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Relation banque-entreprise et croissance économique au Cameroun.

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par Pascal Alain DZOU OMGBA
Université Yaoundé II-Soa - Master 2 en Gestion Bancaire et des Etablissements Financiers 2014
  

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III.I.1.4 - LES DIFFICULTES DE DETERMINATION DES RISQUES DES PROJETS A PARTIR DES SITUATIONS COMPTABLES DES PME

Selon CAPRIO et HONOHAN (1991), en raison de l'asymétrie d'informations, les banques sont parfois incapables d'évaluer la probabilité de défaut des projets pour lesquels elles sont sollicitées et préfèrent rejeter les demandes au lieu de prendre le risque de s'engager dans des projets trop risqués. Le fait qu'une entreprise produise des éléments comptables n'est pas toujours suffisant pour réduire l'asymétrie d'informations, car ces documents,

Relation Banque-Entreprise et croissance économique au Cameroun

quand on se réfère aux manipulations qui les entourent lors de leur confection, ne sont pas fiables. En effet, les entreprises établissent souvent trois déclarations statistiques et fiscales (DSF) : la première a un usage interne, la deuxième est destinée aux impôts et à la Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale et la troisième à la banque. L'audit de ces documents par des commissaires aux comptes assermentés n'est pas un critère de fiabilité en raison des problèmes de corruption. Bien que les banques aient des logiciels pour retraiter les bilans et déceler les incohérences, il n'en demeure pas moins qu'elles ont toujours du mal à évaluer le risque des entreprises.

III.I.1.5 - LA MISE A L'ECART DES PROJETS A PROBABILITE D'ECHEC TROP ELEVE

Pour prendre la décision de mettre à l'écart de sa politique de crédit les projets à probabilité d'échec trop élevé, les banques évaluent tour à tour le comportement de l'investisseur, la probabilité de réalisation de l'état défavorable de la nature, avant de prendre par la suite la décision.

III.I.1.5.1 - L'EVALUATION DU COMPORTEMENT DE L'INVESTISSEUR

Avant d'étudier le risque spécifique du projet, les banques s'intéressent d'abord à la personnalité et à la surface financière de l'investisseur. Autant les banques camerounaises manquent d'informations comptables fiables, autant il leur est relativement facile d'obtenir des renseignements sur les emprunteurs potentiels en raison de la taille relativement faible du marché et de la densité du tissu social. Lorsqu'un entrepreneur les sollicite, elles cherchent à savoir s'il connaît le secteur du projet, si c'est un homme de terrain, s'il maîtrise la technique du projet. Elles évaluent s'il va respecter ses engagements, autrement dit s'il les préviendra dès que l'entreprise aura des problèmes. Les banques cherchent surtout à savoir si l'entrepreneur ne confondra pas les bénéfices de l'entreprise avec ses revenus.

III.I.1.5.2 - L'EVALUATION DE LA PROBABILITE DE REALISATION DE « L'ETAT DEFAVORABLE » DE LA NATURE

L»état défavorable de la nature est lié à la réalisation de trois risques : le risque spécifique du projet, une mauvaise anticipation de la demande en raison d'une méconnaissance du secteur, et la réalisation d'une variable purement aléatoire que ni la banque ni l'entreprise ne peuvent anticiper.

Relation Banque-Entreprise et croissance économique au Cameroun

Pour déterminer le risque spécifique du projet, la banque s'appuie sur des critères techniques (recours à des ingénieurs spécialisés) et sur des données comptables (bilans antérieurs et états prévisionnels). Pour ce qui est du risque du projet ; les banques établissent un équilibre entre les différents secteurs envers lesquels elles s'engagent et décident, selon chaque secteur, d'intervenir plutôt en amont ou plutôt en aval. Elles étudient ses débouchés, sa structure (concurrentielle, oligopolistique ou monopolistique), et les principaux opérateurs présents. Quant au risque purement aléatoire, les banques savent qu'au Cameroun, la probabilité de réalisation de "l'état défavorable" de la nature est très importante. Elles demeurent très prudentes pour s'engager même si l'entrepreneur paraît "solide", même si le risque spécifique du projet est relativement faible et même si le marché semble présenter des débouchés conséquents. L'importance du risque au niveau macroéconomique conduit les banques à adopter un comportement attentiste.

III.I.1.5.2 - LA DECISION DE FINANCEMENT DE LA BANQUE

En général, la décision finale d'accorder un crédit par une banque, est prise de deux manières. Soit le responsable du suivi du dossier établit l'analyse du risque, soit ce travail est confié à une cellule spécialisée. Dans le premier cas, le personnel rencontre le client, analyse le risque et prend la décision d'accorder ou de refuser le crédit. Dans ce type d'organisation, le responsable du suivi du dossier connaît le comportement de l'entrepreneur et tous les aspects du projet. Les banques qui fonctionnent de cette manière mettent en avant la relation de clientèle.

Dans le deuxième cas, les spécialistes de l'analyse du risque ont plus de recul que les responsables du suivi du dossier. De plus, grâce à ce mode de fonctionnement, les banques centralisent l'information. Cependant, les analystes sont moins aptes à apprécier le degré de confiance dans le comportement de l'emprunteur.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard