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La prime pour l'emploi (PPE) un outil de politique publique à  fonctions multiples, un sujet permanent de réforme et de redéfinition.

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par Thierry GATINES
UPMF Grenoble 2  - Master 2 Evaluation et management des politiques sociales 2015
  

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2 - Les trappes à inactivité

Les trappes à inactivité ont clairement été mises en lumière par une enquête réalisée en mars 1997 (Laroque, Salanié, 2000). Lors de celle-ci, trois groupes avaient été identifiés : le non-emploi volontaire (57 % du panel), le non-emploi classique (20 % du panel), et 23 % de « chômage réel ». Le premier groupe était particulièrement intéressant car il englobait des personnes qui n'avaient pas intérêt à travailler du fait d'un jeu complexe de prélèvements sociaux et de transferts sociaux. L'idée est ainsi émise, dès 2000, que des problèmes d'offre affectaient le marché de travail (alors que jusqu'à la fin des années 1990, les politiques de l'emploi ont essentiellement visé à stimuler la demande de travail, notamment à travers de baisses dégressives de cotisations patronales) (Arnaud et al., 2008).

« On parle de « trappe à inactivité » pour décrire une situation où la reprise d'un emploi faiblement rémunéré par un allocataire de minimum social conduit à une stagnation, voire une baisse du niveau de vie, de telle sorte que celui-ci pourrait « préférer » demeurer dans le dispositif d'assistance » (Sénat, 2015). La trappe à inactivité « désigne les incitations éventuelles qui encourageraient une personne à demeurer inactive (cas des allocataires de minima sociaux ou des dispensés de recherche d'emploi) ou ne pas accepter de reprendre un emploi alors qu'elle est au chômage, en raison de la perte des avantages sociaux auxquels elle devrait alors renoncer » (Alternatives économique, 2015).

Les propositions alternatives pour remédier au problème des trappes à inactivité se sont succédées : les mesures d'intéressement temporaire adoptées en 1998, l'Allocation compensatrice de revenu proposée par Godino (1999), puis la ristourne CSG (2000) et finalement la Prime pour l'emploi en 2001(les projets de l'ACR et de la ristourne CSG n'ont jamais été mis en oeuvre) (Arnaud et al., 2008 ; Bourgeois, Buffeteau, 2008).

Les réformes effectivement engagées depuis 2000 pour réduire les trappes à inactivité sont la réforme de la taxe d'habitation, la modification du barème des aides au logement, la modification de la décote et du barème de l'impôt sur le revenu, et la création de la Prime pour l'emploi (Sénat, 2015-1).

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Le caractère faiblement incitatif d'une reprise d'emploi à mi-temps pour un allocataire de minima sociaux était unanimement décrié avant l'instauration de la loi dite Aubry. Celle-ci, conjuguée à d'autres mesures, dont la Prime pour l'emploi, modifia la situation des personnes concernées. Désormais, le revenu disponible est une fonction croissante de la durée du travail, quel que soit l'horizon temporel adopté (Hagneré, Trannoy, 2001).

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