WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Partenariat et médiation commerciale: la situation de la société d'état québécoise.

( Télécharger le fichier original )
par Souhail CHALOUHI, Ing; PMP; LL. M.
Université de Sherbrooke - Maà®trise en Droit 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3.1.2 Les modes alternatifs de règlement des différends civils et commerciaux à Hydro-Québec.

Sur la question << Est-ce que vous avez-vous-même expérimenté les méthodes alternatives de règlement des différends? », l'interviewé D-03 répond par l'affirmative en prenant bien garde de faire la distinction entre la médiation et l'arbitrage qui est plus contraignant qu'un tribunal car il n'y pas un droit d'appel sur le fond de la décision arbitrale rendue : << Oui. Je vous dirais en quelques occasions la médiation. Ma première remarque il faut être extrêmes précis, on parle de la médiation et non de l'arbitrage. » (Acteur D-03)

L'acteur D-03 affiche sa préférence pour le mode judicaire au détriment du mode arbitrage. Il est très réticent à choisir l'arbitrage pour régler les différends avec les fournisseurs. Cette position est motivée par le fait qu'une décision d'arbitre est exécutoire, elle lie les parties et elle est sans appel. Tandis devant une décision de la cour, on a toute la liberté de la porter en appel si on le juge nécessaire. Il ajoute que la bonne foi et les bonnes attitudes de communication doivent être la pierre angulaire du processus de la médiation : << Moi je crois que la médiation basée sur les prémisses que j'ai expliqué tantôt, bonne foi, ouverture discussion, ca ne peut pas nuire. » (Acteur D-03)

Toutefois, cet intervenant voit un processus où il y a des procureurs, pour chacune des parties, qui les conseillent et qui peuvent influencer le déroulement du processus et son issue. Il s'attend à ce que le processus prévoie une façon de pallier les problèmes qui peuvent être créés par les procureurs qui désirent prolonger inutilement le débat et entraver la possibilité de conclure une entente :

<< Il faut éviter qu'il soit un exercice bidon. Les chances de succès sont aussi tributaires d'objectivité et d'honnêteté intellectuelle des avocats qui représentent les intérêts des parties, ils ont parfois des comportements plus antagonistes conflictuelles, ce qui a pour effet de prolonger le mandat et les honoraires qui en découlent. » (Acteur D-03)

Il s'attend à ce que le processus garantisse que toute discussion et information ne soient pas acceptées ou interprétées comme admission par l'une des parties advenant une poursuite devant les tribunaux. À cet effet, selon lui, le processus doit prévoir un protocole clair qu'il soit signé par les parties garantissant la confidentialité de tout ce qui est dit, entendu ou dévoilé durant le processus de la médiation :

<< Il y a certains fournisseurs entrepreneurs ou donneurs d'ouvrages qui vont être retissant par rapport à la médiation par rapport à une certaine concession documents échangés paroles dites, argument soulevé, soient les interpréter comme des admissions. Des faiblesses qui peuvent être invoquées contre la partie advenant qu'il n'y a pas d'entente, devant la cour de la justice. Or, dans tous les cas de médiation, les parties ont tout avantage à compléter un protocole de médiation. Qui entre autre prévoit que le processus est entouré ou englobé d'un privilège de confidentialité. Que toute les paroles dites, proposition de règlement, documents, concession pièces et documents déposés, le sont sans admission et ne pourrons en aucune façon invoqué ou relégués advenant qu'il n'y a pas d'entente. Ainsi, cette crainte là devra être dissipée. Ça, c'est la médiation réelle. » (Acteur D-03)

L'acteur D-03 accorde une importance à la crédibilité du médiateur par les deux parties en conflit. Ce que, selon lui, doit être un critère important à considérer lors de la sélection du médiateur : << Il faut prendre certaines précautions, compétences, connaissances techniques, connaissance juridiques, crédibilité, reconnus par toutes les parties, dans le choix du médiateur. » (Acteur D-03) Il est également d'avis que le médiateur doit posséder certaines compétences techniques compatibles avec la nature du conflit. Ces compétences, selon lui, sont très utiles pour le médiateur qui veut intervenir dans des dossiers complexes à forte teneur technique afin qu'il puisse saisir adéquatement le conflit :

<< Je vous dirais que la personnalité du médiateur et ses connaissances des enjeux techniques sont des facteurs extrêmement importants pour augmenter les chances de succès de la démarche. D'une part le médiateur doit être techniquement capable de comprendre l'enjeu technique et d'autre part les forces du médiateur résident dans sa capacité de rapprocher les parties en expliquant les forces et les faiblesses de chacune des deux parties. [...] Si je simplifie cela, je dirais au fond le médiateur qui est compétant techniquement, qui maitrise l'art de convaincre et qui a un bon jugement devrait être aussi bon et aussi compétant que le décideur lui-même qui est le juge. [...] La faiblesse est ce que le décideur, en l'occurrence le juge, n'a pas d'expérience particulière en construction. Donc sur le plan technique, tu ne peux plus qu'autrement manquer d'expérience dans le domaine. Ce qui donnent une plus grande importance aux experts d'un coté et de l'autre. » (Acteur D-03)

La médiation est perçue par l'interviewé D-03 comme faisant partie d'un continuum et elle est l'étape avant de s'adresser à la cour. De sorte qu'il voit un rôle important du médiateur dans l'évaluation du risque advenant que le dossier d'une réclamation soit entendu par un juge. Il souhaite que le médiateur soit en mesure de donner une appréciation juste des résultats probables suite à une éventuelle poursuite en cour de justice. Selon lui, il doit pouvoir intervenir et convaincre les parties de la meilleure solution selon les circonstances :

<< Il devrait pouvoir convaincre les parties du résultat probable du litige. S'il réussit à convaincre les parties du résultat probable du litige, pourquoi les parties iraient pour se le faire dire par le tribunal, trois ans plus tard, après avoir investi des sommes importantes. En d'autres termes, un bon médiateur est aussi bon si non meilleur qu'un juge. Il devrait pouvoir faire entendre la raison aux deux parties. Par exemple une cause n'est jamais gagnée d'avance mais il y a une part de gestion et d'évaluation du risque. » (Acteur D-03)

Comme le fait remarquer cet intervenant, le médiateur doit être en mesure de faire face aux
procureurs qui représentent les parties en conflit, qui parfois ont d'autre agenda ou d'autres
intérêts non compatibles avec la recherche d'une solution. Il doit bien gérer la présence de

ces avocats afin qu'ils contribuent au rapprochement des parties au lieu d'entraver le processus qui est différents d'un débat en cour :

<< Le rôle de représentants de chacune des parties est de capital. L'objectivité de l'avocat qui conseil le client est également un ingrédient important au succès. Parce que le médiateur, même s'il est objectif compétent et impartial soit-il, lorsqu'il fait son exposé il peut être convaincant mais derrière les portes clauses l'avocat de l'un des parties donne une évaluation toute autre à son client pour des motifs variables. Cela peut mettre en péril le processus. Moi je suis un ardant penseur de l'approche qui consiste à dire tout simplement, que le juge de la cour supérieur n'est pas mieux placé pour analyser un dossier que le médiateur. Si le médiateur passe bien le message il devrait avoir une entente négociée et rien ne peut me convaincre du contraire. » (Acteur D-03)

Les forces (les satisfactions) du mode alternatif de règlement des différends civils et commerciaux à Hydro-Québec

L'acteur D-03 est d'avis que le processus de médiation, même s'il ne réussit pas à trouver une solution au conflit, il permet, toutefois, d'avoir une réflexion et de voir le conflit sous un autre angle. Ce qui permet parfois de reconsidérer sa position.

<< S'il n'y a pas de possibilité de rapprochement, du côté de l'entrepreneur c'est de faire valoir ses droit pour vis-à-vis les tribunaux et de notre côté, c'est peut être suite à la médiation de reconsidérer le dossier et la démarche qu'on devra faire pour trouver un règlement. » (Acteur D-03)

Les faiblesses (les déceptions) du mode alternatif de règlement des différends civils et commerciaux à Hydro-Québec

Pas d'opinion en ce qui a trait aux faiblesses du mode de règlement des différends.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984