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Analyse comparative de modèle d'allocation d'actifs dans le plan Moyenne-Var relative

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par Alaeddine FALEH
Université Claude Bernard Lyon 1 - Master 2 actuariat et finance 2007
  

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II-2 Le cadre de l'étude empirique :

Afin de déterminer l'effet de la déviation de l'hypothèse de normalité et de la variation de l'horizon d'estimation sur les portefeuilles optimaux à construire, nous avons choisit de se référer à deux indices du marché des capitaux des Etats-Unis : le Nasdaq 100 et le S&P500. Ces deux actifs représentent dans notre travail les actifs risqués. Rappelons que l'indice NASDAQ 100 contient 100 compagnies américaines de haute technologie cotées sur le marché du Nasdaq. La valeur des actions de ce type de sociétés est plus volatile que la valeur des actions des compagnies de l'économie traditionnelle. Le S&P 500 est un indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses américaines. L'indice est possédé et géré par Standard & Poor's, l'une des trois principales sociétés de notation financière. Il représente sûrement un niveau de volatilité moins élevé que le Nasdaq 100. En fait, il contient plus de société ce qui implique un effet de diversification surtout que sa composition couvre des secteurs différents plus ou moins corrélés. Le logiciel utilisé pour l'analyse des données relatives à ces deux indices et l'implémentation du modèle sera le Matlab version 6.5. On suppose que les coûts de transactions sont négligeables et que les actifs financiers sont divisibles.

La période d'étude sera à partir du 01/04 /1997 jusqu'au 31/03/2007 et donc s'étale sur dix ans. Le nombre des observations des rendements journaliers est de 2515 (Figure 2). Le rendement journalier de l'indice est obtenu par la formule suivante :

C C

-

j j

j Cj

R

1

1

Avec :

Cj = valeur de l'indice pour le jour j

Cj- 1 = valeur de l'indice pour le jour j-1

Le taux de rendement sans risque est considéré comme celui des Bons de trésor américains sur trois mois (US Treasury Bill). Il est de l'ordre de 4,97% annuellement fin du mois de mars 2007. La richesse initiale de l'investisseur est supposée égale à 1000$ (dollar américain). Les horizons de détention considérés sont trois : un jour, une semaine et dix jours. Ceci correspond aux périodes les plus pratiquées par les agents financiers avant la liquidation

du portefeuille. On se réfère à la moyenne géométrique pour calculer les moyennes de rendement des indices sur les différents horizons. L'expression générale pour l'obtenir est la suivante :

n

- 1

R

 

= ? + ( )

[ (1 )] ( 1 / )

n

R i h

m

i=1

Avec :

h = durée de la sous période de détention (soit le jour, la semaine ou dix jours) n=nombre de sous période de durée h dans la période totale m

Ri = rendement de la ième sous période de durée h

( h )

Rm =rendement sur la période totale m

Par exemple, le rendement journalier moyen de l'indice du Nasdaq 100 sur la période d'étude est de 0,032%. Celui de l'indice S&P 500 est moins élevé et il est égal à 0,025%. L'écart type journalier du rendement du Nasdaq est aussi supérieur à celui de l'indice S&P 500. La volatilité est presque doublée puisque celle du premier indice atteint 2,22% alors que celle du deuxième est de 1,15%. La nouvelle mesure de risque présentée dans la section précédente est calculée pour les différentes séries de rendement selon une approche empirique d'estimation de la VaR et à un niveau de confiance de 99%. Rappelons qu'elle est obtenue par la formule suivante :

? = W0 rf - VaR estimé

Les valeurs obtenues de cette mesure dans la table 1, montre bien sa croissance avec le temps. Plus l'horizon de détention est loin plus cette mesure est élevé. De même, la VaR relative du Nasdaq 100 reste toujours supérieure à celle du S&P 500 pour la même période de détention. Ceci est en conformité avec le fait que le premier indice offre un rendement espéré plus élevé et donc c'est évident qu'il fait supporter l'investisseur plus de risque.

En se référant à la table 1, on constate que le rendement moyen sur dix jours est supérieur à celui sur un jour, ceci est bien évident. L'écart type est lui aussi plus élevé mais il

dépasse les attentes données par la règle de la racine du temps (c'est-à-dire ó 10 j = 10ó 1 j ). Ceci indique l'existence du phénomène d'auto corrélation.

On constate aussi que pour les trois fréquences de données, les valeurs du coefficient d'asymétrie (skewness) et du coefficient d'aplatissement (kurtosis) sont différentes de celles données par une distribution normale. Pour le skewness, la seule valeur positive est celle du cas de rendement journalier du Nasdaq 100 ce qui indique une distribution asymétrique à droite. Dans tous les autres cas, la distribution est asymétrique à gauche. Pour le kurtosis les valeurs s'éloignent de 3. Ils sont plus élevés que cette valeur ce qui signifie de l'existence des queues épaisses pour les différentes cas. Ceci témoigne à priori de la non normalité des distributions. Le recours au test de Jarque et Bera à un niveau de confiance de 99% confirme ce constat puisque les statistiques JB calculées dépassent de loin la statistique de khi deux (2). On pourra penser dans ce cas à modéliser les distributions par la loi de student. Cette dernière a l'intérêt de tenir compte de phénomène leptokurtique. On sait qu'en s'appuyant sur la théorie des valeurs extrêmes, la mesure î de l'indice de queue peut être utiliser pour tester différents modèles de distribution. Cet indice prend la valeur 0 dans le cas normal. Il prend des valeurs entre 0 et 0.5 dans le cas de student. Le calcul de cet indice pour les rendements journaliers du Nasdaq 100 donne la valeur 0,186. Lorsqu'il est calculé pour les rendements journaliers du S&P 500 on le trouve proche de zéro. Les résultats sont similaires pour les autres horizons de détentions. Ceci témoigne du fait que la distribution du deuxième indice s'approche plutôt de la normalité que de la loi de student. Pour le cas de la distribution de student, le problème qui se pose est celui du choix du degré de liberté. Devant cette nuance provenant essentiellement de l'existence de queue épaisse, nous avons choisie dans les sections suivantes d'étudier le modèle d'allocation d'actifs en se référant à trois méthodes d'estimation de la VaR : la méthode empirique, la méthode normale (issu du modèle RiskMetrics) et la méthode TVE ( issu de la Théorie des Valeurs Extrêmes).

Notons enfin que l'estimation de la Value-at-Risk à partir des méthodes historiques requière théoriquement la stationnarité des séries des rendements. Pour cela on peut se référer au test de racine unitaire ADF (augmented Dickey-Fuller). A titre illustratif, l'application de ce test sur la série de rendement journalier sur la période d'étude du Nasdaq 100 donne une statistique égale à -20.50381 (le logiciel utilisé est Eviews 4.0). Cette dernière est inférieure à la valeur critique au seuil de signification de 1% qui est égale à -3,4575 ce qui indique la non stationnarité de la série. On suppose dans ce qui suit la stationnarité des séries de rendement des portefeuilles constitués par les deux indices.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle