de 1993, notamment pour le transfert des compétences.

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Ainsi la collectivité territoriale et l'ON sont des acteurs partenariaux et se doivent de se concerter pour la gestion des terres de l'ON, par le biais de leurs membres regroupés au sein d'une même entité, le CPGT (Comité Partenarial de Gestion des terres). Ce dernier attribue des terres aménagées de l'ON suivant le schéma directeur de développement de la zone ON. Il s'agit de parcelles agricoles mais aussi de terres d'habitation, selon des contrats et des baux différents.

III.1.1.b. Typologie des types de contrats d'occupation des terres.

Les terres de l'ON sont occupées suivant une logique basée sur un « contrat annuel d'exploitation », un « permis d'exploitation agricole », un « bail ordinaire » ou enfin un « bail emphytéotique », dont les conditions d'attribution sont définies par l'arrêté N°96-1695/DRE-SG du 30 Octobre 1996 du cahier des charges.

1. Pour le contrat annuel d'exploitation (CAE) : l'attribution est annuelle et concerne des terres aménagées ou réhabilitées pour une personne à des fins agricoles. C'est un contrat qui est reconduit systématiquement en cas d'absence de litiges. L'exploitant a comme devoir la mise en valeur de la terre octroyée, le payement des redevances en eau pour la saison hivernale et lors de la contre-saison (qui servent à l'entretien du réseau hydraulique secondaire et au fonctionnement de la structure qu'est l'ON). Il a également à sa charge l'entretien du réseau tertiaire. S'il ne respecte pas ces conditions, la terre peut lui être retirée.

2. Pour le permis d'exploitation (PE) : il fait suite à un contrat annuel de trois ans minimum, sous réserve de preuve d'une capacité d'intensification de l'activité agricole. C'est un contrat à durée indéterminée, avec la possibilité de transmettre les terres à ses proches, sous condition du respect des cahiers des charges. Le payement de la redevance eau et l'entretien du réseau hydraulique incombent également à l'exploitant. Les terres sont aussi des parcelles aménagées ou réhabilitées. Il est possible d'y réaliser des constructions.

3. Pour le BAIL ordinaire : il concerne des terres non aménagées à destination de personnes privées. Il est valable sur une période de trente ans et peut être

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renouvelé de manière indéfinie. De plus, les constructions et les aménagements effectués ne peuvent être détruits en cas de résiliation.

4. Pour le bail emphytéotique : il concerne des terres non aménagées, louées à une entreprise dans le cadre d'une agro-industrie, ce pour une durée de 50 ans, renouvelable sous réserve de l'accord d'experts. La mise en valeur des terres incombe au promoteur. Le bail peut être résilié avant échéance si et seulement si la mise en valeur selon le contrat n'est pas réalisée, les redevances en eau ne sont pas payées, l'entretien des réseaux hydrauliques n'est pas effectué ou encore pour des raisons d'utilité publique. Ces terres sont souvent sujettes aux polémiques « d'accaparement des terres agricoles ».

Ces contrats concernent l'ensemble des terres de l'ON.

III. 1.2. Une pression foncière exercée sur le parcellaire

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