4.3 Principaux
types de riziculture
La plus grande plasticité du riz, tant pour le climat
que pour les sols, explique l'existence de plusieurs formes de riziculture. Au
Mali, les systèmes de production rizicole peuvent être
répartis en deux grandes catégories.
La première catégorie concerne la riziculture
irriguée, c'est-à-dire celle des aménagements
hydro-agricoles. Selon le degré de maîtrise de l'eau, on distingue
la riziculture en submersion contrôlée, avec des superficies
exploitées estimées à 34 076 ha répartis en quatre
complexes hydro-agricoles : Dioro (15 446 ha), Sibila (3 050 ha), Farako (6 670
ha) et Tamani (8 010 ha). Il y a aussi la riziculture en maîtrise totale
de l'eau dans les rizières de l'Office du Niger, estimées
à 960 000 ha, ainsi que les aménagements de
Sélingué, de Baguinéda et les petits
périmètres irrigués le long du fleuve Niger et du fleuve
Sénégal.
La deuxième catégorie est la riziculture dite
traditionnelle, qui regroupe la riziculture en submersion libre dans le delta
central nigérien, la riziculture dans les bas-fonds et les plaines
inondables dans la partie sud du pays, et la riziculture pluviale dans les
régions de Sikasso, Kayes, Koulikoro et une partie de la région
de Ségou.
Avec un rendement d'environ 6,4 tonnes/ha, la riziculture en
maîtrise totale contribue à 5 % de la production totale du Mali.
Ce système de production a un rendement plus élevé que les
rizicultures pluviales, car il dépend moins des caprices climatiques.
Cela procure à la riziculture malienne un avantage comparatif par
rapport au système de production fortement pluvial (Ouédraogo et
al. 2021b).
4.3.1 Contraintes
biotiques
Les contraintes biotiques peuvent être liées
à l'action de divers nuisibles : les microorganismes,les insectes, les
adventices, les oiseaux et les rongeurs etc.
4.3.2 Contraintes abiotiques
Les facteurs abiotiques tels que la température (basse
ou élevée), la salinité, la toxicité ferreuse, le
rayonnement solaire, l'eau et le vent influencent le rendement du riz par leurs
effets sur la croissance du plant et sur les processus physiologiques
liés à la formation du grain. Ces facteurs peuvent affecter
indirectement le rendement en augmentant les dégâts causés
par les maladies et les ravageurs. La température constitue l'un des
principales contraintes abiotiques. Les températures basses peuvent
réduire le rendement du fait de la stérilité mâle
des épillets induite par le froid -(Andaya et Mackill 2003), occasionner
un taux de germination faible, une faible croissance des plantules et un taux
de mortalité élevé(Zhang et al. 2014). Les
températures supérieures à l'optimum induisent la
stérilité, ce qui se traduit par la diminution du
rendement.(Shrestha et al. 2021)
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