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Les retombées de la tertiarisation sur la croissance économique de la rdc


par Fidele Elumba Ngama
Université Officielle de Mbujimayi (U.O.M) - Licence en sciences économiques et de gestion, option : économie industrielle 2020
  

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2. Les approches intégratrices de la croissance tertiaire : complexité, risque et incertitude

Les deux thèses dont nous souhaitons faire ici état se démarquent un peu des précédentes en ce sens que, tout en relevant des logiques néo-industrielles, elles apparaissent nettement plus nuancées sur la question de l'opposition biens-services, et qu'à l'inverse des approches précédentes, au-delà des services aux ménages, elles tiennent compte de manière directe des services aux entreprises.

À la suite des travaux précurseurs en particulier d'Harry Greenfield (1966), nombre d'auteurs ont insisté sur la montée en puissance des services aux entreprises et sur le rôle central des services de haut niveau destinés aux entreprises et aux organisations [P. Petit, (1988)].

Les auteurs de ce courant dit de la « production néo-industrielle de services » selon les termes de [J. Gradey et J .Delaunay (1987)], mettent en avant la sophistication, la diversité et la différenciation accrue des produits (what we produce) ainsi que de la complexité croissante de l'organisation (how we produce) des structures productives.

Cette transformation du what-how selon [P. Jaccard, (1995)] serait à l'origine de l'expansion des services intermédiaires destinés principalement aux entreprises ; dimension négligée tant par le modèle de Fisher-Clark que par les théoriciens de la société postindustrielle, ou encore par une large part du courant néo-industriel.

Dans un tel cadre, [C. Gallouj et F. Djellal, (2004)] mentionnent que l'expansion des services résulte essentiellement des besoins croissants en services complémentaires destinés directement aux entreprises. Il s'agit de services accompagnant la distribution de biens, la formation du capital humain, la répartition spatiale ou encore la régulation d'ensemble du système productif. C'est bien ici le système productif qui apparaît, dans ses mutations techniques et organisationnelles, au centre de l'analyse de l'économie des services[J. Gradey, (1992)].

Or, ces systèmes induisent par essence de l'incertitude [B. Coriat, (1988)]. Ils sont par ailleurs sujets à une très forte vulnérabilité[C. Linchtenstein, (1993)]. Ces deux éléments constituent pour [C. Gallouj et F. Djellal, (2004)] les motifs puissants de la croissance de certains services visant à la réduction de l'incertitude ainsi qu'à la couverture financière des risques encourus. Dans ces conditions, on comprend que la valeur des biens ne se mesure plus à l'aune exclusive des coûts de production, mais également et de plus en plus à celle de leurs performances et de leurs usages [C. Mara et Harvey, (2000)].

Aujourd'hui, tant l'agriculture que l'industrie doivent s'appuyer de plus en plus sur les services pour améliorer leur performance économique, que ce soit en termes de production ou de distribution. Giarini observe ainsi que les fonctions de service interviennent à cinq niveaux dans la production et l'usage des richesses[C. Gallouj et F. Djellal, (2004)] :

- Au niveau de la recherche et développement, des plans d'investissement et des études de marché ;

- Au niveau de la planification, de l'entretien, du stockage, du contrôle qualité et des mesures de sécurité ;

- Au niveau de la distribution ;

- Au niveau de la durée de vie des produits ;

- Au niveau de la gestion des déchets et de la pollution générée à chaque stade de la production, mais également à la fin de la durée de vie des produits.

Les services apparaissent alors comme le moyen de prévoir, de surmonter et de réduire la vulnérabilité consubstantielle à des systèmes de plus en plus complexes. Il s'agit ainsi en quelque sorte d'une vision assurantielle de la croissance des services.

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