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Amélioration de l'approvisionnement des quartiers des villes secondaires du Cameroun en eau potable. Cas du quartier i à  Bangangté.

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par Bérenger TOUMGUEU NKAMKUITA
Université de Yaoundé I - Master professionnel 2013
  

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G. CADRE THÉORIQUE ET CONCEPTUEL

Dans cette rubrique, nous aborderons successivement la définition des concepts et termes clés de l'étude.

G.1- Cadre théorique

G.1.1- Fondements théoriques des formes d'accessibilité à l'eau

Le secteur de la gestion des ressources en eau connaît, actuellement au Cameroun, une phase transitionnelle entre omnipotence de l'État et désengagement progressif de ses administrations ; entre domanialité de l'eau et protection des ressources. L'enjeu ici est double : mettre en cohérence les réseaux et les stratégies par la Co-construction d'un référent commun d'une part et assurer une place grandissante aux acteurs provenant de la société, des associations et des entreprises d'autres parts. En effet, le processus de décentralisation confère aux organes administratifs locaux des prérogatives de plus en plus complètes. Il exige des moyens techniques et humains de plus en plus importants auxquels on pallie par le recours aux sous-traitants qui sont souvent des micro-entreprises. Lorsque les interventions procèdent par un accroissement de la part d'eau utilisable, tant en jouant sur la dimension anthropique du risque de pénurie que sur sa dimension naturelle. L'approche fait de plus en plus référence

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aux prérogatives énoncées par les financiers internationaux : consulter la population et faire participer celle-ci aux aménagements pour qu'elle s'approprie leur entretien. C'est ce qui explique quelque peu l'émergence en Afrique, en général et en Afrique subsaharienne en particulier de deux nouveaux modèles de gestion de l'approvisionnement en eau.

- Du « modèle » urbain au « modèle » de distribution déléguée de l'eau

La délégation de la distribution de l'eau des bornes-fontaines à des gérants privés tend à se généraliser dans les milieux urbains et péri-urbains d'Afrique noire où les liens traditionnels sont moins forts. Là où les habitants sont plus individualistes, les actions communautaires sont plus difficiles à mettre en oeuvre (TANAWA, 1997). L'entreprise concessionnaire du service de l'eau à l'échelle nationale (qu'elle soit publique ou privée) intègre les fonctions de production, de transport et de distribution. Mais elle externalise le segment, aval de la filière.

Les responsabilités liées à la vente au détail de l'eau et à l'entretien des points de distribution sont déléguées à un exploitant généralement privé (parfois associatif). Elles sont généralement consignées dans un contrat écrit plus ou moins détaillé imposé au fermier, ou au gérant par le concédant. Ce contrat est plus destiné à préserver les intérêts de ce dernier qu'à assurer la qualité du service aux usagers. Le service est d'ailleurs souvent assuré par un fontainier, recruté par le gérant et rémunéré par lui (au forfait ou à la marge) et, de fait, exclu de la relation contractuelle formalisée.

Les principaux apports de ce dispositif sont doubles :

- Améliorer le service de proximité en responsabilisant un tiers proche des usagers et potentiellement soumis à leur pression.

- Alléger les coûts de gestion de l'autorité concédant en délocalisant l'aléa d'exploitation.

Exclues de la contractualisation, les normes de la qualité du service de distribution ne sont pas régulées : aucune instance n'est officiellement chargée de définir le niveau des prestations, de les transcrire dans un cahier des charges et de surveiller le respect de ce dernier. Le déficit de cette fonction de régulation est d'ailleurs l'un des traits marquants qui ressort de plusieurs cas. En revanche, la sureté procurée par le transfert du risque d'exploitation est réelle toute une série d'outils (caution, rachat de caution, fermeture du compteur) permettant à l'autorité concèdent d'encadrer l'activité marchande au délégataire (COLLIGNON B et al.1997).

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- Dysfonctionnement et rapprochement de deux « modèles » de distribution de l'eau

Les principaux dysfonctionnements identifiés peuvent être classés en trois grandes catégories.

? Ceux issus des défauts de conception des systèmes de desserte. En effet les technologies mises en oeuvre et les moyens nécessaires à leur entretien sont dans certains cas en inadéquation avec les capacités financières et techniques des populations bénéficiaires.

? Ceux qui résultent des pratiques antérieures à l'organisation de la gestion déléguée qui, en persistant, en viennent à parasiter le fonctionnement. En dépit des changements qui parfois sont opérés dans les modes de gestion, il arrive que les structures de gestion mises en place n'aient pas toujours la capacité ou les moyens de s'acquitter de la tâche qui leur est confiée.

? Ceux issus d'un fréquent décalage entre la définition formelle des rôles et des fonctions d'une part, les responsabilités et les usages empiriquement construits sur le terrain d'autres parts. Ceci se traduit sur le terrain par une absence de cadre légal (documents écrits et légaux) définissant les rôles de chacun. Cet état de chose ouvre la porte à des dérives pouvoiristes, à des abus d'autorités ou encore à des malversations financières.

Face à ces difficultés, la tendance actuelle semble tenter de tirer « le meilleur » de chacun des deux « modèles » sans aller jusqu'à une « standardisation »des modèles de gestion des points d'eau collectifs et urbains, car les contraintes qui s'y imposent sont trop différentes.

S'inspirant de l'affermage, ces nouveaux modes d'exploitation reposent sur une

« désintégration » de la chaine gestionnaire (plusieurs opérateurs se partagent les rôles), sur une contractualisation croissante des foncions (parfois sous la forme d'une cascade de contrats : affermage, vente au détail, entretien) et sur la recherche des relations triangulaires stables favorisant l'intervention d'un tiers dans la régulation du service.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus