B- le niveau de satisfaction des malades
Le niveau de satisfaction des
personnes interrogées par rapport aux différents domaines
explorés se présente comme suit :
Domaines d'exploration
|
Satisfait
|
Pas satisfaits
|
Pas d'opinion
|
Accueil par le personnel soignant
|
68%
|
27%
|
13%
|
Accueil par le personnel du bureau des entrées
|
68%
|
23%
|
9%
|
Paiement des prestations
|
22%
|
78%
|
0%
|
Temps d'attente
|
74%
|
17%
|
9%
|
Relations médecins - patients
|
62%
|
33%
|
5%
|
Compétence des médecins
|
64%
|
34%
|
2%
|
Conditions d'hospitalisation
|
49%
|
44%
|
7%
|
Degré de satisfaction globale
|
51%
|
47%
|
2%
|
Il ressort qu'il y a une satisfaction
relative mais force est de constater que le degré d'insatisfaction est
très élevé.
Les principaux points d'insatisfaction
Les idées forces recueillies auprès des usagers
sur leurs points d'insatisfaction se dégagent dans les
allégations suivantes :
- « Nous recourrons à l'hôpital par
ce que nous avons des attaches avec certains médecins et par ce que les
centres de santé ne sont pas en mesure de traiter certains
épisodes pathologiques dont nous sommes souvent porteurs. Le secteur
privé capable de concurrencer l'hôpital Donka offre des
prestations à des coûts qui dépassent largement notre
bourse. La seule alternative que nous avons dans ces conditions, constitue cet
hôpital. »
- « Il y'a 7 ans en arrière, l'hôpital
était accueillant - avec des locaux et des sanitaires propres, la
restauration organisée pour les malades pauvres. Mais aujourd'hui, tout
ceci n'est qu'un souvenir lointain car on a du mal à utiliser les
sanitaires et à se reposer. L'hôpital s'est vidé de son
caractère reposant d'antan. »
- « L'accueil des malades et de leur famille
à l'hôpital en général et aux urgences en
général est décevant. Le personnel est
intéressé plutôt à savoir qui va payer que de
s'occuper des soins aux patients. Il faut cependant noter au niveau des
urgences de la Maternité on observe beaucoup plus d'humanisme et
d'écoute vis à vis des femmes enceintes. »
- « L'hôpital est un lieu où l'on
vient chercher des soins, ce qui suppose la disponibilité des
médicaments. Mais force est de constater que nous sommes obligés
d'aller payer nos médicaments soit à la pharmacie de
l'hôpital, soit dans les officines privées. Dès lors se
pose pour nous la question de savoir à quoi sert le montant que l'on
exige de nous. »
- « Dans bien de cas les relations entre les
patients et le personnel soignant sont tissées autour de l'argent et
non de la valeur humanitaire qui devrait caractériser la profession
médicale. Nous voyons très peu les patrons des services alors que
nous avons besoin de leur attention. Dans la plupart du temps, nous sommes vus
par les médecins stagiaires et les infirmiers, ce qui ne nous inspire
pas confiance. »
- « On ne comprend pas que devient cet
hôpital qui constituait jadis la référence pour tous. Pour
certains examens, surtout dans le domaine du laboratoire, les médecins
nous conseillent de recourir au secteur privé. Ceci est
incompréhensible. »
- « Notre sentiment est que les médecins
sont techniquement compétents car ils arrivent à sauver des cas
désespérés, cependant ils sont peu attentifs à nos
préoccupations sociales. »
- « Nous ne connaissons pas les tarifs officiels,
ceux que nous connaissons sont ceux que nous payons. Ils sont très
élevés par rapport à notre bourse. Dans bien de cas, nous
sommes obligés de recourir soit à la solidarité familiale,
soit à des crédits auprès de tiers. »
- « D'une façon générale, nous
sommes peu satisfaits de la façon dont l'hôpital Donka fonctionne
à l'heure actuelle. »
- Dans la situation actuelle, faute de mieux, en cas de
nouvel épisode de maladie, nous reviendrons encore ici, mais nous
pensons sincèrement que beaucoup de choses sont à
améliorer.
Les impacts ayant maintenant
été étudiés, il convient d'examiner les
perspectives de la contractualisation à l'hôpital Donka..
|