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Cartographie et gestion intégrée des ressources en eau dans le contexte des changements climatiques dans la basse vallée de l'Ouémé au Bénin (Afrique de l'ouest)


par Femi COCKER
Ecole Doctorale des Sciences Agronomiques et de l’Eau  - Doctorat 2020
  

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Chapitre 1 : Cadre théorique et objectifs de l'étude

Introduction

Ce chapitre après une clarification des concepts liés à l'étude aborde les réalités du secteur de l'eau en présentant quelques informations sommaires sur le Bénin et situe l'étude dans son cadre théorique. Il rappelle les besoins liés à l'eau, la variabilité et la disponibilité des ressources en eau ainsi que la politique nationale du secteur de l'eau au Bénin. Plus loin, il décrit l'avancement de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) au plan national à travers les réformes sur la Politique Nationale de l'Eau et la loi portant gestion de l'eau en République du Bénin promulguée le 24 novembre 2010. Les objectifs et hypothèses de recherche y sont élucidés et le chapitre s'achève par la présentation de l'ossature de la thèse.

1.1. Cadre théorique

« Le cadre théorique sert principalement à présenter un cadre d'analyse et à généraliser des relations théoriques déjà prouvées dans d'autres contextes pour tenter de les appliquer au problème » (Laramée et Vallée, 1991). Dans le cas d'espèce, l'exercice ici est de se prononcer à partir de la documentation disponible sur ce que doit être l'apport pour enrichir la science sur la thématique de la gestion des ressources en eau dans un contexte de changement climatique.

· Changement climatique : Quel impact sur les ressources en eau ?

Le changement climatique contemporain, une question d'environnement une actualité récurrente. Il n'est pas un phénomène météorologique extrême qui ne soulève la question de son origine et dont on cherche l'explication dans un dérèglement du climat planétaire. Du point de vue scientifique, la question du changement climatique revêt une complexité. Le climat constitue une des

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composantes majeures de l'environnement à laquelle les sociétés humaines sont particulièrement sensibles dans leur vie quotidienne et leurs activités. Pour autant, si l'homme est sensible aux aléas climatiques, il est la principale espèce vivante en mesure de bouleverser les conditions climatiques régnant sur la terre depuis l'apparition de la vie. Cette « empreinte climatique » laissée par les sociétés humaines est étroitement liée à l'évolution de la composition chimique de l'atmosphère. C'est précisément ce qui singularise le changement climatique contemporain. Richard et Camberlin (2005) associent le « changement climatique contemporain » à la période au sein de laquelle la société, en modifiant la composition chimique de l'atmosphère, devient un facteur non négligeable du climat. Depuis plusieurs siècles, l'action de l'Homme sur le climat concerne les échelles locale (climat urbain, topoclimat liés à des infrastructures de transport...) et éventuellement régionale (changements d'occupation des sols : urbanisation, déforestation). Aujourd'hui, elle s'applique surtout de façon globale à travers l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre (GES) d'origine humaine dans l'atmosphère. A ce titre, le climat n'est plus « naturel » mais le siège d'un effet de serre additionnel anthropogénique provoqué par un forçage radiatif « artificiel » lié aux GES. Le changement climatique contemporain est-il un réel changement, marquant notamment une rupture avec les régimes climatiques préindustriels que nous avons connus ? C'est la question de la détection du changement climatique. Planton et Terray (2007) définissent la détection comme « le processus de démonstration que le climat a changé dans un certain sens statistique, sans donner la raison de ce changement ». Le changement climatique doit être appréhendé à différents niveaux d'échelle (du climat zonal au climat local) où des traits et des causalités différentes s'expriment. Il existe plusieurs façons de définir l'expression de changement climatique contemporain. Ainsi, à l'issue de ses travaux de recherche de

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climatologie dynamique sur l'oscillation Nord-Atlantique, Cassou (2004) écrit : « les changements climatiques doivent être considérés comme une intégration dans le temps des transitions préférentielles de l'atmosphère vers un régime de temps particulier. Les changements climatiques observés depuis les années 1980 en hiver s'expliquent par la répétition du régime de l'oscillation nord atlantique NAO+, qui est préférentiellement excité. Ce sont les caractéristiques quotidiennes de ce régime, en termes de température, de précipitations et de tempêtes, qui expliquent pour les dernières décennies le réchauffement important observé de l'Europe à l'Asie, les tempêtes plus fortes sur l'Atlantique-Nord et les sécheresses (resp. les pluies) sur l'Europe du Sud (resp. du Nord). Un nouvel état climatique n'est pas apparu, mais un état préexistant se trouve privilégié ».

La sécheresse est « une absence prolongée ou une insuffisance marquée des précipitations », « une insuffisance des précipitations entraînant une pénurie d'eau pour certaines activités ou certains groupes » ou « une période de temps anormalement sec suffisamment longue pour que le manque de précipitations cause un déséquilibre hydrologique sérieux » (Heim, 2002). La sécheresse est définie de plusieurs façons. La sécheresse agricole désigne un déficit hydrique dans la couche supérieure (1 mètre environ) du sol (la zone radiculaire), qui affecte les cultures ; la sécheresse météorologique est essentiellement un manque prolongé de précipitations ; quant à la sécheresse hydrologique, elle se caractérise par un débit des cours d'eau et un niveau des lacs et des nappes souterraines inférieurs à la normale. Une mégasécheresse est une sécheresse persistante et étendue, d'une durée très supérieure à la normale en général une décennie ou plus (GIEC, 2007). La sécheresse dans la présente étude peut être comprise comme une absence relativement prolongée des précipitations.

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Selon l'UNESCO-WWAP cité par Odoulami (2009), les réserves en eau de la terre sont estimées à 1400 millions de milliards de m3 environ dont 2,53 % soit 35 millions de milliards de m3 sont des eaux douces non totalement disponibles, car les 2/3 sont immobilisées sous forme de glaciers et de neiges aux pôles et en hautes montagnes. Malgré cette évidence, les ressources en eau sont limitées et inégalement réparties dans l'espace et dans le temps : les pays riches disposant de 1500 m3 d'eau par an et par habitant, contre 100 m3 dans les pays pauvres (16Twww.globenet.org16T) dont fait partie le Bénin où se situe le secteur d'étude. Pour mieux appréhender la situation, une simple estimation issue de ces chiffres correspond à une disponibilité de 270 litres par jour par habitant dans les pays les moins avancés. C'est là même l'interrogation de la présente étude. Si aujourd'hui déjà, la quantité globale de ressource en eau douce potentiellement disponible par habitant est si faible, la crise de l'eau annoncée par les scientifiques n'est plus loin. C'est pour cela que cette étude voudrait se positionner en montrant que la ressource disponible aujourd'hui est un piège parce qu'elle donne l'impression qu'il y en a suffisamment. Mais quand on prend du recul et on se met dans les analyses à long terme sur la vitesse de diminution, de pollution, d'exploitation et de renouvellement ou de recharge tout en intégrant la contrainte du changement climatique qui n'est pas pour autant maitrisé, l'interrogation qui saute à l'oeil est que si la gestion n'est pas réorganiser de façon plus rationnelle et plus respectueuse de l'environnement, la ressource disponible qui s'amenuise constamment va-t-elle toujours suffire pour les générations futures et pour les générations d'après les générations futures et enfin pour l'éternité ?

D'après le rapport du Programme Mondial pour l'Évaluation des Ressources en Eau (WWAP), le partage équitable des ressources en eau est une question qui s'avère de plus en plus complexe en raison de la croissance

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démographique, des pressions exercées sur le développement et des changements en termes de besoins et de valeurs (16Twww.unesco.org16T). Selon cette même source, les anomalies climatiques contribuent à aggraver la répartition inégale de l'eau.

Plusieurs travaux ont déjà montré l'impact de la variabilité et des changements climatiques sur la disponibilité et la répartition de la ressource en eau. Ainsi, selon Gadelle (1995), la disponibilité en eau est dictée en grande partie par le climat et en particulier par la périodicité et la localisation des pluies ainsi que par la demande évaporatoire largement dominée par la température. Ce qui montre le rôle primordial du climat dans la variation spatio-temporelle des quantités d'eau. De même, dans ses travaux sur le Bani, affluent du Niger, Olivry (1993) révèle une baisse moyenne de 66 % du débit de ce cours d'eau entre 1924 et 1988, pour une diminution du volume pluviométrique annuel de 18 % sur la même période. La présente étude se propose d'étendre son analyse au-delà de la pluviométrie vers d'autres paramètres comme la température pour montrer que la ressource peut-être disponible aujourd'hui mais elle n'est pas inépuisable et n'est pas à l'abri des pressions naturelles et anthropiques.

Par ailleurs, au Bénin sur le bassin versant béninois du fleuve Niger, Vissin (2001) a montré que les chroniques de la pluviométrie ont connu une rupture de stationnarité en 1972. Aussi, les changements pluviométriques observés ont-ils largement influencé les écoulements. Ainsi, la sècheresse pluviométrique des dernières décennies serait responsable de la sécheresse hydrologique enregistrée dans le bassin versant.

Plus au sud, la basse vallée de l'Ouémé a non seulement connu une rupture de stationnarité autour des années 1970, mais aussi une baisse des précipitations de l'ordre de 15 à 20 % suivie d'une légère reprise de 2 % à la

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fin des années 1990 (Vissin et al., 2016). En ce qui concerne les cours et plans d'eau existants, cette situation engendre une dégradation du couvert végétal et accélère le phénomène d'érosion avec pour corollaires le drainage des particules solides et par conséquent le comblement du lit des cours d'eau.

Dans leur étude sur la perception endogène de l'influence des changements climatiques sur la pêche dans la basse vallée de l'Ouémé, Attingli et al, (2016) montrent que 73% des enquêtés ont indiqué qu'il y a plus de trente ans, les conditions hydroclimatiques étaient favorables à la pêche alors que de nos jours, il y a de façon notable, des modifications perceptibles au niveau de la pluviométrie et de la température surtout en période d'étiage. Ainsi, le retard des pluies, l'arrêt précoce des pluies, la diminution de la quantité des pluies sont les plus importants et représentent à eux seuls 92% des réponses. Les pêcheurs ont signalé une élévation de la température (63, 16%), une augmentation de la durée de l'insolation (20,30%), un assèchement du cours d'eau par endroits (6,77%) et un début précoce de la sècheresse (6,02%). Cette étude, à l'instar d'autres menées dans la basse vallée de l'Ouémé, confirme que les acteurs des milieux ruraux observent aussi l'évolution climatique et ont leur compréhension des phénomènes climatiques qui impactent leurs activités et leur vie. Cette lecture endogène, rapprochée de l'analyse scientifique permettront de mieux approfondir les connaissances.

A travers une analyse des tendances pluviométriques, Kodja et al. (2013), ont mis en évidence des aléas relatifs à la réduction de la durée et de l'intensité de la saison des pluies avec une rupture pluviométrique en 1970 dans la basse vallée de l'Ouémé. Les auteurs précisent également que le régime hydrologique de la basse vallée de l'Ouémé est très lié à la pluviosité dont les extrêmes peuvent induire des risques au plan socio-environnemental. Ne pas considérer ce changement du climat qui affecte toute la région ouest-africaine (Le Lay et Galle, 2005) revient à ignorer ou négliger un risque flagrant qui

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pourrait précariser davantage la vie des populations et compromettre le développement des pays à économie modeste comme le Bénin.

Cette recherche voudrait analyser cette dynamique climatique à une échelle plus petite : la basse vallée de l'Ouémé en s'inspirant de l'évolution des régimes pluvio-thermiques tout en tenant compte des perceptions endogènes.

· Vers une gestion intégrée des ressources en eau

Parmi les Objectifs du développement durable (ODD), figure la cible 6.5, « D'ici à 2030, assurer la gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontière selon qu'il convient. »

Selon Kherbache (2014), l'eau est un élément indispensable à l'écosystème et doit être gérée prospectivement pour arriver à un développement durable. La plupart des analystes parlent d'un problème de gouvernance de l'eau et insistent sur un passage vers une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) qui a pour but la protection des ressources pour un développement durable. L'ONG CIPCRE reprend cette affirmation et montre que des processus de gestion adaptative qui font participer les acteurs et construisent lentement sur les réalisations et les succès de la gestion sont des outils essentiels pour obtenir des résultats économiques, sociaux et environnementaux durables. Ainsi, les processus tels que la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) qui incluent la gestion de bassins versants remplacent l'approche sectorielle traditionnelle de la gestion des zones humides et des ressources en eau et garantissent que toutes les complexités sont prises en compte et non plus ignorées ou utilisées comme excuse pour préférer les décisions d'investissement à la protection de l'infrastructure naturelle des zones humides ( 16Twww.cipcre.org/cipcrebenin16T).

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Le Conseil Mondial de l'Eau (CME, 2000) à la suite du Gobal Water Partnersiph (1999) estime également qu'une meilleure gestion des ressources en eau et le développement des services publics d'eau et d'assainissement sont reconnus par la communauté internationale comme l'un des facteurs prioritaires du développement durable des régions. L'organisation sectorielle des institutions telle qu'elle est établie dans plusieurs pays en voie de développement est plus orientée vers une gestion quotidienne de l'approvisionnement en eau pour la subsistance et au meilleur des cas prend un peu en compte l'assainissement. Mais une vision plus globale et futuriste incluant une gestion intégrant la nature multifonctionnelle adaptée aux concepts et méthodes de la GIRE comme le précisait Cap-Net - Partenariat Mondial pour l'Eau (2005) est une nouveauté qui mérite d'être explorer. Les problèmes et les défis de l'eau sont liés et ne sauraient être traités séparément. Pour l'efficience et l'efficacité, une approche plutôt « intégrée » serait salutaire.

Pour le Global Water Partnership cité par Charnay (2010), les changements préconisés sont plus d'ordre institutionnel que technologique. Ces réponses reposent sur l'élaboration de règles appropriées en matière de gouvernance et la création de structures organisationnelles adaptées à l'échelle de bassin versant. L'intérêt étant de transcender les divisions administratives, d'encourager une gestion participative et des actions coordonnées sur la base de consensus. Pour finir, l'auteur ajoute que la création de ces structures ne garantit pas une approche GIRE. Elles doivent aussi être soutenues par des politiques, une législation et l'édification de capacités appropriées.

Plusieurs auteurs suggèrent une gestion intégrée des ressources en eau par bassin hydrographique ou bassin versant. C'est-à-dire une aire géographique dans laquelle toutes les eaux de ruissellement s'écoulent à travers un réseau de cours d'eau et éventuellement, d'étendues d'eau vers un point de

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convergence appelé exutoire. Il est délimité par la ligne de partage des eaux (Sossou-Agbo, 2013).

Au Bénin, depuis l'adoption de la GIRE comme approche de développement des ressources en eau en 1998, l'arsenal institutionnel se caractérise par l'existence d'un grand nombre d'acteurs qui interviennent directement, ou indirectement sur différents aspects de gestion et d'utilisation de la ressource eau. L'arsenal juridique disponible est important et diversifié et se rapporte à la protection et à la sauvegarde des ressources naturelles y compris des ressources en eau.

Pour soutenir le cadre juridique, la Politique Nationale de l'Eau avec ses réformes propose (04) quatre orientations prioritaires pour une gestion efficiente et durable des ressources en eau et se décline comme suit :

- Réformer le cadre de gestion en recherchant la bonne gouvernance de

l'eau ;

- Assurer un accès équitable et durable à l'eau potable et à

l'assainissement pour les populations urbaines et rurales ;

- Garantir la disponibilité de l'eau, en quantité et en qualité, pour

l'ensemble des activités économiques ;

- Assurer la santé, la sécurité publique et la conservation des

écosystèmes aquatiques.

Ces instruments juridiques ont été régulièrement renforcés par des dispositions adaptées aux engagements internationaux pris par le pays et à l'évolution du cadre socio-économique et culturel. Ainsi, plusieurs lois et décrets ont été adoptés ou sont en cours d'élaboration ou d'adoption (Ministère de l'Eau, 2015). Force est de constater que certains de ces documents en cours d'élaboration ou d'adoption sont finalement entrés en

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vigueur mais sans satisfaction. Cette recherche tente d'élucider les difficultés et d'identifier les raisons qui font que les effets attendus tardent à être perceptibles. Cela permettra, in fine, de poser de nouvelles bases de diagnostique pour améliorer l'exploitation de la ressource afin qu'elle tende vers une gestion rationnelle intégrée et durable.

1.2. Revue de littérature

Le caractère polysémique des mots est susceptible de créer des confusions et malentendus entre chercheurs dans l'environnement scientifique. C'est pour cela, Emile DURKHEIM disait déjà en 1894 que «Toute investigation scientifique porte sur un groupe déterminé de phénomènes qui répondent à une même définition ». Cette rubrique a ainsi pour objectif de parcourir les définitions d'autres auteurs sur les concepts clés afin de se positionner par rapport à l'orientation de la présente étude pour faciliter la compréhension et l'exploitation de cette thèse.

· Variabilité climatique et changement climatique

Selon GIEC (2007), le changement climatique est la variation de l'état du climat, que l'on peut déceler (par exemple au moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus. Les changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels, à des forçages externes ou à des changements anthropiques persistants dans la composition de l'atmosphère ou dans l'utilisation des terres.

La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques CCNUCC (1992), se veut plus précise dans son article premier, en définissant les changements climatiques comme des « changements qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle

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du climat observée au cours de périodes comparables ». La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les changements climatiques attribuables aux activités humaines altérant la composition de l'atmosphère et la variabilité du climat imputable à des causes naturelles. La variabilité climatique peut donc accentuer l'effet du changement climatique.

La non linéarité du système climatique peut conduire à des changements climatiques brusques selon GIEC (2007), parfois dénommés changements climatiques rapides, événements brusques ou même événements surprise. Le terme brusque se réfère souvent à des échelles temporelles plus courtes que l'échelle temporelle type du forçage responsable. Toutefois, tous les changements climatiques brusques ne sont pas forcément imputables à des forçages externes. Au nombre des événements brusques possibles qui ont été envisagés figurent une réorganisation de grande ampleur de la circulation thermohaline, une déglaciation rapide et une fonte massive du pergélisol ou un accroissement de la respiration des sols entraînant de rapides changements dans le cycle du carbone. D'autres événements peuvent survenir de façon totalement inattendue, à la suite d'un forçage intense à évolution rapide d'un système non linéaire.

Selon Pascal et al. (2012), le changement climatique désigne une variation statistiquement significative de l'état moyen du climat ou de sa variabilité persistant pendant plusieurs décennies. Ogouwale (2006), va dans le même sens en définissant le changement climatique comme une modification du statut des précipitations et une augmentation prononcée des températures au cours du temps. Rusi (2007), vient nuancer en ajoutant le lieu. D'après lui, le changement climatique désigne l'ensemble des variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné, au cours du temps.

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Pour Ogouwale (2013), le changement climatique concerne les modifications qui affectent ou pourront affecter le système climatique (notamment les paramètres pluviométriques et thermiques) de même que les effets préjudiciables desdites modifications sur la disponibilité des ressources en eau. Cette définition laisse un goût d'inachevé parce qu'elle occulte l'effet des activités anthropiques qui n'est pas négligeable sur le phénomène. La présente étude, au-delà de ces travaux, voudrait explorer également la compréhension endogène du phénomène et faire le lien entre le changement climatique et les ressources en eau dans la basse vallée de l'Ouémé.

En ce qui concerne la variabilité climatique, elle se réfère à la variation naturelle intra et interannuelle du climat. Elle est une caractéristique inhérente du climat qui se manifeste par les différences entre les statistiques de long terme des éléments climatiques (pluie, température, humidité, durée des saisons) calculées pour des périodes différentes (CCNUCC, 1992).

A la lumière de ces différentes approches et dans le contexte de la présente étude, on retiendra que la notion de variabilité et changement climatique désigne la modification ou la variation significative du climat, qu'elle soit naturelle ou due aux facteurs d'origine anthropique. Une telle définition a pour avantage de simplifier celle donnée par la Convention Climat et aussi de prendre en compte celle du GIEC qui considère le changement climatique comme une variation à long terme du climat, qu'elle soit d'origine anthropique ou naturelle.

La plupart des auteurs ont défini la variabilité climatique et le changement climatique dans un contexte global, ce qui sera approfondi dans cette étude. Mieux, cette recherche essayera de les contextualiser en les adaptant aux réalités du milieu pour une meilleure compréhension. En quoi la variabilité

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climatique et le changement climatique affectent la gestion des ressources en eau ?

· Vulnérabilité

Selon Sullivan et Meigh (2006) ; O'Brien et al. (2007) cités par Koumassi (2014), le concept de vulnérabilité englobe un grand nombre de définitions, mais qui s'avère pour la plupart du temps, demander une approche très globale. C'est un concept relatif, qui décrit la nature, l'importance des enjeux exposés à un aléa, les ressources disponibles pour y faire face et les impacts qui en résultent (Torterotot, 1993).

Dans le contexte climatique, la vulnérabilité exprime le degré selon lequel un système est susceptible d'être détérioré, ou se révèle incapable de faire face aux effets néfastes des changements climatiques, notamment à la variabilité du climat et aux conditions climatiques extrêmes. La vulnérabilité est fonction de la nature, de l'ampleur et du rythme de l'évolution et de la variation du climat à laquelle le système considéré est exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité d'adaptation. (GIEC 2007).

Pour UNFCCC/LEG (2005), la vulnérabilité dépend de deux facteurs clés. Le premier est le degré d'exposition au risque climatique et le second porte sur le degré de sensibilité au risque. Par contre, le GIEC reconnaît la vulnérabilité en fonction de trois éléments: l'exposition et la sensibilité d'un système à des conditions dangereuses et/ou la capacité du système à faire face, s'adapter ou se remettre des effets de ces conditions.

De ces différents travaux, il ressort que la vulnérabilité est le degré auquel un système est susceptible, ou se révèle incapable de faire face aux effets des changements climatiques, notamment à la variabilité du climat et aux conditions climatiques extrêmes. Mais quel serait le degré de vulnérabilité

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des ressources en eau de la basse vallée de l'Ouémé ? Les études suivantes permettront de mieux le cerner.

· Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE)

Le concept de développement durable tel qu'il a été défini par le rapport CMED/ONU (1987) impose en ce qui concerne l'eau de gérer les ressources en eau comme un patrimoine, en intégrant dans l'ensemble des utilisations de l'eau le concept de solidarité envers les générations futures. Il préconise aussi de prendre en compte la gestion des écosystèmes et de tout ce qui s'y développe, de renforcer la notion d'aménagement du territoire dans lequel les ressources naturelles, et l'eau en priorité, seraient prises en compte, et d'adopter une approche prospective de la ressource qui précède l'approche curative de la pollution des eaux.

Autrement dit, la GIRE est la gestion rationnelle de l'eau pour sa pérennité. Cette approche est partagée par le Global Water Partnersiph (GWP) qui définit la gestion intégrée des ressources en eau comme un processus qui favorise le développement et la gestion coordonnée de l'eau, des terres et des ressources connexes, en vue de maximiser, de manière équitable, le bien-être économique et social en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité d'écosystèmes vitaux. Au niveau du bassin fluvial ou lacustre et de l'aquifère, la GIRE peut être envisagée pour atteindre ces mêmes objectifs. (16Twww.inbo-news.org16T).

La GIRE n'est pas seulement relative à la gestion des ressources physiques, il s'agit aussi de réformer des systèmes humains pour permettre aux populations, les femmes comme les hommes, de bénéficier de ces ressources, de les protéger et de les gérer.

Selon CAP-NET (2019), la gestion intégrée des ressources en eau est un processus systématique pour le développement durable, la répartition et le

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contrôle de l'usage des ressources en eau dans un contexte d'objectifs social, économique et environnemental. C'est une approche trans-sectorielle en totale contradiction avec l'approche sectorielle traditionnelle adoptée dans de nombreux pays. Elle a été par la suite élargie pour incorporer une prise de décisions participative de tous les acteurs. L'expression gestion intégrée définit une perspective holistique de l'usage des ressources en eau, et par conséquent de sa gestion. Le terme gestion est utilisé dans son sens le plus large et en cela, se concentre sur le développement et la gestion des ressources en eau, ce qui assure un usage durable pour les générations futures.

La gestion intégrée des ressources en eau exprime « l'idée que celles-ci doivent être gérées de manière holistique, en coordonnant et en intégrant tous les aspects et les fonctions des prélèvements d'eau, de la maîtrise des eaux et la prestation de services liés à l'eau afin d'apporter un bénéfice durable et équitable à tous ceux qui dépendent de cette ressource » (CE/DGD/DGRECNS, 1999). Cette approche globale et fédératrice de plusieurs courants prend en compte les aspects naturels liés au cycle de l'eau, les utilisations de l'eau pour divers besoins, la pression institutionnelle de gouvernance, les stratégies et contraintes nationales, et enfin l'évolution spatio-temporelle des ressources et des demandes en eau observées.

Notion primordiale de la gestion des ressources en eau, cependant définie non sans ambiguïté, la GIRE selon le GIEC, (2007) est basée sur les principes directeurs inspirés de ceux de la Conférence Internationale de Dublin sur l'Eau et l'Environnement avec adoption des principes de la GIRE en 1992 :

i. l'eau douce est une ressource limitée et vulnérable, indispensable à la

vie, au développement et à l'Environnement ;

ii.

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le développement et la gestion de l'eau devraient être fondés sur une
approche participative impliquant usagers, planificateurs et décideurs à tous les niveaux ;

iii. les femmes ont un rôle prépondérant à jouer en matière
d'approvisionnement en eau et de gestion et de conservation des ressources en eau ;

iv. du fait de ses multiples usages concurrentiels, l'eau a une valeur
économique et devrait être considérée comme un bien économique.

A la suite de la Conférence de Dublin se sont tenues de nombreuses rencontres internationales qui ont renforcé la vision intégrée et participative de la gestion de l'eau. Parmi celles-ci : le Sommet de la Terre à Rio (06/1992), le Sommet Mondial du Développement Durable à Johannesburg (2002), les Forum Mondiaux de l'Eau de Marrakech (1997), La Haye (2000), Kyoto (2003), Mexico (2006), Istanbul (2009), Marseille (2012) et en Corée du Sud (2015) (Ministère de l'Eau, 2015).

A l'instar de la démarche mondiale, la GIRE au Bénin repose sur des principes et critères bien décrit dans le document de Politique Nationale de l'Eau produit en 2009. L'atteinte d'une bonne gouvernance de l'eau est soumise à un certain nombre d'actions stratégiques telles que la volonté politique et l'engagement politique ; l'adoption d'une approche transparente, cohérente et équitable ; la mise en oeuvre d'actions concrètes sur le terrain impliquant les différentes parties prenantes ; le renforcement des capacités des institutions et acteurs à divers niveaux ; l'utilisation des canaux de relais de l'information et de suivi.

Dans la même logique, la loi n° 2010-44 portant gestion de l'eau en République du Bénin, retient que la gestion intégrée des ressources en eau est un processus de promotion du développement et de la gestion coordonnée de

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l'eau, des terres et des ressources associées, en vue de maximiser de manière équitable, le bien-être économique et social, sans pour autant compromettre la durabilité des écosystèmes vitaux. La GIRE consiste donc à prendre en considération ensemble et à concilier les différentes utilisations et fonctions physiologiques, socioculturelles, économiques, environnementales de l'eau, ainsi que ses éventuels effets négatifs sur les personnes, les biens ou l'environnement (Global Water Partnership, 2004).

Selon Charnay (2010), l'eau en tant que bien commun est confiée à un ensemble d'acteurs (privés et publics) dans le but de répondre aux besoins du territoire, tout en assurant le renouvellement et la durabilité des ressources. Pour que l'eau devienne une ressource exploitable, cela suppose la construction d'une structure intégrant à la fois les prélèvements, le stockage et le transport, adaptée aux quantités d'eau disponibles et à la demande territoriale. La gestion doit, de fait, être adaptée aux différents types de ressources exploitables (souterraines, surface ou sous forme de stock), tenir compte des interactions entre ces ressources et répondre aux attentes.

Compte tenu de la complexité du système de gestion des ressources en eau qui se doit de prendre en compte les spécificités législatives, socio-économiques et culturelles, il n'existe pas un modèle universel de gestion intégrée. Il est fonction de la gouvernance de chaque territoire et des objectifs à atteindre pour une gestion durable des ressources en eau. La GIRE vise à faire évoluer cette gouvernance, c'est-à-dire l'ensemble des systèmes politique, social, économique et administratif mis en place pour gérer les ressources en eau tout en fournissant les différents services liés à son utilisation. Ainsi chaque système de gestion mis en place est spécifique, et présente des points forts et points faibles pour tendre vers une gestion intégrée et durable des ressources en eau.

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Le fonctionnement du système est par ailleurs étroitement lié aux héritages qui influent sur les préconisations. Par exemple, les pays industrialisés sont amenés à trouver des moyens pour « remédier à des situations non durables et atténuer les coûts environnementaux de leurs politiques passées » (Global Water Partnership, 2004). Les changements préconisés par le Global Water Partnership sont plus d'ordre institutionnel que technologique pour ces pays. Les réponses institutionnelles reposent sur l'élaboration de règles appropriées en matière de gouvernance et la création de structures organisationnelles adaptées à l'échelle de bassin versant (Global Water Partnership, 2009). L'intérêt d'une agence de bassin est notamment de transcender les divisions administratives, et d'encourager une gestion participative et des actions coordonnées sur la base de consensus. Néanmoins la création de ces structures ne garantit pas une approche GIRE. Elles doivent aussi être soutenues par des politiques, une législation et l'édification de capacités appropriées. D'autres ONG préconisent aussi la GIRE à travers la création des organismes de bassins, comme le Comité de Bassin de l'Ouémé qui veille à la mise en oeuvre du Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eau de l'Ouémé et la valorisation de ses ressources naturelles.

Ces diverses définitions complémentaires de la GIRE cadrent bien avec cette étude. Pour le présent contexte, on retiendra que la GIRE est un management concerté des ressources en eau et autres ressources liées à l'eau dans un même bassin respectant les besoins de tous les acteurs et des générations futures. Toutes ces approches ont tendance à proposer un canevas à suivre pour réussir la GIRE. Mais la présente étude voudrait nuancer en essayant de démontrer que la GIRE n'est pas une formule mathématique qu'il faut poser et y remplacer les inconnues puis le tour est joué. Elle va bien au-delà de cette compréhension qui transparait peut-être à travers la littérature présentée. C'est un exercice continu, de longue haleine, qui intègre plusieurs parties

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prenantes d'intérêts parfois divergents, mais pour une même finalité : l'exploitation concertée et pérenne des ressources en eau et autres ressources liées avec modération et réserve pour les prochaines générations. La présente recherche se propose d'aller jusqu'à évaluer le degré de mise oeuvre de cette GIRE dans la basse vallée de l'Ouémé. Ceci est une première dans l'histoire du plus grand bassin du Bénin : l'Ouémé.

· Gestion participative

La gestion participative est un mode de gestion qui consiste à susciter l'engagement et la prise d'initiative de tous les acteurs, en les responsabilisant et en les intégrant dans la vie quotidienne de l'entreprise, et surtout lors de la prise des décisions. Ce mode de management est essentiellement fondé sur une culture qui prône la délégation du pouvoir, la communication et le respect mutuel. En effet, toutes les décisions sont le fruit d'un consensus entre les différentes parties prenantes. Cette approche est très bénéfique, dans la mesure où elle fait naître une ambiance agréable de travail et évite les tensions et les conflits liés à la ségrégation hiérarchique (16Twww.petite-entreprise.net16T).

Selon Grawitz (2000) « la participation est un système d'association symbolique, instaurant des liens de quasi-identité ou de communion ». Pour Totte (2000), la participation peut être définie comme « un processus à travers lequel les différents acteurs influencent et partagent le contrôle sur les initiatives de développement, des décisions et des ressources qui les affectent ».

Dans l'appui à la participation et à l'autopromotion dans la gestion des ressources naturelles, la participation signifie que tous les groupes concernés (et /ou leurs représentants) soient associés au processus de décision et de mise en oeuvre des mesures d'appui à l'autopromotion.

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Autrement dit, la prise en compte des différentes familles d'acteurs quel que soit leur rang social doit-être renforcé pour la participation de tous les groupes sociaux, pour que tous les acteurs jouent leur rôle dans la réalisation des actions. Ainsi, de la manière que les populations participent, les structures d'appui participent elles aussi à la valorisation des initiatives endogènes.

Pour rester coller aux objectifs de cette étude et au vu des idées précédentes, on s'accordera avec Cocker (2010) que la gestion participative des ressources en eau est basée sur l'implication et la responsabilisation des parties prenantes à la base afin qu'elles se sentent concernées et participent à la recherche de solutions idoines.

L'analyse des travaux a permis de faire l'état des lieux des recherches entreprises dans le même axe scientifique que cette étude. Elle a aussi facilitée la mise en place du cadre conceptuelle de la présente étude.

1.3. Cadre conceptuel de l'étude

La connaissance de la dynamique et de la disponibilité des ressources en eau à toute échelle de temps et d'espace est indispensable à la réussite de la GIRE (Zannou, 2011). Ainsi, la gestion rationnelle des ressources en eau ne peut se conduire sans la maîtrise des paramètres qui pourraient entraver le bon déroulement du processus. La figure 1 présente le cadre conceptuel de l'étude

variations
pluviométriques

variations
thermiques

GIRE

Actions
anthropiques

Changements
climatiques

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Légende : les flèches définissent le sens de l'impact

Figure 1: Cadre conceptuel de l'étude

(Source : Cocker, 2019)

Les variations pluviométriques et thermiques influencent la disponibilité des ressources en eau sous l'action des changements climatiques et des actions anthropiques. La pression de ces facteurs sur les ressources en eau et les usages qui en sont faits, affectent la mise en oeuvre efficace de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau dans le secteur d'étude.

1.4. Objectifs de l'étude et hypothèses

Cette section aborde les objectifs de l'étude et les hypothèses de recherche.

·

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Objectifs de l'étude

Il s'agit d'analyser la gestion actuelle des ressources en eau pour une application de la GIRE dans le contexte des changements climatiques avec la cartographie des données récentes.

Il se décline en quatre objectifs spécifiques structurés comme suit :

Ø analyser le changement climatique dans le sous bassin de la basse vallée de l'Ouémé ;

Ø déterminer la disponibilité des ressources en eau ;

Ø caractériser les usages de l'eau ;

Ø évaluer la mise en oeuvre de la GIRE dans le contexte des changements climatiques.

En lien avec ces objectifs fixés, des hypothèses de recherche ont été émises.

· Hypothèses de recherche

Les hypothèses de recherche sont inspirées des questions de recherche. La gestion rationnelle des ressources en eau est difficile dans le secteur d'étude qui est sous la pression des changements climatiques. Cette hypothèse principale se décline comme suit :

Ø la basse vallée de l'Ouémé est caractérisée par une augmentation des précipitations et de la température ;

Ø les ressources en eau sont disponibles ;

Ø Les usages des ressources en eau dans le secteur d'étude n'intègrent pas suffisamment les principes de la GIRE ;

Ø le niveau de mise en oeuvre de la gestion intégrée des ressources en eau est faible.

1.5. Organisation de la thèse

Ce travail de recherche est structuré en six chapitres.

· Chapitre I : Cadre théorique et objectifs de l'étude

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Le premier chapitre situe l'étude dans son cadre théorique et présente les objectifs à atteindre.

· Chapitre II : Cadre géographique du secteur d'étude

Le deuxième chapitre aborde le contexte biophysique humain, économique et environnemental.

· Chapitre III : Changement climatique dans le sous bassin de la basse vallée de l'Ouémé

A travers l'analyse des paramètres climatiques (pluie et température), ce chapitre révèle les modifications climatiques intervenues dans le milieu d'étude.

· Chapitre IV : Disponibilité et cartographie des ressources en eau Ce chapitre aborde la disponibilité de la ressource en eau en lien avec les modifications climatiques observées dans le chapitre précédent. Dans ce contexte, les tendances évolutives de l'écoulement et de la recharge ont pu être dégagées tout en faisant ressortir les zones à fortes potentialités en eau souterraine à l'aide de la cartographie.

· Chapitre V : Caractérisation des usages de l'eau

Dans le présent chapitre, les usages de l'eau sont présentés, analysés et discutés ainsi que les contraintes liées à l'accès à l'eau potable. Il a également montré le degré de satisfaction des usagers.

· Chapitre VI : Stratégie de mise en oeuvre efficace de la GIRE dans le contexte des changements climatiques

Après une présentation du mécanisme de gestion de la ressource en eau, ce chapitre a évalué le degré de mise en oeuvre de la GIRE. Sur la base des faiblesses identifiées, des préconisations ont été faites pour une meilleure gestion de cette ressource dans le secteur d'étude.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery