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Conseil de sécurité et les opérations de maintien de la Paix en cas de violation de la démocratie dans un état membre. Cas de Haà¯ti sous le président Aristide

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par Olivier CHANGWA MURHULA
Université de Kisangani RDC - Diplôme de droit option droit public 2010
  

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2.      LES SANCTIONS MILITAIRES POUR RETABLIR LA   

           DEMOCRATIE   EN HAÏTI.

 L'intervention militaire pour rétablir un régime démocratiquement  élu n'est pas la propre de l'ONU. En effet, suite au coup d'Etat survenu aux Comores le 29 septembre 1995, renversant le régime du Président élu Saïd Mohamed Djohar, la France, ancienne puissance coloniale ; s'est basée  sur la demande du Président par intérim ainsi que sur un accord de défense conclu avec les Comores pour intervenir militairement dans cet Etat. Le pouvoir démocratiquement élu sera destitué par un coup d'Etat lorsqu'il existe des accords de coopération militaire ». Un commentateur situe l'intervention française aux Comores « dans la droite ligne de la doctrine occidentale qui veut que : les Etats africains  se conforment aux règles élémentaires de la démocratie ». L'ONU était quasi-absente aux Comores, avait une attitude complètement différente en Haïti. En effet, la  Résolution 940 adoptée  par le Conseil de  Sécurité le 31 juillet 1994 a constitué un nouveau tournant dans l'affaire haïtienne. Contrairement aux autres Résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité pour rétablir la démocratie en Haïti, la Résolution 940 n'a pas fait l'objet d'une unanimité des membres du Conseil.

Le débat qui s'est déroulé à propos de cette Résolution est révélateur. En effet, certains Etats membres de l'ONU, mais non membres du Conseil, se sont opposés à l'intervention armée de l'ONU en Haïti.  Le Mexique  a considéré que les interventions en Amérique  Latine sont néfastes et que la crise en Haïti ne constitue pas une menace à la paix qui appelle l'usage de la force conformément à l'article 42 de la Charte. Le Cuba quant à lui, a aussi considéré que la crise en Haïti ne constituait pas une menace contre la paix et qu'elle était résolument opposée à une intervention militaire comme moyen pour résoudre des conflits. L'Uruguay n'a considéré que la Résolution 940 allant à l'encontre des principes de non intervention et du règlement pacifique des différends. La Chine, membre du Conseil de Sécurité, bien qu'elle n'ait pas utilisé son droit de veto, a considéré que toutes tentatives pour régler la crise de manière pacifique n'ont pas encore été épuisées.

Les débats relatifs à cette Résolution, témoignent d'une controverse. Ainsi, l'intervention de l'ONU pour rétablir la démocratie dans un Etat heurte a priori le principe de la non intervention prévu par l'article 2 alinéa 7 de la Charte de l'ONU qui stipule : « qu'aucune disposition de la présente Charte n'autorise les Nations Unies à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un Etat, ni oblige les membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte... ». En se limitant à ce passage, nous pouvons affirmer l'illicéité de cette Résolution. « Toutefois ce principe ne porte en rien atteinte à l'application des mesures de coercition prévues au Chapitre VII ». Or, le Chapitre VII et précisément l'article 39 déjà cité, donnent au Conseil de Sécurité un pouvoir discrétionnaire pour déterminer l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression.

Bref, le Conseil recourt aux sanctions obligatoires comme mesures coercitives lorsque la paix est menacée et que les efforts ont échoué.

Le recours aux sanctions a pour but de faire pression sur un Etat ou une entité pour le forcer à se conformer aux objectifs fixés par le Conseil de Sécurité sans employer la force. Les sanctions constituent donc un outil important à la disposition du Conseil pour rendre ses décisions exécutoires. Parce qu'elle a un caractère universel, l'organisation des Nations Unies est bien placée pour adopter de telles mesures et veiller à leur application.

On reconnaît de plus en plus qu'il est nécessaire d'améliorer la conception et l'application des sanctions. Les effets préjudiciables de celles-ci peuvent être atténués  en prévoyant des dérogations à titre humanitaire dans les Résolutions du Conseil de Sécurité ou en ciblant davantage les sanctions. Les sanctions intelligentes, qui cherchent à faire pression sur les dirigeants plutôt que sur l'ensemble de la population, réduisant ainsi le coût humanitaire, recueillent une adhésion de plus en plus large. Elles peuvent consister à geler les avoirs financiers ou à faire opposition aux opérations financières des dirigeants ou des entités dont le comportement a été à l'origine des sanctions.

 

 

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