WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Musiques actuelles en milieu rural - le cas du gà¢tinais sud seine-et-marnais


par Bilitis DELALANDRE
Université Paris-Est Marne-la-vallée - Département histoire - Master 2 Professionnel « Développement Culturel Territorial » 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2. La musique en Seine-et-Marne, de Couperin au Music-hall

Parler de musique en Seine-et-Marne, c'est d'abord faire référence à une forte tradition musicale classique et sacrée, entretenue durant des siècles par l'influence royale et parisienne. Les musiques sacrées, classiques et baroques ont largement été représentées par d'éminents musiciens, natifs ou résidants, en Seine-et-Marne : les Couperin, Forqueray ou encore Massenet, sans oublier Clément Janequin, auteur de nombreuses chansons épiques inspirées de la forêt de Fontainebleau. Les musiques traditionnelles, ou fonctionnelles, liées aux activités agricoles et ouvrières semblent avoir disparu. Seul le mouvement orphéonique83 des harmonies

83 Issu du 19ème siècle, le mouvement orphéonique concerne d'abord les chorales exclusivement masculines au répertoire grandiloquent et aux effets vocaux riches. Au 21ème siècle, ce mouvement est étendu aux ensembles vocaux et instrumentaux, type harmonie ou batterie fanfares. En Seine-et-Marne,

39

ou des batteries fanfares tente encore de faire vivre un répertoire musical militaire, patriotique ou plus contemporain.

Tout aussi prégnante en Seine-et-Marne dès les années 183084, les guinguettes sur les bords de Marne attireront de nombreux parisiens jusqu'à l'entre deux guerres. Elles se développent notamment dans les villes de Thorigny-sur-Marne, de Précy-sur-Marne ou encore de Chelles, là où l'octroi, l'impôt indirect sur l'entrée des vins, n'est pas applicable. Animées par des petits orchestres composés généralement d'un piano, de violons, et d'instruments à vent (piston et clarinette), on y danse la valse, la polka, la mazurka ou la scottish. En parallèle, les cafés-concerts se développent à Fontainebleau. Le plus célèbre d'entre eux, l'Eden Bleau, repris en 1897 par le chanteur populaire Paulus, ravira le public huppé et parisien venu assister au spectacle de music-hall où de nombreuses vedettes parisiennes se produisent. Avec l'arrivée du cinéma à la fin du 19ème siècle, les spectacles de music-hall se déroulent davantage dans les salles en introduction des projections ou lors des entractes.

En 1913, deux animateurs du célèbre cabaret « Le Lapin Agile » de Montmartre, ouvrent « L'Auberge de l'oeuf dur » à St-Cyr-sur-Morin. Chansonniers et artistes s'y déplacent, annonçant l'exode des années 1920 vers la grande banlieue. Roland Dorgelès, Francis Carco, André Warnod ou encore Pierre Mac Orlan s'y retrouvent85. Les années folles et l'arrivée de la culture américaine, portent jusqu'en Seine-et-Marne, le jazz et le music-hall. D'ailleurs, c'est à Melun et à Fontainebleau que naîtront les premiers Hots Clubs de France grâce à Hugues Panassié installé à Fontainebleau. Les grands noms du jazz défileront dans ses clubs, comme Duke Ellington dont on notera la réalisation du titre « Fontainebleau Forest ». La Note Noire à Fontainebleau, le River Boat à Avon, deux cabarets de jazz, participeront également au rayonnement du genre sur le territoire. Aujourd'hui ces établissements ont disparu, mais il convient de souligner l'engagement d'une poignée de fervents passionnés, à l'origine du festival « Django Reinhardt », créé en 1968. Si la période glorieuse du cabaret est passée, il existe encore aujourd'hui quelques établissements spécialisés en Seine-et-Marne86. Bals

l'Union Fédérale des Batteries Fanfares réunit 350 musiciens chaque année. Le premier festival international des fanfares a d'ailleurs eu lieu à Melun le 13 juillet 2016.

84 Daguenet Patrick, Musiques et fêtes, la Seine-et-Marne au rythme de Paris, Presses du Villages, 2005, p.364-370

85 Baron Evelyn, « Pierre Mac Orlan de Seine-et-Marne », in Les annales politiques et littéraires, n°236, 15 août 1920, Le petit Mac Orlan illustrée, Musée des Pays, p.24

86 Le Dock du Rire à Égreville, La Cour des Miracles à la Ferté-sous-Jouarre, L'Etoile du Montceaux à Montceaux-lès-Provins, la Guinguette l'Ermitage à Chalifert

40

populaires et cabarets survivent tant bien que mal jusque dans les années 1970, fortement concurrencés par l'émergence des discothèques où la musique enregistrée est reine.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand