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Contribution de la culture maraà®chère (échalotes et pommes de terre) aux revenus des exploitations agricoles dans la zone office du Niger : Cas de la zone agricole de Niono


par Awa Drabo
Université Paris-Sorbonne - Master 2 2017
  

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IV.2.2.b. Les atouts du Complexe Agropastoral et Industriel (CAI) de Modibo Ke
·ta.

Le CAI est un complexe moderne, très motorisé et irrigué par des pivots.

Source : Drabo, A (Avril 2018)

Commentaire : Pivot 6 du Complexe CAI, qui irrigue par aspersion une parcelle de

30 hectares.

Ses 1 138 hectares sont divisés en 21 pivots, dont la taille varie de 80 à 35 hectares. Ils sont destinés à la production de maïs, de riz et de blé mais aussi à des spéculations maraichères comme l'oignon/échalote et la pomme de terre. Lors de la

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campagne d'hivernage passée, le riz était la culture dominante ; lors de la contre saison 2018, la pomme de terre dominait. Cette année, le complexe à réalisé la culture de la pomme de terre sur quinze pivots. Cela a permis de produire plus de 14 000 tonnes71, composée de deux variétés, « Elodie » (Variété française) et « Spunta » (Variété néerlandaise), sur 700 hectares. Cela représente près de la moitié de la production de pommes de terre de toute la zone de l'ON. Ainsi, la production est très performante. Lors de la récolte, le complexe enregistre en moyenne le départ de dix camions (338 tonnes) par jour vers la capitale, par manque de place dans les chambres froides du complexe qui sont au nombre de deux (quatre pièces par chambre). La capacité de stockage de 300 tonnes, soit 600 tonnes au total, est insuffisante pour conserver l'ensemble de la production.

La récolte y est totalement motorisée72 pour certains pivots, et semi motorisée pour d'autres.

Pour les pivots où la récolte est motorisée, elle se fait à travers une arracheuse de pommes de terre de la marque GRIMME ; le tri est effectué par une trieuse de la même marque.

Source : Drabo, A (Mars 2018)

Arracheuse de pomme de terre et Trieuse GRIMME.

Cette mécanisation permet la récolte de quinze hectares par jour (entre 6h et 22h) contre la moitié pour les pivots semi-mécanisés.

71 Chiffre datant du 24 mars, la récolte n'était pas terminée.

72 Nécessite peu de main d'oeuvre

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L'arrachage pour ces parcelles est fait par une machine, l'Horpiso. Cette machine permet l'arrachage des tubercules afin que le tubercule soit à la surface.

Source : Drabo, A (Avril 2018)

Commentaire : L'Horpiso (À droite), et une parcelle après le passage de l'Horpiso.
Tubercule à la surface du Sol

Source : Drabo, A (Avril 2018)

Femmes ramassant les tubercules après le passage de l'Horpiso et les déversant
dans une caisse-palette de pommes de terre

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Ensuite, les femmes sont chargées de ramasser les pommes de terres mais également de les trier, en veillant à séparer les tubercules abimés des tubercules sains, plus gros et à l'aspect « convenable », qui sont ensuite déversés dans des caisses-palettes, d'une capacité de 1 300 kg.

Ce travail saisonnier et temporaire lors de la récolte permet à ces femmes de la zone de projet de percevoir un revenu supplémentaire. Lors de la récolte, elles sont rémunérées par caisse-palette remplie (5 000 FCFA, soit 7,5€). Il faut compter le travail de trois femmes par caisse-palette remplie. En moyenne, elles en remplissent trois par jour et gagnent donc 5 000 FCFA par personne et par jour pendant trois à quatre semaines. Selon le responsable des ressources humaines, le complexe emploie temporairement 250 à 700 personnes par saison de récolte, essentiellement des femmes.

Outre cela, le complexe permet avec les petits tubercules un revenu supplémentaire. Le stockage dans des sacs est rémunéré à 100 FCFA (0,15€) pour 25 kilos de sacs remplis ; ils sont ensuite revendus aux populations environnantes à 75 FCFA (O,11€), permettant de redynamiser l'économie.

Il est vrai que la rémunération peut être discutable, mais elle a le mérite d'apporter un revenu supplémentaire au ménage, en plus de leur activité agricole.

L'implantation est également source d'emplois dans la région, puisque 300 personnes sont employées à plein temps, pour conduire les machines, réaliser leur entretien, construire les caisses-palettes... A l'échelle du pays, des emplois supplémentaires (agronomes, personnel administratif...) sont créés.

Ce type de complexe peut véritablement être multiplié si l'on y apporte des améliorations, en termes de rémunération notamment.

Ainsi, l'industrialisation de la production mais aussi de la transformation permettrait de réduire le gaspillage de ces spéculations périssables de tendre vers une autosuffisance alimentaire (avec l'augmentation de la production agricole par une activité moderne et plus performante), de pallier cette insuffisance de l'industrie agroalimentaire au Mali, mais aussi le chômage des jeunes Maliens. Autant d'atouts dont peut jouir le pays, s'il s'en donne les moyens.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon