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Le lushois face aux produits aphrodisiaques


par Julien Mundele
Université Protestante de Lubumbashi (UPL) - Licence 2019
  

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SECTION 3 : PRESENTQTION DU CADRE D'ETUDE

Dans cette section, il sera question d'évoquer quelques informations sur la ville de Lubumbashi qui constitue le cadre physique de notre étude.

3.1 HISTORIQUE

La ville de Lubumbashi a été créée vers les années 1906 - 1910 à la

découverte des gisements du cuivre, et à leur exploitation par l'Union Minière du Haut Katanga (U.M.H.K); celle-ci fut implantée sur le site Lubumbashi, appellation de la rivière qui la baigne.

Le 25 juin 1941, par l'ordonnance N° 298/AIMO de Monsieur Emile

WANGERMEE le vice-gouverneur général de l'époque, l'agglomération fut érigée en ville anciennement appelée Elisabethville en honneur de la Reine Elisabeth, épouse du Roi Albert 1er de la Belgique. Elle fut aussi la capitale de l'éphémère État autoproclamé du Katanga (1960-1963), né sous l'impulsion de Moïse Tshombe.

3.2 ÉLISABETHVILLE À L'ÉPOQUE COLONIALE

En 1910, il y avait 300 Européens et 1 000 Africains à Élisabethville. Désormais, la ville s'organise, prend de l'ampleur. L'UMHK a besoin de beaucoup de main-d'oeuvre.

Des travailleurs forcés sont déportés de Rhodésie, d'Angola et du Kasaï (Balubas). Le rail apporte une foule d'aventuriers venus de Rhodésie et d'Afrique du Sud. Australiens, Grecs, Italiens, Portugais, Asiatiques, Anglais et Sud-Africains arrivent : la population s'agrandit. Elle atteignit plus de 30 000 en 1930. La population grecque est l'une des plus importantes, avec notamment des communautés juives séfarades italo-grecques ayant fui le régime de Mussolini entre les deux guerres mondiales (voir notamment Olivier Strelli et Moïse Katumbi Chapwe).

1911 : établissement des écoles catholiques : l'Institut Marie-José et le Collège SaintFrançois de Sales.

1925: visite du Prince Léopold.

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1928 : ouverture de la voie nationale de communication É'ville-Matadi, via PortFrancqui, combinant le chemin de fer et la navigation fluviale. Visite du Roi Albert et de la Reine Élisabeth.

1931 : ouverture de la voie de chemin de fer de l'Angola vers Lobito, via Dilolo.

25 juin 1941 : obtention du statut de Ville.

1946 : ouverture de l'Athénée royal d'Élisabethville (futur Lycée Kiwele) conçu par l'architecte Claude Strebelle.

Mai 1955 : visite du Roi Baudouin.

Elle reçut ses premières armoiries le 20 décembre 1954.

26 octobre 1955 : ouverture de l'Université officielle du Congo belge et du RuandaUrundi.

4 août 1956 : inauguration du théâtre de la ville, construit sur les plans de Claude Strebelle.

.

Après la Première Guerre mondiale, Élisabethville se développa rapidement grâce aux investissements dans l'industrie minière et les chemins de fer. Les missions et l'Église, dirigée par l'imposant Mgr Jean-Félix de Hemptinne (1876-1958), aussi étaient très actives. La population européenne habitait alors le centre-ville (Élisabethville), tandis que les travailleurs congolais étaient logés soit dans des camps de travailleurs près des mines, soit dans la cité indigène (quartier Albert -- l'actuelle commune Kamalondo), qui était séparée de la ville par une zone neutre (inhabitée) de 700 mètres. Seuls les domestiques, travaillant dans les maisons des Européens, étaient autorisés de demeurer dans le centre-ville (en général ils habitaient les « boyeries », au fond des jardins des habitations européennes). Dès la fin des années 1920, confrontées à une véritable crise de la main-d'oeuvre, les grandes compagnies européennes (Union Minière du Haut Katanga, compagnie de chemin de fer BCK et autres) préconisaient une politique de stabilisation, c'est-à-dire ils encourageaient leurs travailleurs de se fixer avec leurs familles de manière permanente à Élisabethville.

La crise économique mondiale des années 1930 frappa Élisabethville -- et tout

le

Katanga -- durement, et la population diminua sensiblement. Pendant la Seconde Guerre mondiale, par contre, Élisabethville profita de l'effort de guerre

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entamé par le gouvernement colonial. La population totale dépassa 50 000 en 1943. L'effort de guerre entraînait une exigence de rendement qui pesait lourdement sur la population congolaise entraînant une tension sociale et même interraciale (entre Noirs et Blancs, mais aussi entre les différentes ethnies congolaises).

En décembre 1941, une manifestation des travailleurs de l'Union Minière au stade de football fut réprimée de manière violente par la police qui ouvrit le feu laissant plusieurs dizaines de morts et en fevrier-mars 1944, la situation dans la ville fut particulièrement tendue à la suite de la mutinerie de la Force Publique à Luluabourg (Kasaï).

Le développement de la ville continua après la guerre. La prospérité de l'industrie du cuivre attirait beaucoup d'immigrés de l'Europe et de l'intérieur de la colonie. La population bondit jusqu'à 180 000 en 1957. Pour accommoder cet influx, de nouveaux quartiers furent aménagés : le Kenia, Katuba, Rwashi..., qui encore aujourd'hui constituent les communes principales de Lubumbashi. Un effort considérable, de la part des missions et des autorités coloniales, multipliait les infrastructures sanitaires, médicales et scolaires mises à la disposition de la population blanche et noire (ex. des écoles professionnelles à Kafubu...). Dès 1950, les écoles secondaires, jusqu'alors réservées pour les étudiants européens, furent ouvertes à tous.

En 1956, l'Université de Lubumbashi ouvrit ses portes. Dès 1933, le gouvernement colonial entamait une expérience d'autonomie limitée pour la population Congolaise de la Ville.

La cité indigène obtenait alors le nouveau statut d'un centre extra-coutumier, avec son propre conseil et son propre chef congolais. L'expérience ne fut pas couronnée de succès, en partie par cause des interventions continuelles des autorités coloniales dans la gestion du centre. Le premier chef Albert Kabongo fut remercié pour ses services en 1943 et ne fut pas remplacé. En 1957, le statut de centre extra-coutumier était aboli en faveur d'un nouveau statut de ville, dans lesquelles les différentes communes étaient intégrées. En décembre 1957 ont eu lieu les premières élections pour la mairie d'Élisabethville dans lesquelles les habitants congolais pouvaient participer librement.

La ville de Lubumbashi est ceinturée par le territoire de Kipushi à tous les points cardinaux.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand