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Impact de la foresterie communautaire sur la vie des communautés locales. Regard sur la concession foresterie de communauté locale Kisimbosa Chamakasa à  Walikale, au nord-Kivu


par Emir IMANI MWARABU
ISEA Bengamisa - Licence 2021
  

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CHAPITRE 2. CADRE METHODOLOGIQUE

Dans ce Chapitre, il est question de présenter le milieu d'étude, la population et échantillonnage ainsi que la méthodologie de recherche (méthode et techniques)

II.1. PRESENTATION DE LA CONCESSION FORESTIERE DE COMMUNAUTE LOCALE DE KISIMBOSA CHAMAKASA

1) Vision : une forêt, un avantage d'une seule communauté au profil de la génération actuelle et future, dans un environnement sain, terroir sécurisé, valorisant l'identité culturelle et traditionnelle pour une auto-prise en charge économique au bien-être des peuples autochtones Mbuti-Babuluko et la communauté locale voisine.69

2) Création :

V' Sensibilisation : les pygmées et Bantous du village Kilali, Idambo, Kabamba, Mutiku, Kambushi, Lufito, Lukonda, Tusoke, Nyamakombola, Busisi, Kakundu, Kabangwa et Kisa ont été sensibilisé sur la Foresterie Communautaire après avoir été informé du code forestier de la République Démocratique du Congo spécialement à son article 22, les pygmées Bambuti-Babuluko du village Kambushi, Kilali, Kisa et Lufito se décidèrent d'emboiter le pas dans l'objectif de sécuriser leur petite portion de forêt acquise en vertu de la coutume et sollicitèrent l'accompagnement de l'ONG PIDP SHIRIKA LA BAMBUTI en 201070.

V' Cartographie de droit de terre des peuples autochtones (PA)

En 2010, sous l'appui technique du Réseau de Conservation et Réserves des écosystèmes Forestiers (Réseau CREF) et le font de FRN, les peuples autochtones Bambuti-Babuluko se mobilisèrent d'emboiter le premier pas du processus. La cartographie participative avait été fait en produisant trois cartes validées par toutes les parties prenantes (PA, Voisins, Bantous, AFL « Administration Forestière Locale » ainsi que les chefs locaux)71

69 PIDP SHIRIKA LA BAMBUTI, Carte postal de la CFCL de Kisimbosa-Chamakasa, 2019.

70 Idem

71 ibidem

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Carte N° 2. Carte de la CFCL Kisi-Mbosa Chamakasa

? Structuration :

Voyant que l'ensemble de superficies des forêts des peuples autochtones pygmées Bambuti-Babuluko était inférieur à 50 000ha selon les prescrits du décret N°14/18 du 02, août, 2014, Les PAP Bambuti-Babuluko de la famille MALONGA, MUKUMO et KAMUGHOGHO se sont décidés de mettre leurs forêts ensembles pour en faire une Concession Forestière de Communauté Locale lors de leur première Assemblée Communautaire (AC) qu'ils ont nommé Kisi-Mbosa Chamakasa72.

Dans leur langue locale, KISI signifie : Terre ou terroir et MBOSA signifie : productif, donc KISIMBOSA signifie Terre productif ou fertile et CHAMAKASA c'est l'acronyme issus des premières syllabes de leurs forêts communautaires : CHA : CHANKUBA, de la famille MALONGA, MA : MASHUGHO de son petit frère MUKUMO, MA : MABAKA de la famille KAMUGHOGHO et KA : KAMBUSHI de la famille MUKUMO et SA : SAKABI de la famille KATIMBUNDA. Néanmoins, dans leur langue locale Chamakasa signifie « les mains ensemble » c'est pourquoi leur logo est représenté par les mains de leurs représentants coutumièrement attitré.

Figure 2. Logo de Kisi-Mbosa Chamakasa

72 PIDP SHIRIKA LA BAMBUTI, Carte postal de la CFCL de Kisimbosa-Chamakasa, 2019.

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Des « forêts fécondes » au service de leurs gardiens Autochtones Pygmées Bambuti-Babuluko de l'Est RDC

Kisimbosa, « terre ancestrale fertile » est le territoire de vie des Peuples Autochtones Bambuti-Babuluko de Walikale, un des territoires administratifs de la province du Nord Kivu, à l'est de la République Démocratique du Congo.

Cette « terre ancestrale fertile » s'étend sur 5 572,7 hectares d'écosystème forestier tropical montagneux, parcouru par quelques rivières d'eau douce. Les autochtones qui y vivent n'ont pas de marché local. La zone de Kisimbosa, très enclavée, les force à vivre des ressources locales. Ainsi, leurs produits alimentaires, leurs remèdes et leurs matériaux de construction proviennent majoritairement de leur forêt, qui préserve une des dernières couvertures forestières tropicales primaires d'une région en proie, depuis plus de 20 ans, à de nombreux conflits, y compris armés. Kisimbosa fait partie des forêts de Walikale encore épargnées par l'intensification des activités agropastorales et par la forte dégradation et déforestation que connait le reste de la province du Nord Kivu.

Les conflits armés ont, par ailleurs, poussé des déplacés (notamment des populations Hutu rwandaises) à se réfugier dans les forêts de Walikale, engendrant de ce fait une pression accrue et nouvelle sur les ressources naturelles. Pour parer à cela, les autochtones de Kisimbosa sont parvenus, grâce à leur système traditionnel de gestion, à renforcer les actions de restauration des espèces disparues, notamment parmi les grands singes. Non seulement plusieurs groupes de chimpanzés se sont établis à nouveau dans la forêt de Kisimbosa mais cela a aussi permis à d'autres espèces végétales et animales (dont des espèces endémiques) d'y retrouver progressivement leurs habitats : paon congolais, léopard, singes, pigeons verts, etc.

«La forêt est considérée par les autochtones Pygmées Bambuti-Babuluko non pas comme un simple espace géographique recouvert d'arbres mais comme un être vivant à part entière qui interagit avec eux».73

La communauté Mbuti-Babuluko de Kisimbosa (composée de quatre sous-communautés ou « familles ») est reconnue universellement comme autochtone, autrement dit comme étant la plus ancienne de la zone. Son dialecte ayant été dilué dans d'autres langues, elle parle Kirega et Swahili, langues locales des groupes non-autochtones. En outre, elle vit de

73 Joseph ITONGWA MUKUMO, ICCA Territoiries of life 2021 repport-case-DR-Congo.FR,

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façon sédentaire sur son territoire ancestral qui lui fournit ses moyens de subsistance, et dont l'état de conservation est encore très satisfaisant aujourd'hui.

La communauté Mbuti-Babuluko y exerce depuis des millénaires plusieurs activités traditionnelles : d'une part, la cueillette pour se nourrir et se soigner, la chasse, la pêche et la collecte de matériaux nécessaires à l'habitat ; d'autre part, toute activité culturelle et spirituelle qui se déroule dans des lieux spécifiques, tels que les sites sacrés dédiés à la mémoires des ancêtres, les grottes des léopards, les points d'eau des pigeons verts, les espaces réservés à l'intronisation des ainés de la famille, à la circoncision traditionnelle ou à l'apprentissage de la vie dans la forêt.

? Les organes de gestion

Des organes de gestion et une institution de gouvernance issus de l'histoire et de la sagesse des familles originelles Pygmées

Quatre familles originelles sont issues des premiers ancêtres arrivés sur les lieux : les familles MWARABU MBULA, BAMWISHO SHEMITAMBA, BAMWISHO MUTIMA ET EKAMENGA MBULA, toutes descendantes de MALONGA, de MUKUMO et de MABAKA. Très fières de leur territoire de vie, elles l'ont historiquement partagé en sous-ensembles selon les liens que chaque famille entretient avec une partie spécifique de ce territoire. Cependant, l'unité de l'ensemble de ces terres, formellement cartographiées, en permet une gestion et une gouvernance efficaces. Une assemblée communautaire se tient annuellement et passe en revue l'état de la forêt, identifie les menaces au territoire de vie, les causes de dégradation éventuelles et les réponses à y apporter.

Depuis toujours, Kisimbosa possède des gardiens de la tradition. Ce sont des guides traditionnels qui, comme Monsieur. Paul Aluta et Mukumbwa Nkango, gardent toutes les consignes des règles traditionnelles de gouvernance et de gestion de leurs territoires. Ils sont détenteurs de l'histoire de leurs terroirs, connaissent les différents sites et transmettent

leurs valeurs ainsi que la manière d'éviter leur dégradation. Pour cela, ils dirigent les cérémonies traditionnelles et culturelles liées aux sites sacrés, à l'initiation des jeunes et aux missions de surveillance dans la forêt. Cette autorité traditionnelle ancestrale se structure aujourd'hui autour de deux organes principaux ré institués officiellement à Kisimbosa : un conseil des sages, constitué de personnes âgées de chacune des quatre familles originelles et

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un comité des responsables coutumièrement attitrés, constitué des premiers nés de chaque
lignée des familles (famille MALONGA, famille MUKUMO, famille MABAKA).

? Le conseil des sages est l'organe décisionnaire de Kisimbosa. Il est gardien de la tradition et son rôle est de revitaliser les pratiques culturelles et les règles traditionnelles d'utilisation durable et de maintien des écosystèmes. Il se charge également du règlement des conflits au quotidien et, lors de réunions annuelles de l'assemblée communautaire, discute des problèmes divers du territoire de vie et de son avenir.

Un système de surveillance et de zonage communautaire

? Le comité de personnes coutumièrement attitrées est l'organe de gestion de Kisimbosa. Il est chargé de la supervision de la gestion quotidienne des actions sur la forêt communautaire (application des règles de conservation, d'utilisation durable des ressources et de surveillance). Il s'appuie sur une répartition du territoire de vie en trois types de zones :

1. Zones de protection stricte dans lesquelles les valeurs fortes de la communauté sont sacralisées, comme le sommet des montagnes Mashugho et Chankuba, où des cérémonies traditionnelles sont régulièrement organisées. Ces lieux sont interdits de toute activité agricole.

2. Zones d'activités courantes et permanentes pour la vie de la communauté, où l'agriculture est autorisée.

3. Zones d'activités temporaires ou saisonnières, telles que certaines portions de rivières utilisées pour les pêches collectives (Choko), ou quelques espaces forestiers utilisés périodiquement pour la chasse (saline des oiseaux), etc.

Ce zonage s'accompagne des règles de gestion durable transmises de génération en génération. Cela concerne par exemple la pêche (pratiques de pêches collectives et saisonnières sans objets métalliques), l'agriculture (zones interdites), la cueillette ou la chasse (chasse de certaines espèces animales autorisée seulement pour les cérémonies et les rites, chasse aux filets et non aux câbles métalliques, interdiction de chasse en saison pluvieuse à certains endroits car les animaux y trouvent refuge, etc.). Un comité de surveillance dénommé « Bansoni » a été mis en place pour codifier et faire respecter la règlementation dite « Kanuni ya pori ».

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Seize bénévoles (quatre par village) dont trois femmes patrouillent une fois par mois sur toute l'étendue de Kisimbosa.

Si le territoire de Kisimbosa a sa propre institution de gouvernance issue du système coutumier, il a aussi obtenu de l'administration congolaise le statut de concession forestière. Ce statut donne à la communauté la possibilité de décider elle-même du rôle qu'elle souhaite donner à cette forêt et, forte de ce statut, la communauté de Kisimbosa a choisi d'en faire une concession de conservation. Cela ne donne pas pour autant à Kisimbosa le statut d'aire protégée congolaise (qui serait alors référencée dans la liste des aires protégées officielles congolaises) mais constitue néanmoins une étape importante vers la reconnaissance légale d'autres types de systèmes de conservation et de gouvernance des espaces conservés, en plus de ceux déjà existants et régulés par l'Etat.

Des forêts vivantes: une source de subsistance très respectée par les communautés. Le territoire de vie de Kisimbosa qui signifie, rappelons-le, « terre fertile » ou « forêts fécondes », donne à ses gardiens toutes les ressources naturelles et produits forestiers non ligneux dont ils ont besoin. Le site n'est pas seulement réputé pour sa bonne production agricole; il l'est aussi pour ses produits de cueillette (dont ceux utiles à la pharmacopée), de chasse et de pêche durables, ses bois de construction et autres produits de la forêt non consommés mais utiles comme les lianes, les bambous, les feuilles de marantacées dans lesquelles est emballé le manioc, aliment majeur de toute l'Afrique centrale, ainsi que les bois spécifiques pour la confection d'outils ou de meubles, les différentes sèves d'arbres aux propriétés élastiques, collantes, inflammables, éclairantes, etc. Mais ces moyens de subsistance ne sont pas les seuls que fournit la forêt. La population a aussi besoin de cet espace pour des raisons culturelles et spirituelles, pour honorer des ancêtres, implorer la clémence des esprits, entretenir des rites d'intronisation, des ballets culturels, des cérémonies pour le règlement de conflits, pour le passage à l'âge adulte, etc.

Il n'est donc pas surprenant que la forêt, considérée par les Pygmées non pas comme un simple espace géographique recouvert d'arbres mais comme un être vivant à part entière qui interagit avec eux, soit une fierté et une nécessité vitale à laquelle chaque autochtone Mubuti-Babuluko s'identifie fortement.

Si l'enclavement extrême du site provoque des conditions de vie très difficiles, puisque l'éloignement des marchés rend ardu l'échange entre produits de cueillette et produits manufacturés de première nécessité, cet enclavement participe au maintien de la richesse du

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site en biodiversité et à la qualité des produits de la forêt que les Peuples Autochtones utilisent. Ainsi, la « stabilité » offerte par ce territoire a permis à la communauté d'être préservée d'une pauvreté totale, contrairement à d'autres communautés autochtones dont les terres ont été spoliées et qui ne peuvent donc plus pratiquer ni leurs activités agricoles, ni la chasse, ni même leurs rites culturels.

II.2. METHODE

Pour expliquer l'impact de la Foresterie Communautaire sur la vie des peuples Mbuti-Babuluko, nous nous sommes servis de la méthode du courant dialectique dans laquelle notre choix est tombé sur l'analyse Veraegenienne et Politzerienne de la dialectique matérialiste.

Dans le cadre de ce travail, l'application de cette méthode se présente comme suit :

1. Loi de la connexion Universelle : Posée que tout se tient, tout s'influe sur tout, rien

n'existe seul.

En examinant l'implication de PAP Babuluko sur la Foresterie Communautaire et l'impact de cette dernière sur la vie de ce peuple, les complémentarités suivantes sont à retenir :

Primo : Le nomadisme est un phénomène qui caractérisent la vie de peuple pygmée de l'Afrique centrale, avec comme activité principal la chasse, la cueillette, la pêche et le ramassage. Dès le phénomène qui remonte du 15ième siècle, les autres tributs sont arrivés en Afrique et plus particulièrement au Nord-Kivu en RDC notamment les Legha, les Tembo, les Hunde, les Nyanga, les Kumu, les Kusu, ... a mis fin par imposition au nomadisme des Batwa Bambuti-Babuluko et ils sont devenues désormais sédentaires.

Ainsi, la sédentarité des pygmées du Nord-Kivu s'influe sur le nomadisme.

Secundo : Après installation de ces tributs au Nord-Kivu à la suite d'une guerre de conquête à laquelle les peuples pygmées Batwa Bambuti-Babuluko ont perdu, ils les ont imposé de rester sédentaire et pratiquer désormais l'agriculture et l'élevage ainsi que la division du pouvoir car dit-on « un groupe humain perd toujours son pouvoir quand il entre en contact avec d'autres groupes lesquels le dominent et les imposent sa vision du monde ».

Les forêts de la République Démocratiques du Congo et celles des peuples autochtones pygmées Bambuti-Babuluko du secteur de Bakano, territoire de Walikale au Nord-Kivu en

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Il semble que les pygmées Batwa Bambuti-Babuluko ont raté l'offre à volonté et gardèrent toujours leur pouvoir de gardien de coutume qui suppose l'intronisation des chefs, le culte aux ancêtres et la décision sur la circoncision endogène.

A cela, nous pouvons dire que les pygmées restent colonisés malgré le départ des Européens, cette colonisation des pygmées s'influe sur l'installation des autres tributs dans ce contraint.

Tercio : A la suite de la division du pouvoir, les Bantous (chefs) se sont alors expropriés presque la quasi-totalité des forêts et laisser une petite partie aux pygmées. Néanmoins, le peu de forêts qui est resté aux pygmées sont encore menacées d'expropriation par les Bantous et par l'Etat lui-même.

Donc l'expropriation des forêts des pygmées s'influe sur la division du pouvoir.

Quarto : Pour les pygmées Bambuti-Babuluko, la vie ne peut se trouver qu'à partir de la forêt, donc ils supposent que la pauvreté s'influe sur l'expropriation de leur forêt, or il est vrai que, la pauvreté est un phénomène qui s'observe généralement sur la population de Walikale et sur le Peuple Pygmées Bambuti-Babuluko du secteur de Bakano, caractérisé par un faible taux d'accès aux besoins sociaux de base (éducation, santé, logement décent...) la pauvreté influe négativement sur le mode de vie de ce peuple et occasionne une forte dépendance de celui-ci pour survivre. Ainsi, les peuples pygmées Bambuti-Babuluko dans leur vision, cherchent à remédier la situation de l'expropriation de leur forêt et de la pauvreté. C'est ainsi qu'ils ont opté pour la Foresterie Communautaire comme un moyen pour assurer la durabilité sociale.

Bref, la Foresterie Communautaire s'influe sur la pauvreté, cette dernière est supposée être influée sur l'expropriation des forêts des peuples autochtones pygmées Babuluko qui s'influe à son tour sur l'arrivée des autres particularités anthropologiques au Nord-Kivu qui leur ont imposé leur mode de vie.

2. Loi de mouvement ou de changement universel : posée que, tout se transforme, rien ne reste là où il est, cette loi montre le caractère dynamique des faits qui sont étudiés.

4. Loi de changement qualitatif : posé que la quantité qui arrive à changer la qualité. A la différence de la deuxième loi, celle-ci énonce la transformation qu'a connue le fait pour

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particulier ont connues de modification dans le cadre de leur gouvernance à la suite d'un nouveau mode de gestion institué par la Foresterie Communautaire.

En effet, les peuples autochtones pygmées Babuluko utilisaient leurs forêts uniquement pour les besoin de survie et n'avaient pas des règles d'accès aux ressources de leurs forêts, mais avec le nouveau mode de gestion de la CFCL de ce peuple, on constate un changement dans l'utilisation des ressources forestières.

3. Loi de contradiction : posée que tout phénomène renferme toujours des éléments contradictoires entre eux, les éléments sont en lutte perpétuelle et cette lutte qui fait progresser le processus, c'est cette lutte qui donne le mouvement.

En examinant la foresterie communautaire en RDC en générale et la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa en particulier, les contradictions suivantes sont à relever :

Primo : L'acceptation des peuples autochtones pygmées Babuluko à procéder à la Foresterie Communautaire était pour lutter contre la spoliation de leurs forêts étant donné que les Bantous les traitaient d'infrahumains, les hommes qui n'ont pas droit de vivre ni de propriété sur une forêt. Alors que l'objectif de la Foresterie Communautaire est d'atteindre la durabilité Sociale c'est-à-dire, la gestion durable des ressources, l'amélioration de la condition de vie et le renforcement de la cohésion sociale.

Secundo : la perception des peuple autochtones pygmées Babuluko sur le statut de la forêt parait comme un paradoxe à la conception de l'Etat qui s'autoproclame le propriétaire du sol et du sous-sol. En effet, les peuples autochtones pygmées Babuluko considèrent la forêt comme une propriété héritée de leurs ancêtres.

Cependant, les mécanismes visant à mobiliser ce peuple à demander la Concession Forestière paraissent contradictoires.

Tercio : le nouveau mode de gestion des ressources constitue un paradoxe au peuple Mbuti-Babuluko, car jadis, il n'avait pas aux pygmées des règles pour accéder aux ressources forestières, mais avec la gestion de la foresterie communautaire qui arrive à restreindre l'accès à certaines zones de la forêt.

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réaliser une performance. C'est dans cette loi qu'on étudie le système de valeur gagné dans la contradiction.

Après plusieurs séances de sensibilisation amorcées par l'ONG PIDP dans le Territoire de Walikale sur les dispositions juridiques qui sous-tendent la foresterie communautaire en RDC, le peuple pygmées du secteur de Bakano ont compris le bien-fondé de cette démarche et s'y est impliqué.

Ainsi, les changements suivants sont déjà observés au peuple Mbuti-Babuluko:

Primo : pour l'amélioration de la condition de vie des PA Mbuti-Babuluko, nous pouvons signaler que parmi eux, ceux habitant le village Lufito suivaient le dispensaire à Nyasi (village se trouvant à 10Km d'eux, sans route pour y arriver facilement) et leurs enfants suivaient l'école à Kasoni (village distant de 3Km d'eux dans la forêt sans route). Mais actuellement ils ont un poste de santé bien construit dans leur village et les personnels qualifiés bien que moins motivés, et une école dans le village malgré qu'elle ne soit pas encore construite. Signalons qu'avant cette école, il était difficile aux enfants d'étudier car, pour arriver à l'école primaire de Kasoni, les enfants devraient traverser la rivière Luhoho à travers le pont traditionnel reconnu au nom de Kantamba qui est inaccessible aux enfants. A Kisa, ils ont une école qui permet aux enfants d'accéder aux études primaires au lieu de marcher 3Km dans la forêt sans route (de Kisa vers Kasoni). Les habitants de Kilali et Lufito bénéficient des microcrédits, des projets d'intensification agricoles et d'autres projet de la part de l'ONG PIDP.

Secundo : Quant à la gestion durable des ressources, nous pouvons signaler qu'il y a déjà une prolifération de certaines espèces animales qui était en danger d'extinction et nous même-nous les avons vu pendant notre enquête en passant dans cette CFCL.

Tercio : les informations relatives au social de la communauté sont nombreuses mais nous nous limitons à signaler que depuis le début du processus de la Foresterie Communautaire de peuple Mbuti-Babuluko, ils renforcent leur cohésion sociale en se rapprochant d'avantage à travers les assemblées communautaires qu'ils organisent chaque mois et les AG qu'ils organisent chaque année dans leur villages à tour de rôle.

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II.3. TECHNIQUES

La technique est définie comme l'ensemble des moyens et procédés qui permettent au chercheur de rassembler des données et des informations sur son sujet de recherche. Elle s'entend comme un ensemble des procèdes opératoires et rigoureux bien définis susceptibles d'être appliqué à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des phénomènes en cours. (GRAWITZ M.1987 :558)74

3.1.Techniques de collecte des données

La technique est un outil mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode. Sous cet angle, elle représente les étapes des opérations liées à des éléments pratiques concrets adoptés à un but défini. (GRAWITZ et al.1971 :287)75

Ainsi, les techniques suivantes nous ont guidés dans notre recherche: a) Technique documentaire

La technique documentaire est celle qui est orienté vers une fouille systématique de tous les documents authentiques trouvés en rapport avec notre étude.

C'est pourquoi, Georges GIRVITCH76 nous apprend que dans toute société en écriture comme la nôtre, les données documentaires constituent le point de départ le plus sûr et le plus commode que l'enquête sociologique.

L'usage de la recherche documentaire nous a permis de consulter la lettre de la demande de la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa, pour examiner le paradoxe entre la conception des peuple Mbuti-Babuluko et celle de l'Etat qui s'autoproclame propriétaire du sol et du sous-sol, l'arrêté provinciale N°01/023/CAB.GP-NK/2019 du 11, avril, 2019 portant attribution de la CFCL au peuple Mbuti-Babuluko dans le secteur de Bakano, Territoire de Walikale au Nord-Kivu et le communiqué d'affichage du ministre provincial de l'environnement qui a fait appel à toute personnes qui pense que la CFCL en cous de processus fait l'objet de conflit.

74 M. Grawitz, cité par MESHAKE MAKAO, cours Inédit de Techniques d'Enquête, 5ième HTS, Instimu, 2015, P4

75 M. Grawitz, cité par MESHAKE MAKAO, cours Inédit de Techniques d'Enquête, 5ième HTS, Instimu, 2015, P4

76 George GIRVITCH, cité par OlekowaOleko, Joseph, le peuple comme communauté de manque , élément pour une définition in cassese, Antonio et Jouvaodmond pour une droit de peuple, Paris ad Belger, levaut, 1978, P95 et 104

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b) Technique de questionnaire

Cette technique consiste à élaborer un questionnaire destiné à la population cible, plus précisément aux échantillons de cette population en vue de répondre par écrit au questionnaire. Celle-ci a été bien étudiée à l' avance et a laissé suffisamment de place entre les questions pour des réponses et commentaires éventuels des personnes interrogées. Ainsi, nous avons élaboré un questionnaire destiné à un certain nombre des PAP Babuluko comme échantillon de tous les pygmées de Kisimbosa-Chamakasa ou de la population mère.

Ces personnes ont pu répondre au questionnaire élabore et leurs réponses nous ont permis de recueillir des informations riches et spontanées, plus brut et plus fraiches nécessaires à notre travail. Avec cette technique, nous avons utilisé les questionnaires ouverts et les questionnaires fermés.

Notre questionnaire était administré en Swahili parce qu'on était en face d'un peuple ayant était longtemps marginalisé par conséquent, il avait la difficulté d'accéder à l'éducation.

c) Technique d'interview

La technique d'interview est un outil qui permet au chercheur d'interroger des personnes qui lui fournissent des informations nécessaires et relatives à son sujet de recherche.

La technique d'interview nous a aidés à collecter quelques informations et explications sur l'impact de la Foresterie Communautaire sur la vie de PA Mbuti-Babuluko, par le biais des conversations avec certains d'entre eux.

d) Technique d'observation participative

L'observation constitue une importante technique pour recueillir les données nécessaires à un travail. En effet, elle permet un contact direct entre l'enquêteur et l'enquêté. Elle permet aussi de vivre la réalité sur terrain.

Elle nous a permis de vérifier sur terrain, si la Foresterie Communautaire favorise l'atteinte de la durabilité sociale de peuple Mbuti-Babuluko. Ce qui nous a informé davantage sur les explication autres que celles apportées par les autres techniques.

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Ainsi, nous avons bénéficié de la participation à un atelier sur la prévention, gestion et transformation des conflits foncier, organisé par l'ONG PIDP SHIRIKA LA BAMBUTI et à des séances sur valorisation des savoirs traditionnels de ce peuple.

3.2.Techniques d'analyse et traitement des données

La diversité des techniques de récoltes des données implique aussi celle de traitement des données.

Pour analyser et traiter les données, nous avons fait recours à l'analyse des contenues qualitatifs. Pour ces contenues, nous les avons confronté avec les différentes

littératures existantes pour en découvrir le sens, mais aussi de procéder à la description
objective, systémiques qualitative des contenus manifestes voir latente des opinions de nos enquêtés dans le but de les interpréter.

Quant dépouillement, les données ont été saisi dans un tableur Excel qui nous a permis de croiser les différentes variables et nous avons également tenus compte des différentes variables pour choisir les graphiques à utiliser dans la présentation.

A ce qui concerne les variables dont les données ne doivent pas être saisi dans un tableur Excel, nous avons procéder au comptage d'apparition des différentes catégories des

réponses et nous l'avons converti en pourcentage à partir de la formule P , ce qui

nous a permis d'avoir le score relatif pour quelques thèmes dans les réponses à commenter.

2.3. Echantillonnage

Il est rare qu'une enquête sociologique soit menée auprès de l'ensemble des populations composant une entité donnée. Ceci revient notamment de cas du recensement. Mais dans la majorité de cas, on recourt à la technique de sondage77. Il s'agit d'une enquête effectivement menée sur un échantillon de la population visée par la recherche sociale et l'enquête générale est souvent impossible à cause de nombre très élevé de la population.

L'échantillon est, en effet, une partie de l'univers de l'enquête sur laquelle on limite l'investigation. C'est l'ensemble de personnes à interroger extraites d'une population plus large, appelée la population source, population deréférence ou population mère. La

77 D'après CLAUDE JAVEAU, le sondage, c'est d'abord rechercher au sein de la population visée un certain nombre d'individus, qui ensemble constituent l'échantillon, dont on désire qu'il soit représentatif de la population mère.

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notion de représentativité de l'échantillon est avant tout de nature statistique78. Dans le cadre de notre étude, nous partageons la même idée que Pinto R. et Grawidz M. et allons travailler avec efficience. Etant donné les difficultés aussi bien matérielles qu'économiques de mener notre enquête sur l'ensemble de la population cible.

Ainsi, notre travail consiste ici à définir le processus d'échantillonnage, la méthode d'échantillonnage, de collecte des données et présentation de l'échantillon.

- Processus d'échantillonnage

Le processus d'échantillonnage se déroule en trois étapes principales : la détermination de la population mère, du cadre d'échantillonnage et de l'unité d'échantillonnage pour déboucher sur l'échantillon proprement dit.

1. Population mère

La population mère est constituée de l'ensemble des PAP Bambuti-Babuluko du village Kambushi, Kilali, Kisa et Lufito dans le secteur de Bakano, Territoire de Walikale, Province du Nord-Kivu, à l'Est de la RDC. L'exclusivité de notre étude aux peuples autochtones pygmées/Bambuti-Babuluko s'explique par le fait que la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa qui constitue le champ de notre étude, est constituée seulement des forêts communautaires de ces peuples. Alors il nous a été important de nous intéresser seulement à ce peuple pour recueillir les informations relatives à l'impact de la Foresterie Communautaire sur la vie des peuples autochtones pygmées/Bambuti-Babuluko

Tableau n° 3. Répartition de la population par village et sexe.

Villages

Population

Total

Homme Femme

1

Kambushi

103

132

235

2

Kisa

415

457

872

3

Lufito

33

52

85

4

Kilali

149

173

322

 

TOTAL

972

1159

2131

Source : Cartographie 2015 et rapports des terrains 2016, PIDP SHIRIKA LA BAMBUTI

78 ELISABETH NOËLLE explique le concept des sondages d'opinions en ces termes : il faut se représenter comme suit le modèle statistique de l'échantillon représentatif sur lequel opère la sociologue : l'ensemble à observer qui est délimité au début d'une étude, se compose d'individus de différents âges, professions, etc. dans les diverses et communes ;dans son ouvrage : The spirale of silence, Chicago, universityPress, 1984, p. 25 et ss.

Ainsi, nous avons stratifié notre population en fonction de leur village respectif en prenant 10 personnes par village.

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2. Cadre d'échantillonnage :

Bien que nous avons une population qui représente une minorité ethnique mais tous les pygmées de Kisi-Mbosa Chamakasa n'ont pas été retenus pour des raisons suivantes :

? L'impossibilité d'enquêter tous les peuples autochtones pygmées/Bambuti-Babuluko à cause de leur nombre ;

? Contraintes financières dues aux différents coûts liés au transport et autres ;

? La prise en compte de tous les pygmées peut rendre la recherche lourde et impertinente.

3. Unité d'échantillonnage

Elle est constituée des peuples autochtones pygmées de villages Kambushi, Kilali, Kisa et Lufito, tous ayant la dénomination Anonyme.

- Méthode d'échantillonnage et de collecte des données

Il sera présenté ici la méthode d'échantillonnage et les instruments de collecte des données. ? Méthode d'échantillonnage

Comme dit ci-haut, la technique d'échantillon nous a été imposé dans la mesure où, nous nous sommes trouvé dans l'impossibilité matérielle et technique de mener une enquête à l'ensemble de peuples autochtones Bambuti-Babuluko du territoire de Walikale. C'est ainsi que nous avons prélevé une portion représentative des pygmées qui nous ont permis de dégager par extension les caractéristiques de l'ensemble des pygmées.

Vu l'importance de cette technique, l'exposé relative à son exploitation et la prise en compte des exigences de la représentativité, nous nous sommes servi de la méthode non probabiliste avec la techniques d'échantillonnage par quota et volontaire qui consiste à découper la population en strates représentant certains de ces caractéristiques puis choisir les éléments dans le strates à l'aides l'échantillonnage non probabiliste. Elle permet de reproduire plus fidèlement la population et réduit les biais.

56

Pour choisir les enquêtés, on le faisait à base de la volonté de tout un chacun à condition qu'on soit un pygmée adulte.

2.2.1. Village cibles pour nos enquêtes

POURCENTAGE

30

20

10

0

POURCENTAGE

Figure n°03. Répartition des enquêtés selon leurs villages

Ce figure nous explique que, sur les 40 enqupetés nous avons 10 enquêtés soit 25% dans chaque village notamment Kambushi, Kilali, Kisa et Lufito.

2.2.2. Age des enquêtés

%

30

20

10

0

 

%

Figure n°04. Répartition des enquêtés suivant leur Age.

Cette représentation nous montre que, dans notre échantillon, nous avons 8 enquêtés soit 20% dont leur âge varie entre 17-23ans, 5 enquêtés soit 12,5% ont l'âge variant entre 24-30ans, 4 enquêtés soit 10% ont l'âge variant entre 31-37ans, 7 enquêtés soit 17,5% ont l'âge variant entre 38-44ans, 4 enquêtés soit 10% ont enge variant entre 45-51ans, de même pour ceux âgés de 52-58ans et 59-65ans, 1 enquêtés soit 2,5% est âgés de 66-72ans, également pour ceux de 73-79ans et de 101-107ans.

Il se remarque que, dans notre population on a trouvé 2,5% ayant l'âge dépassant un siècle.

57

2.2.3. Sexe des enquêtés

%

25

MASCULIN FEMININ

Figure n°05. Répartition des enquêtés selon leur sexe.

En lisant l'information de ce diagramme circulaire, nous trouvons que, sur 40 enquêtés qui constitue notre échantillon, il y a 10 enquêtés soit 25% du sexe féminin et 30 enquêtés soit 75% su sexe masculin. Cette disproportion est dite du fait que pour les pygmées, il est difficile de s'entretenir avec leurs femmes car pour eux, passer à la cuisine pour un visiteur c'est un mauvais signe qui les énerve facilement.

2.2.4. Etat civil des enquêtés

100

0

CELLIBATEURS MARIES

%

DIVORCES

%

%

Figure n°06. Répartition des enquêtés selon leur état civil.

Cette représentation nous montre que sur 40 enquêtés qui constituent notre échantillon, nous avons 32 enquêtés soit 80% des mariés, 6 enquêtés soit 15% des Célibataire et 2 enquêtés soit 5% des Divorcés.

58

2.2.4. Niveau d'instruction des enquêtés des enquêtés

%

60 50 40 30 20 10

0

 
 
 
 

%

PRIMAIRE SECONDAIRE SANS NIVEAU UNIVERSITAIRE

Figure n°07. Répartition des enquêtés selon leur niveau d'instruction.

De cette représentation, nous trouvons que, parmi nos 40 enquêtés nous avons 3enquêtés soit 7,5% ayant un niveau primaire d'instruction, 21 enquêtés, soit 52,5%, ayant un niveau primaire d'instruction, 14 enquêtés soit 35% du niveau secondaire et 2 enquêtés soit 5% du niveau Universitaire.

Nous constatons que certain pygmées commencent à accéder à l'éducation paradoxalement aux données de 2020 qui ont soulevé que les pygmées de Kisi-Mbosa Chamakasa ont un niveau primaire d'éducation.

2.2.5. Profession des enquêtés

%

60 50 40 30 20 10

0

 

%

Artiste Cultivateur Elève Enseignant Membres des

Organes de gestion

.

Figure n°08. Répartition des enquêtés suivant leurs professions

Cette graphique nous montre que sur 40 enquêtés constituant notre échantillon, nous avons 21 enquêtés soit 52,5% qui exercent l'agriculture comme activité principale, 3

59

enquêtés soit 7,5% sont des enseignants, 3 enquêtés soit 7,5% autres sont des élèves et 3 enquêtés soit 7,5% enfin 1 enquêté soit 25% est un membre des organes de gestion de la CFCL. Néanmoins, nous pouvons signaler que les mêmes enquêtes ont trouvé que tout le 25% de membres du comité local de gestion sont des cultivateurs ce qui explique que la profession agriculture représente 77,5% de nos enquêtés.

Le constant de ces information est que presque le 3/4 de notre échantillon n'exerce que l'agriculture comme activité principale.

- Instruments de collecte des données

Les données sont collectées par l'administration d'un questionnaire et par interview avec guide d'entretien.

? Questionnaire

Le questionnaire est un ensemble de questions formulées et mis sur papier par le chercheur dans le but d'obtenir des informations sur un sujet donné.

L'enquête par questionnaire consiste à poser à un ensemble de répondants le plus souvent représentatif d'une population, une série de questions relatives aux informations recherchées.

C'est un outil de collecte des données qui permet de traiter des grands échantillons à travers la vérification des hypothèses théoriques et des tests statistiques que nécessitent ces hypothèses.

En ce qui concerne l'administration du questionnaire, deux méthodes sont à distinguer : L'administration indirecte : lorsque l'enquêteur complète personnellement à partir des réponses qui lui sont fournies par le répondant et l'administration directe : c'est lorsque l'enquêté complète seul le questionnaire.

Dans notre recherche, le questionnaire a été distribué par l'enquêteur et l'administration a été faite aussi bien de façon indirecte que directe, selon la disponibilité des répondants.

Figure 09. Opinions des enquêtés sur le statut de la forêt

CHAPITRE 3. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTATS

Ce chapitre présentant l'aspect pratique de l'étude, est essentiellement consacré à la présentation, l'analyse des données recueillies et l'interprétation des résultats ce qui permettra de discuter les résultats obtenus et arriver à la vérification de nos hypothèses d'étude.

Signalons qu'après le dépouillement de notre questionnaire d'enquête, nous avons prélevé les fréquences qui ont été transformées en pourcentage, thème par thème.

Nous tenons à signaler que certaines questions de notre questionnaire sont des questions à réponses dépendantes c'est-à-dire, un seul enquêté pouvait donner deux ou plusieurs réponses à la même question. Ainsi, le total des réponses peut être supérieur à l'effectif des enquêtés (40), dans ce cas, notre unité d'analyse serait la réponse. De telles questions seront présentées à travers une distribution statistique.

3.1. GESTION DE LA CONCESSION FORESTIERE DE COMMUNAUTE

LOCALE DEKISIMBOSA-CHAMAKASA

Ce thème regroupe les questions qui tiennent aux éléments retenus par la communauté sur la foresterie communautaire et son impact sur la vie des peuples autochtones pygmées Bambuti-Babuluko. Parmi les données recueillies à l'aide du questionnaire, les questions ayant deux ou plusieurs propositions de réponses sont présentées dans les graphiques conformément aux variables qui les caractérisent et ensuite elles sont analysées et les questions qui ont moins de deux propositions de réponses sont directement interprétées sans passer par n'importe quelle présentation, ceci pour l'ensemble des thèmes.

3.1.1. Statut de la forêt

%

40

20

0

 

61

Il ressort de cette représentation que, sur 40 sujets enquêtés, il y a 2 enquêtés soit 5% estiment que la forêt appartient aux pygmées, 3 sujets 7,5% estiment que la forêt appartient à Dieu,,4 sujets soit 10% qui pense que la forêt appartient au Chef du Village, , 15 sujets 37,5% connaissent que la forêt appartient à l'Etat, 15 soit 37,5% pensent qu'elle appartient à la communauté et.

Suivant ces résultats, nous pouvons dire que plus de la moitié de nos enquêtés ne reconnait pas l'Etat comme propriétaire du sol et du sous-sol et la forêt inclue, néanmoins certains d'eux sont informés que le sol et le sous-sol appartiennent l'Etat. Nous ne pensons que le processus de l'acquisition de la CFCL à travers la demande de la CFCL à l'Etat qui a informé certains d'entre eux que la forêt appartient à l'Etat.

Tableau N°5. Opinions des enquêtés sur leurs droits sur la forêt

Opinion

f

%

Vivre

16

40

Exploiter

24

60

Gérer

18

45

Protéger

24

60

TOTAL

58

 

Les données présentées dans ce tableau nous expliquent que sur nos 40 enquêtés, il y a 16 enquêtés soit 40% qui pensent que leur droit sur la forêt c'est d'y vivre, 24 enquêtés soit 60% qui ont dit qu'ils ont le droit d'exploiter la forêt, 18 enquêtés soit 45% reconnaissent qu'ils ont droit de gérer la forêt et 24 enquêtés affirment qu'ils ont droit de protéger la forêt.

Ainsi, nous pouvons dire que la grande majorité de nos enquêtés connaissent leur droit sur la forêt. L'analyse curieuse nous pousse à constater que 40% de nos enquêtés sou tend encore l'opinion qui dit que leur droit sur la forêt c'est y vivre, cette affirmation corrobore avec l'histoire qui dit que les pygmées vivent dans la forêt. Ceux du Nord-Kivu, territoire de Walikale n'échappent pas à cette théorie historique car eux-mêmes, malgré leur intégration vivent dans la forêt.

3.1.2. Compréhension des enquêtés sur la Forêt Communautaire

Pour la question des savoir si les peuples Bambuti-Babuluko ont déjà entendu parler de la Foresterie Communautaire, tous nos enquêtés ont confirmé avoir déjà entendu parler de celle-ci et pensent que la FORCOM signifie ce qui suit :

62

%

40 30 20 10 0

 

%

Forêt de l'Etat Forêt protégée par Forêt gérée par la Forêt appartenant

la Communauté Communauté à la Communauté

Figure N° 10. Opinions des enquêtés sur leur entendement sur la Forêt Communautaire

En lisant cette figure nous trouvons que, 6 enquêtés soit 15% estiment que la forêt communautaire signifie une forêt de l'Etat, 12 enquêtés soit 30% affirment que la forêt communautaire c'est une forêt protégée par la Communauté, de même pour ceux qui avancent l'opinion que la forêt communautaire est une forêt gérée par la Communauté et 25% ont dit que la forêt communautaire c'est une forêt appartenant à la communauté.

Leur entendement sur la Foresterie Communautaire qui sont divers mais partant de leurs opinions, ils peuvent la définir comme « une forêt ayant un titre foncier, appartenant à une communauté, et ce dernier a le devoir de la protéger et la gérer rationnellement pour l'atteinte de la durabilité sociale ». Cette définition est construite à travers la technique de Brainstorming.

3.1.3. Zonage de la Kisimbosa

%

18%

82%

OUI NON

Figure 11. Opinions de nos enquêtés sur le Zonage de la CFCL de Kisi-Mbosa

Chamakasa

Les informations contenues dans cette figure nous montrent que, sur les 40enquêtés, 33 soit 82% ont dit que le zonage a déjà été fait dans la CFCL de Kisimbosa-Chamakasa et 7 enquêtés soit 18% ont dit que le zonage n'est pas encore fait dans la CFCL de Kisimbosa-Chamakasa.

63

Il se remarque que la majorité de nos enquêtés affirment que le Zonage est déjà fait dans ladite CFCL. Selon leurs explications, le zonage qu'ils sont entrain de dire est provisoire et entend l'approbation à travers le PSG.

3.1.4. Plan Simple de Gestion de la CFCL Kisimbosa

%

50 40 30 20 10

0

 

%

OUI NON EN COURS SANS

INFORMATION

Figure 12. Opinions des enquêtés sur le Plan Simple de Gestion

En lisant les données présentées dans ce graphique, nous trouvons que, sur les 40 enquêtés, 16 soit 40% ont dit que le PSG est en cours d'élaboration, 10 soit 25% ont dit que le PSG est déjà fait, 13 soit 32% ont dit que le PSG n'est pas encore fait et 1enquêté soit 3% n'est pas informé de l'évolution du PSG.

Ces résultats nous poussent à dire que le PSG de gestion est en cours d'élaboration, c'est pourquoi nous pouvons constater que, certains de nos enquêtés ont dit que le PSG n'est pas

3.1.5. Commercialisation des bois dans le Kisimbosa

OUI

10%

NON

90%

%

Figure N°13. Opinions des enquêtés sur la commercialisation des bois dans la CFCL de

Kisi-Mbosa Chamakasa

64

Les informations contenues dans cette représentations nous révèlent que, sur 40 sujets enquêtés, nous avons 4 soit 10% qui ont dit qu'on fait la commercialisation des bois dans la CFCL de Kisimbosa-Chamakasa et 36 sujets soit 90% ont dit qu'ils ne font pas la commercialisation des bois dans la CFCL de Kisimbosa-Chamakasa.

Il se remarque que, la plus grande majorité de nos enquêtés ont dit qu'ils ne font pas la commercialisation des bois dans la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa, selon les arguments poussés par ces derniers, la foresterie communautaire n'autorise pas l'exploitation des bois c'est pourquoi ils envisagent l'écotourisme comme moyen pouvant leur permettre de générer les revenues par la CFCL

3.1.6. Gestion de la CFCL Kisimbosa

%

40 35 30 25 20 15 10 5 0

 

%

Communauté L'Etat Les Organes

Pas de

de Gestion Attitré gestionnaire

Rep. Cout.

Nous constatons que les bénéfices issus de la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa sont gérés par la communauté locale à travers les organes de gestion.

Figure 14. Opinion des enquêtés sur la gestion des bénéfices issus de la conservation de leur CFCL

La lecture de cet histogramme nous montre que sur les 40 enquêtés, il y a 10 enquêtés qui ont dit que c'est la communauté qui gère les bénéfices issus de la conservation de la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa, 1enquêté soit 2,5% a dit que c'est l'Etat qui gère, 14 enquêtés soit 35% ont dit que ce sont les organes de gestion qui gèrent, 7 enquêtés soit 17,5% ont dit que ce sont les représentants coutumièrement attitré qui gèrent et 8 enquêtés soit 20% ont dit qu'il n'ya aucun gestionnaire des bénéfices issus de la CFCL étant donné que la CFCL en question ne donne aucun bénéfice.

65

Néanmoins, selon leurs arguments sur la question de savoir s'il y a la transparence dans la gestion, la majorité d'eux affirment qu'il y a transparence dans la gestion de celle-ci.

3.1.7. Enquête socio-économique dans le Kisi-Mbosa

%

NON

8%

OUI

92%

Figure 15. Opinions des enquêtés sur l'enquête socio-économique de la CFCL de Kisi-

Mbosa Chamakasa

Les résultats de ce diagramme circulaire nous montrent que sur 40 sujets enquêtés, il y a 37 enquêtés soit 92,5% qui ont dit qu'on a déjà fait l'enquête socio-économique de la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa et 3 sujets soit 7,5% ont dit qu'on n'a pas encore fait cela.

En analysant cette représentation, on constate que presque toute la population ont dit que l'enquête socio-économique a déjà été fait, selon les arguments avancés par ces derniers, l'enquête socio-économique a été fait sous l'accompagnement de l'ONG PIDP sur base d'un questionnaire écrite et en les regroupant en focus groupe.

Pour la question de savoir les modalités de l'exercice individuel de droit d'usage des ressources de la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa par les membres de la communauté Bambuti-Babuluko, nos enquêtes ont démontré que les membre de ladite communauté n'ont d'exigences pour utiliser les ressources de cette CFCL mais ils doivent travailler selon les règles de gestion prise dans les assemblées communautaires.

Pour les membres des autres communautés, veulent faire une activité comme l'agriculture dans la Zone y afférente, ils doivent payer une caution appelé dans leur habitude« Bugali » qui signifie une chèvre vivante. Ceci, lui donne droit de cultiver mais ça ne constitue pas l'achat de la portion attribuée car s'il veut quitter l'espace il la laisse aux propriétaires sans la vendre, ni la louer moins encore la léguer.

66

Il sied de signaler que les peuples autochtones pygmées Bambuti-Babuluko utilisent et utilisaient toujours les mesures de gestion des forêts conformément à leurs usages et coutumes comme par exemple :

1. Pour la protection des arbres : ils ont des arbres que la coutume leur interdit de couper notamment (Imbulungu, Imbilya lya Kansinsi, Indumba...) par conséquent, celui qui coupe ça doit discuter avec les cimetières, ils cultivent dans la forêt primaire ils ont l'obligation de laisser quelques pieds d'arbres qu'ils appellent dans leur dialecte Shurukutu (hibou en français).

2. Pour les animaux : ils ont quelques animaux totems notamment ce qu'ils appellent Chui (Léopard), Ikaa (Pangolin géant) Kabanga (Pangolin) Kabungulu,...

3. Pour les espaces forestiers et aquatiques : ils ont dans leur forêt communautaire un espace forestier sacré qui était protégé depuis les ancêtres pour les rites traditionnelles, pour des cultes aux ancêtres, pour la circoncision endogène,... et les rivières sont momentanément protégées comme par exemple après le départ de la circoncision endogène on doit laisser une rivière sans exploitation par les femmes et interdire aux femmes de manger les produis de cette rivière jusqu'à nouvel ordre.

Néanmoins, les peuples autochtones pygmées Bambuti-Babuluko accusent l'Etat d'être destructeur et ce dernier est à la base de la perte de la biodiversité. Ils justifient leur argument par le fait qu'ils faisaient la chasse avec les filets et dans des trous, ce qui permettait de ne tuer que les animaux âgés et épargner les petit les animaux en gestation mais avec l'avènement des calibres 12 institués sous l'autorisation de l'Etat, on tue directement les animaux sans savoir ceux gestantes et les petits. Un deuxième argument avancé par ce dernier est que les peuples autochtones pygmées ne coupaient les arbres qu'avec les haches mais l'avènement des machines tronçonneuses qui est venu tout détruire.

3.1.8. Inventaire multi ressources dans la CFCL Kisi-Mbosa

67

%

50 40 30 20 10

0

 

%

OUI NON PAS DU TOUT

Figure 16. Opinions des enquêtés sur l'inventaire multi ressources

Les informations contenues dans cette représentation nous révèlent que, sur nos 40 enquêtés il y a16 enquêtés soit 40% qui ont dit qu'on a déjà fait l'inventaire multi ressources dans cette CFCL, et 14 autre soit 35% ont dit que cela n'est pas suffisamment faite et 10 enquêtés soit 25% ont dit que cela n'est pas encore faite.

3.1.9. Acceptation de la Foresterie Communautaire par la Communauté Mbuti

%

50 40 30 20 10 0

 
 
 
 

%

Amélioration de la gestion durable des éviter la spoliation

condition de vie ressources

Figure 17. Opinions des enquêtés sur la cause de l'acceptation de la FORCOM

Les données présentées dans cette représentation nous montrent que 19enquêtés soit 47,5% des enquêtés ont accepté la FORCOM pour réduire leur pauvreté, 10 enquêtés soit 25% la sécurisation des terres pour assurer une gestion durable des ressources et 11 enquêtés soit 27,5% ont accepté la sécurisation des terres pour éviter l'expropriation dont leurs forêts ont souffert depuis des années.

68

Il se remarque que, presque la moitié des peuples autochtones pygmées Bambuti-Babuluko ont accepté le mode de gestion institué par la FORCOM pour améliorer leur condition d'existence en tirant les bénéfices de leurs forêts communautaires.

3.2. IMPACT DE LA CONCESSION FORESTIERE DE LA COMMUNAUTE LOCALEKISIMBOSA CHAMAKASA SUR LA VIE DE PEUPLE MBUTI

BABULUKO.

3.1.10. Gestion Durable des ressources de la CFCL Kisi-Mbosa Chamakasa

%

80 70 60 50 40 30 20 10 0

 

%

Au profit de la génération fiture

Eviter la spoliation

Améliorer la condition de

vie

Figure 18. Opinions de nos enquêtés sur la cause de la gestion durable de leurs ressources forestières

De cette représentation, il ressort que 70% de nos enquêtés ont acceptés la conservation des ressources de leurs forêts pour le bénéfice des générations futures, 12,5% l'ont acceptés pour améliorer leur condition d'existence et 17,5% pour éviter la spoliation de leur forêt.

Nous constatons que le peuple Mbuti-Babuluko a accepté la FORCOM pour améliorer sa condition d'existence mais ils ont accepté la gestion durable des ressources pour que ces derniers soit au profit de la génération future. Ces deux opinions paraissent à notre vue comme une contradiction du fait qu'ils disent avoir accepté la FORCOM pour la réduction de la pauvreté au lieu de la gestion durable des ressources et ont accepté la gestion durable des ressources pour que cela soit au profit de la génération future. Néanmoins, la FORCOM devrait les permettre de gérer durablement les ressources et si cela est fait de manière durable la pauvreté serait atténuer et la mobilité sociale serait renforcée.

3.1.11. Changement dans la vie des peuples Mbuti-Babuluko

69

%

30

70

OUI NON

Figure 18. Opinion des enquêtés sur le changement constaté dans leur vie depuis l'acquisition officielle de la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa

Cette figure nous explique que, 70% de nos enquêtés ont dit qu'ils voient un changement dans leur vie, et 30% ont dit qu'ils ne voient pas un changement. Ceux qui ont dit qu'ils constatent un changement, ont donné les arguments selon lesquels ils deviennent civilisés et trouvent quelques avantages.

Nous constatons que la majorité de nos enquêtés voient un changement bien qu'insignifiant, mais ils sont majoritairement impliqués dans la sécurisation de la terreet s'en approprie sans contrainte, à cela, nous pouvons dire que la CFCL de Kisi-Mbosa Chamakasa présente des signes prometteurs d'un bon avenir.

Tableau N° 05. Opinion des enquêtés sur les aides et appuis reçues à travers la conservation de leurs forêts communautaires

Reaction

OUI

NON

TOTAL

Gestion

f

%

f

%

f

%

Au profit de la communauté

19

47,5

-

-

19

47,5

Au profit d'un sous-groupe des membres de la communauté

12

30

-

-

12

30

Pas d'aides reçues

-

-

9

22,5

9

22,5

TOTAL

31

77,5

9

22,5

40

100

Les informations contenues dans ce tableau nous montrent que, sur 40 enquêtés 31 soit 77,5% ont dit qu'ils reçoivent les aides et appui à travers la conservation de leur CFCL et 9 soit 22,5% ont dit qu'ils ne reçoivent pas des aides à travers la FORCOM. Pour ceux qui ont dit qu'ils reçoivent des aides, 12 entre eux soit 30% ont dit que ces aides sont gérées par la communauté au profit d'un groupe restreint et 47,5% d'entre eux ont dit que ces aides sont gérées au profit de toute la communauté.

70

Il se remarque que plus ou moins le 3/4 de peuple Mbuti-Babuluko est conscient qu'il reçoit des aides, néanmoins ces aides sont gérées par les organes de gestions et cela pour les intérêts collectif. A ce niveau, leurs opinions relève que ces aides sont profités par un groupe des gens car elles sont insignifiantes ce qui ne permet pas d'être directement divisées à tout le monde.

Tableau N°6. Opinions des enquêtés sur les avantages de la FORCOM

Avantage

En termes de :

Régénération
des ressources

Titre foncier

f

%

f

%

TOTAL

f

%

f

%

f

%

Biodiversités

34

85

-

-

-

-

-

-

34

85

Sécurité Foncière

-

-

30

75

-

-

-

-

30

75

Infrastructure socio-

économique de base

-

-

 
 

24

60

-

-

24

60

Autres

-

-

-

 

-

-

12

30

12

30

En lisant ce tableau nous trouvons que sur 40 sujets 34 d'entre eux soit 85% ont dit qu'ils constate une prolifération des espèces dans leur forêt communautaire, 30 sujets soit 75% ont dit que l'avantage trouvé dans la conservation de la FORCOM, c'est le titre foncière qui leur permettent de conserver leur forêt avec enthousiasme, 24 sujets soit 60% ont dit qu'à partir de la FORCOM ils ont acquis des infrastructures socio-économiques de base notamment une école à Kisa et un poste de santé à Lufito, et 12 sujets soit 30% ont dit qu'ils trouvent une série d'autres avantage à travers la Conservation de leur forêts notamment : les microcrédits, les panons solaires, les groupes électrogènes, les godions, la diminution de braconnage, le renforcement de la cohésion sociale, l'aération naturelle, la nourriture, ...

Il se remarque que la FORCOM parait comme une stratégie bénéfique au peuple Mbuti-Babuluko sur la gestion des ressources naturelles que sur l'amélioration de la condition de vie de la communauté Mbuti.

Tableau N°07. Opinions des enquêtés sur les Opportunités ouvertes par la FORCOM

Village

Opportunités

Kambushi

Kilali

Kisa

Lufito

TOTAL

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

Respect aux barrières

2

5

4

10

3

7,5

6

15

15

37,5

Voyage

4

10

8

20

2

5

5

12,5

19

47,5

Connaissance

2

5

4

10

7

17,5

8

20

21

52,5

Bourses d'études

8

20

2

5

-

-

-

-

11

27,5

Aucune

1

2,5

1

2,5

2

-

-

-

4

10

71

La lecture de ce tableau nous montre que 15 enquêtés soit 37,5% ont dit qu'ils sont respectés depuis qu'ils ont commencé la conservation de leurs forêts communautaire, 19 enquêtés soit 47,5% ont dit qu'ils ont les opportunités de voyage suite à la conservation de leurs FC, 21 enquêtés soit 52,5% ont dit qu'ils trouvent des connaissances internes et externes via les AC et AG voire même des voyages, 11 enquêtés soit 27,5% ont dit qu'ils trouvent des bourses d'études à travers la Conservation de leurs CFCL.

Il se remarque que la FORCOM ouvre beaucoup d'opportunités aux peuples autochtones pygmées Babuluko.

Tableau N°08. Opinions des enquêtés sur les contraintes liées à la gestion de la CFCL de Kisimbosa-Chamakasa

Contraintes

f

%

Conflit foncier

31

77,5

Braconnage

13

32,5

Résistance de certains PA et les voisins

22

55

Mésentente entre membre

2

2,5

TOTAL

68

De ce tableau nous trouvons que 31 enquêtés soit 77,5% ont dit que le problème de conflit foncier qui constitue un scandale à la gestion de cette forêt, 13 enquêtés soit 32,5% ont dit que le braconnage est l'une de contraintes à la gestion, 22 enquêtés soit 55% ont soulevés la résistance de certains PA et les voisins comme une des contraintes à la gestion , et 1 enquêtés soit 2,5% ont dit que dans cette FORCOM il y a encore des mésententes bien que celle-ci contribue au renforcement de la cohésion sociale.

Il se remarque que le peuple Mbuti-Babuluko a certaines contraintes tendant à l'empêcher de faire le travail de la conservation. Néanmoins le conflit foncier est considéré comme le contrainte majeur de la foresterie communautaire de la communauté Mbuti-Babuluko, en en croire, les arguments avancés par ces dernier est que ce conflit trouve sa genèse dans l'ancienne considération de peuple Mbuti-Babuluko qui pour eux, les Banamutani n'avaient pas une considération à eux depuis jadis ils les considéraient comme les hommes sans culture ni loi, ils doigtent en outres les peuples Banamutani du Clan Banakasaluka comme un Clan qui sous-tend la destruction de cette CFCL.

72

Tableau N09. Opinions des enquêtés sur leurs priorités en matière de développement

Village Initiatives

Kambushi

Kilali

Kisa

Lufito

TOTAL

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

Route

2

5

10

25

8

20

-

-

20

50

Pont

-

-

-

-

-

-

10

25

10

25

Ecole

7

17,5

9

22,5

-

-

-

-

16

40

Dispensaire

2

5

7

17,5

6

15

-

-

15

37,5

Marché

6

15

-

-

8

20

-

-

14

35

De ce tableau, il se révèle que, 20 enquêtés soit 50% ont dit qu'ils ont le problème de route, 10 enquêtés soit 25% (tous de Lufito) ont dit qu'ils ont le problème de manque du Pont, 16 enquêtés soit 40% ont dit qu'ils ont le problème d'écoles, 15 enquêtés soit 37,5% ont dit qu'ils ont besoin de dispensaire et 14 enquêtés soit 35% ont dit qu'ils besoin du marché.

Nous constatons que, la moitié des enquêtés dit besoin de la route étant donné que leurs villages sont encore situés dans la forêt où ils n'ont même pas une route de desserte agricole.

Il se remarque également que tous les enquêtés du village Lufito ont besoin de pont et tous n'ont pas parlé de la question du dispensaire, cela est dit du fait que, pour arriver à leur village il faut traverser un pont traditionnel reconnu au nom de Kantamba qui est inaccessible pour les enfants et pour les visiteurs qui n'en sont pas habitués et ils n'ont pas soulevé la question de dispensaire car ils ont un poste de santé construite par l'ONG PIDP. Ce dernier est aussi signalé comme un des avantages de la FORCOM.

Tableau N°10. Opinions de peuple Mbuti-Babuluko sur les initiatives du développement en cours

Village

Initiatives

Kambushi

Kilali

Kisa

Lufito

TOTAL

f

%

f

%

f

%

f

%

f

%

Route de desserte agricole

-

-

10

25

-

-

2

5

12

30

Ecole

-

-

-

-

-

-

6

15

6

15

Dispensaire

6

15

-

-

-

-

-

-

 
 

Ristournes et tontines

-

-

8

20

-

-

6

15

14

35

Préparation de l'AG

4

10

8

20

7

17,5

10

25

29

72,5

Aucune

1

2,5

-

-

2

5

-

-

3

7,5

En lisant ce tableau nous trouvons que 15 enquêtés soit 37,5% sont dans l'initiative de construire une route de desserte agricole, 6 enquêtés soit 15% tous de Lufito sont dans l'initiative de construire une école et six autre de Kambushi sont dans l'initiative de

73

construire un dispensaire, 14 enquêtés soit 35% sont entrai de faire des ristournes reconnu au nom de Mutuel de Solidarité (MUSO), 29 enquêtés soit 72,5% et 3 enquêtés soit 7,5% dont 1 enquêtés soit 2,5% de Kambushi et 2 enquêtés soit 5% ont dit qu'ils n'ont aucune initiative de développement dans leur milieu.

Il se remarque que toute la population de Kilali est préoccupée par la construction de la route de desserte agricole, qu'ils ont commencée par leur initiative et presque toute la communauté Mbuti-Babuluko est préoccupée par la préparation de l'AG qui se tiendra à Lufito.

Nous ne pouvons passer inaperçu sans signaler que pendant notre recherche, nous somme passer par la route que le peuple Mbuti-Babuluko est entré de construire dans le cadre de leur programme interne du développement local.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand