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Perception du personnel soignant de l'HRE Ebolowa sur le respect des règles éthiques et déontologiques dans la prise en charge holistique des patients.


par Tite Christian NGONO
Ecole des infirmiers d'Ebolowa - IDEP 2017
  

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INTRODUCTION

L'éthique selon FRY et JOHNSTONE (2002) est un ensemble de pratiques, croyances et normes morales des personnes ou des groupes. Quant à la déontologie, elle est la partie de l'éthique qui traite des droits et des devoirs moraux propres à une profession. Les professionnels de la santé sont ainsi soumis au code de déontologie qui régi l'exercice de leur profession.

De nos jours, certains personnels soignants n'ont pas toujours le souci de la perfection, pourtant il travaille sur la race la plus sacrée de l'univers : l'homme. C'est donc ce dernier qui, finalement, endure les insuffisances professionnelles de ces personnels soignants et des institutions administratives en place. Cependant, pour une meilleure prise en charge des patients qui sous-entend le respect des règles éthiques et déontologiques, l'infirmier a tout aussi besoin, pour progresser vers cet idéal, en plus des facteurs qui lui sont propres des conditions qui relèvent de son environnement voir de la société.

Le non-respect des principes éthiques, du code de déontologie et une prise en charge qui ne tient pas compte de la biodiversité de l'homme dénature les soins infirmiers. Pour cela cette situation engendre des dysfonctionnements divers. Raisons pour qui nous ont poussés à mener cette étude sur « la perception du personnel soignant de L'HRE sur le respect des règles éthiques et déontologiques dans la prise en charge holistique des patients »

Cette gymnastique intellectuelle repose sur le squelette suivant :

- CAPITRE I : Enoncé du problème

- CAPITRE II : Revue de littérature

- CAPITRE III : Matériel et Méthode

- CHAPITRE IV : Présentation des résultats

- CHAPITRE V : Analyse, Synthèse et Discussion des résultats

- CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Perception du personnel soignant de l'HRE sur le respect des règles éthiques et
déontologiques dans la prise en charge holistique des patients.

CHAPITRE I :
PROBLEMATIQUE

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Rédigé et soutenu par : NGONO BELIBI Tite Christian Page 2

Perception du personnel soignant de l'HRE sur le respect des règles éthiques et
déontologiques dans la prise en charge holistique des patients.

I. ENONCE DU PROBLEME

Le mot « éthique » est d'origine Grecque qui signifie, conscience socratique des connaissances de soi-même. L'éthique selon FRY et JOHNSTONE (2002) est un ensemble de pratiques, croyances et normes morales des personnes ou des groupes.

Selon Dominique GRIMAUD et Isabelle ERNY (2011), c'est une réflexion, une recherche sur les valeurs humaines : la vie, la mort, le respect de la personne, la liberté, la confidentialité... Plus que de permettre de discerner entre le bien et le mal, l'éthique amène à choisir entre plusieurs formes de bien, voire le moindre mal. Elle repose sur la réflexion, les qualités humaines. Enfin, elle est rarement directive, elle est suggestive et surtout amène à formuler les questions de manière à permettre à chacun de trouver la réponse la mieux adaptée, dans une situation donnée, au respect du bien-être de l'autre.

Quant au concept de « déontologie », Le PETIT ROBERT (2004) le défini comme : « Théorie des devoirs professionnels ». Le LAROUSSE (2014) ajoute : « Science qui traite des devoirs à accomplir ».

D'après Daniel BLONDEAU (1999), la déontologie, c'est en quelque sorte une éthique de l'obligation, une éthique du devoir dans telle ou telle situation.

Pour D. GRIMAUD et I. ERNY (2011) c'est un ensemble de règles et devoirs qui régissent une profession. Les professionnels de la santé sont tous soumis au respect des règles éthiques dans l'accomplissement de leur devoir. Pourtant le philosophe Alain TOURAINE (1669) disait : « le seul problème avec le devoir c'est de le faire ». Toujours faudrait-il en prendre connaissance avant à travers le code de déontologie définie par LITTRE comme « science du devoir ».

Le code de déontologie est donc un récit des obligations et interdits attribué à la profession infirmière et dont le non-respect expose à des sanctions civiles, pénales et administratives. Ce code précise les valeurs et les critères qui doivent guider les praticiens de l'art infirmier dans l'exercice de leur fonction des lois et règlements applicables, ils acquièrent un comportement pleinement responsable.

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Perception du personnel soignant de l'HRE sur le respect des règles éthiques et
déontologiques dans la prise en charge holistique des patients.

Aussi, selon Daniel BLONDEAU (1999), le code de déontologie exhorte à une pratique dont les normes de qualité sont élevées. A cet effet, l'infirmier devra mieux intégrer les effets de l'action interdisciplinaire de l'évolution des sciences infirmières et de la société sur leur pratique. Cependant, l'infirmier devant choisir le comportement convenable devant des situations concrètes, doit toujours se demander s'il est prêt à justifier publiquement celui qu'il veut adopter (BLONDEAU, 1999).

La déontologie est en fait une aide pour celui qui veut bien agir. Cependant, elle n'est pas suffisante. Elle reflète uniquement les sensibilités morales du milieu, qui ne s'identifient pas à tous les individus formant cette société. Ainsi l'infirmier qui se reposerait sur la bonne conscience du devoir accompli trouvant suffisant le respect des règles de son milieu, ne connaitra jamais ce qui fait de sa dignité ; la reconnaissance de la singularité de chaque patient. Il est donc évident que le personnel soignant soucieux d'agir dans le respect des règles éthiques et déontologiques, devra sacrifier son confort immédiat à celui de sa communauté. Informés de ses devoirs, le personnel soignant doit pouvoir porter un jugement sur la valeur morale de ses actes, d'où la nécessité pour lui d'avoir une conscience professionnelle.

Que A.B NKOUM et J.R FEUGAN (1996) définissent comme « l'honnêteté, le soin, bref une qualité, un comportement qui pousse à remplir scrupuleusement son rôle sans qu'un contrôle soit nécessaire ».

Les sciences infirmières mieux que toutes les autres, mettent en valeur la personne humaine, qui est d'ailleurs au centre de ses activités. Elles nécessitent donc pour l'infirmier, la reconnaissance de l'autre, à travers l'expression de trois qualités :

L'aptitude physique, donc l'intégrité physique qui donne l'assurance, d'une certaine aptitude à accomplir son sacerdoce en reconnaissance des valeurs à défendre,

L'aptitude intellectuelle, la capacité d'agir de façon intelligente, se distinguant ainsi du tâtonnement qui est l'objet d'une certaine ignorance de la chose à accomplir,

Les qualités morales dont le chef de file est la conscience professionnelle. Elle est une réalité complexe qui nécessite plus que de la compétence.

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déontologiques dans la prise en charge holistique des patients.

C'est dans cette optique que, le C.I.I (2005) déclare que la pratique infirmière est régie par quatre normes : la relation d'aide, la démarche scientifique des soins, la responsabilité professionnelle, le modèle conceptuel. Ces normes permettent l'atteinte des soins holistiques.

A cet effet, A. MARSHAL, T. PSIUK (1995) stipulent que : « depuis 1978 la formation des infirmiers est centrée sur la prise en charge globale de la personne soignée. L'apprentissage des sciences humaines a pour objectif de présenter le malade dans son entité et d'éveiller chez les futurs professionnels leur intérêts pour prendre en considération la relation corps-esprit et dispenser les soins globaux aux personnes soignées ». Pour cela les SI visent désormais à restaurer et rétablir l'état de santé du malade le plus tôt possible pour réduire son séjour à l'hôpital et surtout à veiller à la promotion de la santé, la prévention de la maladie et à la réhabilitation sociale de la personne. D'où une prise en charge holistique du patient est préconisée dans le respect des règles éthiques et déontologiques.

Aussi, GIRAUD et V.C (1979) pensent que : « plus un soin s'inscrira dans une dimension holistique, plus il tiendra compte de l'avant et de l'après, plus il sera personnalisé offrant ainsi une réponse aussi juste que possible ».

Aujourd'hui, les dérives de comportement du PS sont de plus en plus perceptibles à travers de multiples plaintes des patients et l'indiscipline manifeste qu'il affiche. Ces dérives n'existerai pas si l'on considérait cette maxime de MARTIN LUTER KING (1929) « ...un homme devrait faire son travail si parfaitement que les vivants, les morts et ceux encore à naitre ne puisse faire mieux... ». Cet ainsi que les SI sont un art qui requiert l'absolu disponibilité du praticien au-delà même des règles prescrites par la loi.

La jurisprudence internationale (2005) déclare que, la jurisprudence pénale impliquant l'infirmier concerne très souvent des cas de manquement graves, qui ne relèvent pas d'une simple faute de vigilance, mais bien souvent des fautes lourdes (erreurs de dosage, euthanasie, fraudes, surfacturation, commerce illégal des médicaments, arrogance, retard au travail et dans les soins...). Ce qui relève d'une véritable crise de l'éthique professionnel. De nos jours, il n'est pas rare de constater des comportements qui déshonorent l'infirmier.

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C'est dans cette optique que le code de déontologie pour les infirmiers est adopté pour la première fois par le conseil international des infirmiers en 1953. Par ailleurs un règlement concernant le code déontologie de l'infirmier est approuvé au Québec (Canada) en 1976.

Aux Etats-Unis d'Amérique, plus précisément dans l'Etat du Texas, exercer la profession infirmière exige du prestataire qu'il justifie régulièrement ses compétences. Cela s'inscrit dans la mission que l'Etat a assignée à la Board of Nursing (BON) équivalent Américain de l'ordre des infirmiers. Il s'agit de protéger et promouvoir le bien-être des populations, et de s'assurer que toute personne exerçant la profession dans cet Etat est apte à exercer en toute sécurité.

Dans les pays occidentaux, la tendance actuelle en matière de soins est la mise en avant de l'individu en tant que personne. Simonne PLOURDE (2009) stipule que : « ...le respect de la personne représente un enjeu ontologique et principalement éthique, que ses droits suscitent des débats et motivent tous les combats. »

En France, la circulaire du 02 mars 2006 relative aux droits des personnes hospitalisées le démontrait déjà en ces termes :

- L'information donnée au patient doit être accessible et loyale. Le patient participe aux choix thérapeutiques qui le concernent. Il peut se faire assister par une personne de confiance librement choisi.

- La personne hospitalisée est traitée avec égards. Ses croyances sont respectées, son intimité est préservée ainsi que sa tranquillité.

- Un acte médical ne peut être pratiqué qu'avec le consentement libre et éclairé du patient. Celui-ci a le droit de refuser tout traitement.

En Afrique, il existe une spécificité dans l'approche de certains aspects éthiques et déontologiques liés aux soins médicaux (non prise en compte par la démarche universelle), d'où une harmonisation de la vision malienne sur les aspects éthiques dans le domaine de la santé. Une ébauche a été faite dans la nouvelle loi hospitalière du Mali ou Loi n°02-050 du 22 juillet 2002 qui stipule en son article 29 que : « Dans le respect des règles déontologiques qui leur sont applicables, les praticiens des hôpitaux assurent l'information des personnes prises en charge en tenant compte de leur niveau de compréhension. Les infirmiers et sages-femmes participent à cette information dans leur domaine de compétence et dans le respect de leurs règles professionnelles. »

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déontologiques dans la prise en charge holistique des patients.

Au Cameroun, à l'image de l'Afrique francophone, la question sur le respect des règles éthiques et déontologiques des professionnelles médico-sanitaires reste d'actualité. Ainsi, Selon les professeurs Pierre ONGOLO ZOGO et Habiba GARGA dans la publication d'une note d'information sanitaire (NIS) en 2013, au Cameroun les usagers des hôpitaux régionaux et nationaux de 1er, 2ème,et 3ème catégories autant que les patients se plaignent du mauvais accueil du personnel soignant, la mauvaise qualité des soins qui y sont délivrés. De plus, en 2011, le taux de satisfaction dans les formations sanitaires au Cameroun était inférieur à 51,5 %.

Pourtant dans ce pays, il existe un code de déontologie qui régit les professions d'infirmiers, de sages-femmes et de techniciens médicaux-sanitaires, signé le 03 mars 1989 par président de la république SE Paul BIYA. Le dit code comprend quatre volets dans lesquelles sont représentés les normes de conduite déontologique à respecter selon le C.I.I ; à savoir :

? Donner les soins infirmiers aux personnes qui en ont besoins,

? Maintenir à jour ses connaissances professionnelles par une formation continue,

? Assure le rôle principal dans la définition et l'application des normes acceptables à l'exercice clinique, à la recherche de l'enseignement des soins infirmiers

? Coopérer étroitement avec tous ceux avec lesquelles l'infirmier travaille, tant dans le domaine des soins que dans d'autres domaine.

La région du sud et plus précisément l'hôpital régional d'Ebolowa, n'est pas épargné par le non-respect de l'éthique professionnel et la mauvaise application du code de déontologie par le personnel soignant. Déjà lors de l'installation du Directeur actuel de cette formation sanitaire le 30 mai 2012, le gouverneur Jules Marcellin NDJAGA déclarait ceci : « ... le nouveau Directeur doit signer la fin de la recréation. Car comment comprendre l'abandon de l'hôpital aux infirmiers, les médecins s'attelant à leurs affaires privées dans d'autres villes dans un clientélisme sans pareil. Il faut restaurer la discipline, l'ordre, l'éthique professionnelle, lutter contre la corruption et les comportements déviants ... » ( Camerroun24.net, 2012).

Au demeurant, le code déontologie engage le professionnel médico-sanitaire de poursuivre les valeurs sociales sûres, bien au-dessus des ambitions personnelles de revenus, de pouvoir et de prestige. Il doit être compris et

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assimilé par tous les professionnels médicaux sanitaires dans tous les aspects de leur profession.

Cependant malgré la nécessité du respect du code de déontologie, il est courant d'observer des insuffisances et mêmes des dérapages graves de la part de certains professionnels de santé. Au cours de nos stages hospitaliers et communautaires certains faits nous ont poussés à engager cette étude.

Celui qui est présenté ici s'est déroulé pendant notre stage au service de pédiatrie de l'HRE. Il s'agit de deux personnels de sexe féminin IDE et AS, qui avaient engagés une dispute nourrie de propos injurieux devant les malades et gardes malades en plein couloir. Dispute qui mis par la suite mal à l'aise les malades et par conséquent rendis l'ambiance soignant-soigné désagréable. Ailleurs lors d'une garde au service de médecine, ou une dame de 34 ans, AS s'était retrouvée seule titulaire de garde; elle s'était permis d'abandonner le service à deux stagiaires Infirmiers Diplômés d'Ebolowa du niveau I. Cette situation avait perdurée toute la nuit pendant laquelle s'est ajouté le problème d'une transfusion sanguine manquée chez une patiente VIH positif et des soins en salles non faits. Des exemples similaires pourraient s'enchainer sans jamais finir. D'autres pensent que les SI se limitent à la simple exécution de la prescription médicale.

Alain TOURAINE (1966) déclare à cette effet que : « ...il est évident que beaucoup d'infirmiers ne se révoltent pas car certains fuient leurs conditions et deviennent des marginaux ou des criminels... » ; Tel est l'un des aspects de cet épineux problème d'inobservance de la discipline de ce métier. Alors qu'on sait que toute « science sans conscience n'est que ruine de l'âme » F. RABELAIS, et que tous les hommes sont à la quête du salut de leurs âmes, nous sommes donc invités à méditer sur ce comportement peu honorable de l'infirmier et du PS en générale, qui marque d'une tache franche l'histoire de notre profession.

Il serait donc opportun, de porter un regard sur cette conduite, quand elle nous semble encore peu correcte aujourd'hui. Cependant nous nous réservons de tout verdict sans avoir exploré la question suivante : quelle est la perception du personnel soignant de l'HRE sur le respect des règles éthiques et déontologiques ?

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote