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Partenariat et médiation commerciale: la situation de la société d'état québécoise.

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par Souhail CHALOUHI, Ing; PMP; LL. M.
Université de Sherbrooke - Maà®trise en Droit 2008
  

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2.6.3 La perception de la relation entre le partenariat et le mode de règlement des différends

L'acteur D-06 est d'avis que la décision, de la société d'État relative au refus d'introduire une clause de médiation dans ses contrats avec les fournisseurs, qui date depuis quelques années peut être reconsidérée et voir une possibilité de le faire à titre expérimental dans quelques contrats. Ensuite on pourra évaluer la pertinence de poursuivre ou de revenir à la

position du départ. Ainsi on peut apprécier le plus valu qui sera apporté par une telle clause à la gestion des différends issus des contrats d'Hydro-Québec avec ses fournisseurs :

<< Pour le moment, nous on pense que non, c'est pour cela on le met pas en application. Ce qu'on pense que, s'il aurai une clause de médiation obligatoire pour Hydro-Québec et pour l'entrepreneur, et pour le fournisseur de services, on pense que compte tenu des quantité des contrats, qu'on a en cours que se soit des biens de fournisseurs ou d'entrepreneur ou des firmes, ça retarderai un règlement de dossiers et ça accentuerai le nombre des dossiers qui iraient en médiation. Parce que les fournisseurs diraient on a rien à perdre on va aller en médiation, et ça retarderait le règlement. [...] Quand on parle de médiation ça veut dire que le contrat est fini tu traines le dossier, les gestionnaires affectés au projet sont affectés à d'autres projets, ou qui sont carrément plus présents dans le dossier, ça traine en longueur. Puis on pense que ça retarde le règlement de nos dossiers. Ça peut se traduire par des nombreux dossiers qui s'en iraient en médiation. >> (Acteur D-06)

Le gestionnaire D-06 est d'avis qu'avant d'instaurer une clause de médiation dans les contrats, il faut faire la démonstration que la nouvelle façon de faire apportera un plus valu par rapport à la pratique usuelle. Il résiste aux changements parce qu'ils considèrent que le monde usuelle est adéquat et ils ne voient pas l'urgence d'agir : << Donc là il faut que faire la démonstration>> et <<Quand même, avec la quantité des dossiers qui sont traités, il a été démontré que le processus qu'on a en place livre la marchandise. >> (Acteur D-06) L'opinion de l'acteur D-06 laisse entendre que la société d'État encourage les administrateurs sur le terrain à régler les conflits avec le fournisseur directement sans passer par un intermédiaire. Pour ce faire, selon lui, Hydro-Québec met à la disposition des administrateurs désignés directement pour gérer les contrats des fournisseurs tous les outils nécessaires pour bien accomplir cette tâche :

<< On donne comme directive à nos gestionnaires et on leur donne tous les outils pour s'entendre avec le fournisseur, on limite le règlement au niveau des intervenants directs, les administrateurs des contrats, les gestionnaires des projets, et ceux qui gèrent et le fournisseur des services. Donc, ils savent que le dossier, il faut qu'il se règle à leur niveau et ils savent qu'ils ont tout intérêt à le régler. Nous, on pense que l'administrateur de contrat et le gestionnaire du projet a tous les outils pour régler son contrat. Aussi, on pense que le fournisseur a la même chose, chez lui, donc on dit : T1Essayons de régler les différends chez les gens qui sont impliquésT1. >> (Acteur D-06)

Selon l'interviewé D-06, la société d'État n'a pas besoin d'inclure dans ses contrats une
clause de médiation car il considère qu'il est en mesure, avec les spécialistes et les équipes
internes, d'offrir l'équivalent d'une médiation aux fournisseurs pour garantir qu'ils seront

traités avec équité. Si ces spécialistes n'existaient pas à l'intérieur de l'entreprise d'une façon permanente, on pourra justifier l'instauration d'une clause de médiation dans les contrats de fourniture des biens et services. Dans ce cas, une telle clause peut contribuer à résoudre et à prévenir les conflits qui peuvent découler de l'exécution du contrat :

<<Je te dirais que si on n'avait pas les ressources permanentes à Hydro-Québec les spécialistes en administration de contrats, moi, si j'avais un bâtiment à faire comme la Bibliothèque Nationale, comme le projet de l'Université du Québec ou les trois hôpitaux qu'ils vont faire, je te dirais que je mettrais cela (clause incluant la médiation) dans mon appel d'offres. Car on s'en va avec un contrat, je n'ai pas des spécialistes en gestion des différends, donc on va prévoir le processus de médiation si jamais on ne s'entend pas. Puis je pense que cela serait de mise de mettre ça en place. Tandis qu'à Hydro-Québec, on travaille avec des fournisseurs en continu répétitif, on travaille avec des gestionnaires en continu répétitif, je pense qu'on a l'équivalent du processus de médiation à l'interne. » (Acteur D-06)

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery