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Analyse comparative de modèle d'allocation d'actifs dans le plan Moyenne-Var relative

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par Alaeddine FALEH
Université Claude Bernard Lyon 1 - Master 2 actuariat et finance 2007
  

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II-1 La modélisation du problème d'optimisation du portefeuille :

Dans un cadre statique d'étude, notre objectif sera principalement de déterminer deux éléments de la gestion de portefeuille. Dans un premier temps, on cherchera les proportions optimales de chaque actif risqué dans le portefeuille. Dans un deuxième temps, on déterminera le montant B de liquidité à prêter ou à emprunter de façon à constituer un portefeuille avec une VaR qui correspond à la VaR préfixé par l'investisseur. Ce niveau de VaR* reflètera le degré de l'aversion au risque de l'investisseur. Bien évidemment, le portefeuille constitué maximise l'espérance de rendement que peut obtenir l'investisseur sous la contrainte d'une VaR recherché. Dans ce qui suit, l'objectif est de présenter un modèle traduisant la problématique.

On suppose que l'on dispose d'un montant W(0) à investir sur un horizon de temps T. On rappelle qu'on cherche à investir de manière à avoir un niveau de VaR bien définie de notre portefeuille. Ce niveau peut être fixé par le gestionnaire de risque dans les institutions financières de sorte qu'il correspond aux exigences des autorités règlementaires, ou fixé par un investisseur particulier relativement à son degré d'aversion au risque. Ce montant peut être

investie avec un autre montant B qui représente un prêt si B<0 et un emprunt si B>0. est le

rf

taux d'intérêt sans risque pour lequel l'investisseur peut prêter ou emprunter pendant la période T. On a n actifs disponibles sur le marché. ã (i) indique la fraction investie dans l'actif risqué i ainsi la somme des ã (i) doit être égale à 1. Soit aussi P(i, t) le prix de l'actif i au temps t (le présent correspond à t=0).

La valeur initiale du portefeuille représente la contrainte budgétaire:

n

W(0) + =

B ?= ã ( ) ( ,

i P i

i 1

0) (1)

Le problème fondamental sera ainsi de déterminer les fractions ã (i) ainsi que le montant initial B à emprunter ou à prêter.

En choisissant le niveau désiré de la VaR comme VaR * (exprimé en valeur absolue), on peut formuler la contrainte de perte potentielle de valeur comme suit:

Pr( (0) ( ) *) 1 (2)

W - W T = VaR = - c

Avec W(T) est la richesse final de l'investisseur compte tenu de son remboursement de l'emprunt ou le cas éventuel de son recouvrement du prêt avec les intérêts y associés, c est le niveau de confiance. Ceci donne:

Pr( ( ) (0) *) 1

W T = W - VaR = - c

(3)

Du fait que la VaR est la perte maximale, sur l'horizon de temps T, qui peut avoir lieu avec un niveau de confiance c, on constate que le degré d'aversion au risque de l'investisseur est reflété à la fois par le niveau de VaR désiré et par le niveau de confiance associé. L'investisseur est intéressé par la maximisation de la richesse à la fin de la période T. Soit r(p) le rendement total espéré sur le portefeuille p sur cette période. La richesse finale espérée de l'investissement dans le portefeuille p peut s'écrire:

) (4)

E W T

0 ( ( )) ( (0) )(1 ) (1

= W + B r p B r 1

+ - +

Résolution du problème d'optimisation du portefeuille

A partir de l'équation (1), on détermine l'expression de B:

n

B

= ?= ã ( ) (

i P

i 1

i W

,0) -

(0)

Si on remplace cette expression dans l'équation (4), on obtient:

n

E W T W

( ( )) (0)(1 ) ( ) ( , 0)( )

= r 1 ã i P i r r

-

0 p 1

+ + ?=

i 1

?=

i 1

 

(i) P( i,

0)

VaR * +W (0

) rf

=

q

(5)

rf

n

(c , p)

On suppose pour simplifier que E0 ( W( T )) = W(T ) , la valeur de rp est ainsi donné par:

)) -W (0 )rf + rf

(W( T ) W(0
? ã(i) P ( i , 0 )

i =1

A partir de la contrainte de la perte de la valeur de l'équation (2), on essayera d'introduire rp dans l'inéquation. On a ainsi :

Pr( W (0) - W(T ) VaR*)1- c

Donc:

Pr( W (T ) - W(0) =- VaR*)1- c

Pr( rp = rf

VaR * +W (0

Donc:

=1-

) r

c

f

n

?= 1

ã (i) P ( i, 0)

i

Introduisons maintenant le terme q(c,p) qui représente le quantile correspondant à un niveau de confiance c dans la distribution des rendements du portefeuille. En effet, à partir de la dernière équation on peut obtenir les deux résultats souhaitées: d'une part l'expression de la valeur espéré de la richesse finale en fonction du quantile q(c,p) et d'autre part l'expression de B.

Ceci passe par les étapes suivantes :

ce qui donne:

n VaR W r

* (0)

+ 1

?= ã( ) ( , 0)

i P i =

r q c p

- ( , )

i 1 1

Une fois remplacé dans la dernière équation exprimant E0 ( W( T , p )) , on obtient:

r r

p 1

-

E W T W

0 ( ( )) (0)(1 )

= + +

r ( * (0) )

VaR W r

+

1 1

r 1

-

q

( , )
c p

En divisant par W(0) on obtient:

(6)

W T

( ) r r

p 1

-

E 0 ( ) (1 )

= + +

r ( * (0) )

VaR W r

+

1 1

W(0) W r W q c p

(0) (0) ( , )

-

1

Cette dernière équation implique que la maximisation de l'espérance de rendement de l'investisseur passe à travers la maximisation de l'expression M (p) suivante:

M ( )

p

r p - r 1

=

0) r W q c p

- (0) ( , )

1

W (

(7)

On constate que la richesse initiale W(0) n'affecte pas le choix du portefeuille optimal puisque elle est considérée comme une constante dans l'expression M (p) à maximiser. Le processus d'allocation d'actif est ainsi indépendant de la richesse. Cependant, l'avantage d'avoir la richesse initiale dans le dénominateur est son interprétation. En effet, M (p) est égale au ratio de prime de risque espéré du portefeuille par rapport au risque assumé. Ce dernier est reflété à travers une perte potentielle maximale relativement à une référence (le rendement au taux sans risque). Vu que le produit du quantile négatif par la richesse initiale constitue la VaR du portefeuille pour un niveau donné de confiance, on pourra trouver une nouvelle expression ö(c, p) pour le risque.

En notons VaR(c, p) la VaR du portefeuille (avec un signe négatif vu que q(c,p) est un quantile négatif), le dénominateur devient:

? ( c , p ) = W(0) r f -VaR(c, p ) (8)

Cette mesure du risque correspond au profil des investisseurs considérant le taux de rendement sans risque comme un benchmark pour le rendement de leur portefeuille et souhaitant en même temps que l'expression du risque soit en terme de perte potentielle. M (p) est ainsi une mesure de performance comme l'indice de Sharpe et peut être utilisé pour évaluer l'efficience de portefeuille (voir Sharpe (1994)). En plus sous l'hypothèse que l'espérance de rendement du portefeuille est normalement distribuée et que le taux sans risque est nul, M (p) converge vers un multiple de l'indice de Sharpe. Dans ce cas, les portefeuilles pour lesquelles ces deux indices sont maximisés sont les mêmes.

On constate aussi que le portefeuille optimal qui maximise M (p) est choisi indépendamment du niveau de la richesse initial ainsi que du niveau de VaR désiré (VaR *). En effet, la mesure de risque ö(c, p) pour les différents portefeuilles dépend de la VaR estimé du portefeuille et non de celui désiré. Les investisseurs débutent par la détermination de l'allocation optimale entre les actifs risqués, l'intervention ensuite du montant B vient pour montrer la différence entre la VaR estimé du portefeuille et la VaR désiré. Deux étapes séparées caractérisent le processus de décision comme dans le cas de l'approche de Moyenne Variance.

Afin de déterminer la valeur de B on combine l'équation (1) et l'équation (5). Ceci donne enfin :

=

W * ( VaR

* (

+ VaR c p '

B

))

(0)

,

?

(

c ,

p

'

)

(9)

On note que dans cette dernière expression, la est exprimé en valeur absolue et

VaR *

que la VaR est de signe négative. On remarque aussi le fait que ce modèle est indépendant des hypothèses de distribution de sorte que le modèle est dérivé dans le cadre de la maximisation de l'espérance de rendement sous la contrainte de perte de valeur désiré.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera