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Analyse comparative de modèle d'allocation d'actifs dans le plan Moyenne-Var relative

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par Alaeddine FALEH
Université Claude Bernard Lyon 1 - Master 2 actuariat et finance 2007
  

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I-4 La VaR dans la littérature de la gestion de portefeuille

Depuis longtemps, les chercheurs dans le domaine de la finance reconnaissent l'importance cruciale de la mesure du risque d'un portefeuille d'actifs financiers dans le processus d'optimisation de l'allocation d'actifs. Ce souci remonte à quatre décennies lorsque Harry Markowitz (1952) initiant les recherches sur la sélection de portefeuille explore la définition et la mesure de risque. Depuis la mesure de risque devient une composante bien intégré dans l'activité financière. Dans le modèle proposé par Markowitz, les investisseurs maximisent l'espérance de rendement pour un niveau de risque donné, ce dernier est mesuré par la variance. Markowitz fait remarquer que les individus cherchent en fait à réaliser le meilleur compromis possible entre le gain espéré et son risque associé. Reste à formaliser ce

compromis. Puisqu'on est dans une économie risqué, le gain espéré sera l'espérance du revenu, le risque sera simplement mesuré par la variance ou l'écart type du revenu aléatoire. La variance est une mesure de fluctuation. Faire ce choix comme mesure de risque de marché implique donc que l'on considère comme risqué tout ce qui bouge par rapport à la moyenne aussi bien les mouvements à la hausse que les mouvements à la baisse.

De façon plus formalisée, le critère de Markowitz s'écrit :

X Y E X E Y Var X VaR Y

> ( ) ( ) et ( ) ( )

= p

ou bien

E X E Y Var X VaR Y ( ) ( ) et ( ) ( )

=

Le critère choisit par Markowitz est visualisé dans un plan appelé plan de Markowitz, où l'on représente en ordonnée le revenu (ou le rendement) attendu et en abscisse le risque. Chaque couple possible d'actifs peut être représenté dans ce plan. Pour chaque rendement, il existe un portefeuille qui minimise le risque. À l'inverse, pour chaque niveau de risque, on peut trouver un portefeuille maximisant le rendement attendu. L'ensemble de ces portefeuilles est appelé frontière d'efficience ou frontière de Markowitz. Cette frontière est convexe par construction : le risque n'augmente pas linéairement en fonction des poids des actifs dans le portefeuille.

Dans le même cadre d'étude, Tobin (1958) résume le processus de décision d'investissement en deux étapes: la première est similaire pour tous les investisseurs et au cours de laquelle ils choisissent le même "meilleur" portefeuille d'actifs risqués sur la frontière efficiente (appelée le portefeuille de marché), la deuxième étape est spécifique à chacun d'entre eux. Elle dépend de leur attitude vis à vis du risque. En effet, chaque investisseur combine le portefeuille de marché avec un emprunt ou un prêt de façon à obtenir le niveau de risque qu'il désire supporter. Chaque investisseur ne doit donc placer son argent que dans deux actifs : d'une part un portefeuille risqué commun et d'autre part un actif sans risque ayant le caractère d'un prêt ou d'un emprunt. Il est utile de remarquer que le critère de Markowitz ne permet pas de comparer tous les projets de point de vue domination de l'un sur l'autre.

Black et Litterman (1992) ont élargi le champ d'application possible de cette approche classique. L'extension du cadre classique pour tenir compte du skewness et du kurtosis ainsi que l'étude des mesures de risque alternative est aussi largement traitée en littérature (Kaplanski et Kroll (2002)). Fleming, Kirby et Ostdiek (2001) étudient la valeur économique de l'indexation temporelle de la volatilité et De Roon, Nijman et Werker (2003) montrent son utilité dans la couverture des risques de change pour les portefeuilles d'actifs internationaux.

Certains désavantages de cette méthode, tel que l'incertitude au niveau de la matrice des covariances ou dans les espérances de rendement, sont évalués (Jorion (1985), Bouchaud et Potters (2000)). En effet, face aux inconvénient majeures du modèle de Markowitz, principalement l'hypothèse de normalité de la distribution des rendements et l'hypothèse de l'indifférence de l'investisseur vis-à-vis des pertes et des profits, d'autres critères de mesure du risque ont apparu comme mesure alternative capable d'éviter ces inconvénients. La plus importante de ces critères est la Value-at-Risk (ou valeur à risque). Cette notion est traitée depuis longtemps dans la littérature de sélection de portefeuille sous un autre concept qui est la notion de perte potentielle. En effet, présente dans les travaux de Roy (1952) sur la sélection de portefeuille sous les contraintes de perte de valeur potentielle, l'idée de mesurer le risque par ce phénomène revient évidemment à la notion de valeur à risque. Roy définit cette contrainte en terme de probabilité limite de la dévaluation de la valeur du portefeuille au dessous d'un niveau préfixé. Depuis, la littérature d'allocation d'actifs sous cette contrainte est élargit (voir par exemple Leibowitz et Kogelman (1991)). Lucas et Klaassen (1998) ont constitué des portefeuilles en maximisant l'espérance de rendement sous la contrainte d'un rendement positif minimal sur un horizon de temps donnée et pour un niveau de confiance prédéterminé.

Alexander et Baptista (2001) comparent l'utilisation de la VaR et de la variance afin de construire la frontière d'efficience. Ils montrent que pour un investisseur averse au risque l'utilisation de la VaR peut conduire à la sélection de portefeuille avec des variances de rendement plus élevées comparées aux analyses Moyenne Variance. Le principal inconvénient de la VaR est qu'elle ne vérifie pas la condition de sous additivité, condition nécessaire pour considérer la mesure comme étant cohérente au sens de Artzner, Delbaen, Eber et Heath (2000). Pour cela certaines études se sont orientées vers des mesures alternatives cohérentes, dérivées de la notion de VaR, tel que l'expected shotfall appelé aussi VaR conditionnelle (CVaR) ( Pflug(2000), Acerbi et Tasche (2001, 2002), Rockafellar et

Uryasev (2002)), la déviation absolue étudiée par Denneberg (1990) ou la semi variance mesurant le risque de base (Fischer (2001)). Certaines de ces études se sont focalisées sur l'étude l'utilisation des mesures alternatives de risque en gestion de portefeuille. Krokhmal, Uryasev et Zrazhevsky (2002) cherchent l'optimisation de portefeuille pour les fonds de couvertures sous différentes mesures de risque tel que le CVaR, la déviation absolue moyenne, la perte maximale. Ils montent que les résultats pour la frontière d'efficience coïncidente pour ces différentes mesures et que leurs combinaisons permettent d'obtenir une gestion de risque meilleure.

Rockafellar et Uryasev (2000) présentent une approche de programmation linéaire permettant la construction de la frontière efficiente sous la contrainte d'expected shortfall empirique. Ils contribuent aussi à la résolution du problème d'optimisation dans le plan Moyenne-CVaR. De même, Konno et al (2003) fournissent des algorithmes d'optimisation sous la contrainte de semi variance qui sont facile à implémenter.

Dans le cadre d'optimisation dans le plan Moyenne-VaR, Gaivoronski et Pflug (1999) traite d'une façon générale le cadre mathématique du processus d'allocation de la richesse. Campbell et al. (2001) analysent le problème d'optimisation dans le même plan en présence de rendements distribués sous différentes hypothèses (empirique, normale, student) et ça en présence de deux classes d'actifs. Rengifo et Rombouts (2004) procèdent à l'extension du cadre statique de cette étude de Campbell et al. (2001) vers un cadre dynamique d'allocation d'actifs en procédant à la comparaison des performances de deux modèles d'estimation de la VaR à savoir le modèle GARCH (1,1) et le modèle APARCH (1,1) sous différentes hypothèses de distribution. ). Chabaane et al. (2003) optimisent l'espérance de rendement sous différentes contraintes de risque : l'écart type, la semi-variance, la VaR et l'Expected Shortfall. Différentes méthodes d'estimation de la VaR sont utilisées. Ils concluent que l'optimisation sous la contrainte de la VaR est plus délicate au niveau des algorithmes et de l'implémentation que l'optimisation sous les autres contraintes. De même, le choix de la méthode d'estimation de la VaR a moins d'influence que le choix de la contrainte de risque sur les portefeuilles optimaux. Ils remarquent aussi que le portefeuille optimal sous la contrainte de la VaR se rapproche de celui obtenu sous la contrainte de l'Expected Shortfall.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault