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Droit à la santé et développement

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par Rachid Aboutaieb
Université de Nantes - Diplôme d'université de 3 cycle "Droits fondamentaux" 2007
  

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3- La protection de l'environnement dans les politiques de développement économique

Les politiques de développement économique les pays du tiers monde, encouragent l'exportation des matières premières. Or, des situations vécues à travers le monde, montrent qu'une telle attitude peut entraîner des répercussions importantes de l'environnement avec toutes ses conséquences sur la santé. L'exemple de l'extraction du pétrole dans certains pays corrobore ce fait. Dans les lieux où il est extrait, le pétrole est responsable de la pollution et de la destruction des écosystèmes. Sur les lieux de l'extraction ou de transformation pétrolière, des maladies comme le cancer et la leucémie sont plus fréquentes. On enregistre des indices élevés de mortalité infantile et de différentes maladies. Cette activité provoque la pollution des fleuves, la destruction des forêts, des dommages permanents et cumulatifs. Les pays du sud, soucieux d'exporter plus pour avoir les ressources nécessaires ne prennent pas en considération les désastres locaux. L'extraction du pétrole et son exportation n'a pas amélioré les conditions de vie des populations mais a provoqué la dégradation de la situation sanitaire des personnes vivants en contact avec les installations pétrolières. Une étude effectuée en Equateur auprès des familles vivant près des installations pétrolières a montré que 82,4% des gens interrogés ont été malades au moins une fois à cause de la pollution ; 96% connaissent des problèmes de peau et 75% des problèmes respiratoires. La principale cause de mortalité est le cancer qui a une moyenne trois fois supérieure à la moyenne nationale (12).

Les extractions effrénées de différentes matières premières dans le but de diversifier les exportations et se procurer les devises, ont des conséquences catastrophiques sur les ressources naturelles. Les pays s'engagent dans les exportations de ressources naturelles de biens tropicaux notamment, sans tenir compte des conséquences écologiques (13). Les 14 pays les plus endettés (plus de 10 millions de dollars) sont aussi ceux où la déforestation atteint des rythmes sans précédent (14). L'exemple du Ghana est éloquent. Ce pays a relancé l'industrie du bois, faisant passer la production de 147 000 à 413 000 mètres cubes entre 1984 et 1987 (15). Cette politique a accéléré la destruction des forêts ghanéennes dont la surface a été considérablement réduite par plusieurs de décennies de conversion des superficies boisées en espaces agricoles. Cette déforestation a plongé le Ghana dans une situation désastreuse caractérisée par la chute de la production vivrière, une baisse de fertilité des sols et des problèmes d'approvisionnement en eau (16). Les politiques de développement se font au détriment des ressources naturelles créant des ravages écologiques.

L'implantation des entreprises industrielles, bien que source d'embauche pour les pays en difficultés économiques, n'est pas sans danger. Les activités industrielles sont sources de déchets chimiques toxiques ayant un effet néfaste direct sur la santé des hommes et un effet dévastateur sur l'environnement. Les déchets rejetés par l'activité industrielle, sont sources de pollution de l'environnement, de dégradation de la nature, de déboisement, de l'émission de gaz à effet de serre, de pollution des sources d'eau, de pertes de terres arables et de dommages aux zones de pêche sources de malnutrition et de maladies. Les conséquences sont représentées par la survenue d'inondations et de sécheresses, d'un changement climatique et de catastrophe naturelles menaçantes pour la vie et la santé des populations. Les entreprises pollueuses contournent les obligations contenues dans le protocole de Kyoto en achetant les droits d'émission de CO2 à celles qui polluent le moins (6). En Europe, 100 000 substances chimiques sont enregistrées. Selon l'OMS, l'exposition à ces produits même à faible dose peut suivre gravement à la santé (Rapport du rapporteur spécial de la commission des droits de l'homme sur les conséquences néfastes des mouvements et déversements illicites de produits et déchets toxiques et nocifs pour la jouissance des droits de l'homme, E/CN.4/2006/42).

Un autre aspect de la mise en danger de la santé des populations des pays pauvres par des motifs économiques a été enregistré lorsque des navires contaminés par l'amiante ont été envoyés en direction de pays du tiers monde pour démontage.

Il ressort que l'amélioration de l'état de santé des populations est intimement liée au respect des droits de l'homme. La protection de la santé de la population exige que tout développement économique doive se faire de façon synchrone avec le développement social. La déclaration d'Alma Ata a insisté sur la nécessité d'un développement économique et social, fondé sur un nouvel ordre économique international, afin de donner à tous le niveau de santé le plus élevé possible et combler le fossé qui sépare sur le plan sanitaire les pays en développement des pays développés. Cette déclaration a également relié protection de la santé et développement économique en exhortant que la promotion et la protection de la santé des peuples est la condition sine qua non d'un progrès économique et social soutenu.

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