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 > 

De la répression de l'infraction d'enrichissement illicite en droit positif burundais

( Télécharger le fichier original )
par Gervais NDIRAKOBUCA
Université Espoir d'Afrique - Licence en droit 2013
  

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CHAPITRE IV

ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Le butmajeur de cette étude était d'essayer de réuniret de répondre à certaines questions qui sont àl'originede l'absence de répressionde l'infraction d'enrichissementillicite en droit positif burundais.Dans ce chapitre, nous allons répondre à nos questions de recherche à l'aide des résultats que nous avons recueillis auprès des enquêtés.

Rappelons à toutes fins utiles que nos quatre questions de recherche sont :

Le droit positif burundais réprime-t-il l'infraction d'enrichissement illicite ?

Les mécanismes de prévention et de répression de l'infraction d'enrichissement

illicite existent-il en droit positif burundais ?

Si ces mécanismes existent, sont-ils efficaces ?

Quelles sont les limites aux mécanismes de prévention et de répression ?

Deux instruments de recherche nous ontguidédans la collecte des données. Il s'agit

de l'entretien et d'un questionnaire. Nous avons élaboré deux types de questionnaires composés par des questions ouvertes et celles fermées.

S'agissant des enquêtés, nous avons sélectionné quatre catégoriesd'enquêtés à savoir les Juges de la Cour Anti-corruption et ceux de la Cour Suprême, les Magistrats du Parquet Général Près la Cour Anti-corruption et ceux du Parquet Général de la République et nous leur avons soumis un même questionnaire. Le second type de questionnaires a été adressé à certains fonctionnaires de l'Etat mais aussi à quelques membres des Organisations de la Société Civile.

69

Tout enquêteur qui distribue les questionnaires espère qu'ils lui soientretournéssi non en totalité, en tout cas en grand nombre.Dans notre cas, la situation est reflétée par le tableau ci-dessous.

Tableau 1 : Questionnaires distribués par raort aux Questionnaires

56

retournés

Catégories

Questionnaires
distribués

Questionnaires
retournés

Pourcentage

(%)

Magistrature Assise

10

8

80

Magistrature Debout

10

9

90

Fonctionnaires de l'Etat

10

9

90

Membres des

Organisations de la Société Civile

10

9

90

Total

40

35

87 ,5

Source : Enquête sur terrain

Sur 10 copies de questionnaires distribués à chaque catégorie de nos enquêtés, à savoir, les Magistrats de la Cour Anti-corruption et ceux de la Cour Suprême, les Magistrats du Parquet Général Près la Cour Anti-corruption et du Parquet Général de la République, les fonctionnaires de l'Etatainsi que les membres des Organisations de la Société Civile, les copies des questionnaires retournées sont à huit pour la première catégorie et neuf pour chacune des catégories restantes soit 35 copies de questionnaires retournés sur 40 copies de questionnaires distribués.

S'agissant des pourcentages, nous avons respectivement 80% et 90% pour la magistrature assise et pour chacune des autres catégories.Le pourcentage général est de 87,5%.Ce nombre de ceux qui ont répondu est suffisamment significatifpour nous permettre de continuer notre recherche et analyser les données.

70

Question de Recherche n°1

Q1. Le droit positif burundais réprime-t-ill'infraction d'enrichissement illicite ? En vue d'obtenir la réponse à cette question de recherche, nous avons élaboré une série de questions que nous avons soumises aux enquêtés.

Tableau 2 :Réponse à la Question de savoir si on peut parlerd'EnrichissementIllicite au Burundi

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

2

25

6

75

8100

 

Magistrature Debout

4

44,4

5

55,6

9100

 

Source : Enquête sur terrain

Dans ce tableau, nousconstatons que deuxMagistrats sur huit de la Magistrature Assise acceptent que l'enrichissement illicite existe au Burundi soit 25% tandis que six Magistrats des mêmes juridictions n'acceptent pas l'enrichissementillicite soit75%.

Quant à la Magistrature Debout, quatre Magistratssur neuf acceptent que l'enrichissement illicite existe au Burundisoit 44,4%, tandis que cinq sur neufréfutent l'enrichissement illicite au Burundi soit 55,6%.

Tableau 3 :Réponse à la Question de savoir si l'Infraction d'Enrichissement Illicite est bien définie dans le Droit Positif Burundais

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

71

Magistrature Assise

2

25

6

75

8100

Magistrature Debout

1

11,1

8

88,9

9100

Source : Enquête sur terrain

Dans ce tableau, nous constatons que deuxMagistrats de la Magistrature Assise sur huit soit 25% acceptent que l'infraction d'enrichissement illicite est bien définie dans le droit positif burundais tandis que six autres Magistrats des mêmes juridictions reconnaissent que la même infraction est mal définie soit 75%.

Cependant, un seul Magistrat de la Magistrature Debout, soit 11,1%, constate que l'infraction d'enrichissement illicite est bien définie sur neufMagistrats des mêmes Parquets, tandis que huitMagistrats reconnaissent la mauvaise définition de l'infraction d'enrichissement illicite en droit positif burundais soit 88,9%.

Tableau 4 :Réponseà la Question de savoir si la Loi Burundaise permet de réprimertoutes les Personnes Susceptibles de commettrel'Infraction d'EnrichissementIllicite

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

3

37,5

5

62,5

8100

 

Magistrature Debout

2

22,2

7

77,8

9100

 

Source : Enquête sur terrain

Dans ce tableau, on constate que trois Magistrats sur huit de la Magistrature Assise soit 37,5% confirme que la loi burundaise réprime toutes les personnes susceptibles de commettre l'infraction d'enrichissement illicite tandis que six autres Magistrats soit 62,5% des mêmes juridictions constatent que la loi burundaise ne réprimepas toutes les personnes susceptibles de commettre l'infraction d'enrichissement illicite.

72

En ce qui concerne la Magistrature Debout, deux Magistrats sur neuf soit 22,2% constate que la loi burundaise réprime toutes les personnes susceptibles de commettre l'infraction d'enrichissement illicite au moment où sept autres Magistrats font remarquer que la loi burundaise ne réprime pas toutes les personnes susceptibles de commettre l'infraction d'enrichissement illicite soit 77,8%.

Tableau 5 :Réponse à la Question de savoir si les Personnes privéespeuventêtre poursuivies pour l'Enrichissement Illicite en Droit PositifBurundais

Réponses Enquêtés

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

0

0

8

100

8100

 

Magistrature Debout

1

11,2

8

88,8

9100

 

Source : Enquête sur terrain

Dans ce tableau, nous remarquons que tous les Magistrats de la Magistrature Assiseaffirment que les personnes privées ne peuvent pas être poursuivies pourl'enrichissement illicite en droit positif burundais soit 100%.

Quant à la Magistrature Debout, un Magistrat remarque que les personnes privées peuvent être poursuivies pour l'enrichissement illicite en droit positif burundaise soit 11,2% au moment où pour les huit autres Magistrats, les personnes privées ne peuvent pas être poursuivies pour l'enrichissement illicite en droit positif burundais soit 88,8%.

Tableau 6 :Réponse à la Question de savoir si la Cour Anti-corruption et sonParquetpermettent une Répression Efficace de l'Enrichissement Illicite

Réponses Enquêtés

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

3

37,5

5

62,5

8100

 

Magistrature Debout

4

44,5

5

55,6

9100

 

Total

Réponses

Oui

%

Non

%

73

Source : Enquête sur terrain

A la lecture de ce tableau,nous constatons que trois Magistrats de la Magistrature Assise soit 37,5% confirment que la Cour Anti-corruption et son Parquet permettent une répression efficace de l'enrichissement illicite alors que cinqautres Magistrats, soit 62,5%, des mêmes juridictions remarquent l'inefficacité dans la répression d'enrichissement illicite.

Quant à la Magistrature Debout, quatreMagistrats, soit 44,5%, constatent l'efficacité de la Cour et de son Parquet au moment où cinq autres Magistrats, soit 55,6%, font remarquer l'inefficacité de la Cour et de son Parquet.

Tableau 7 :Réponse à la Question de savoir si vous avez déjà entenduparlerde l'Infraction d'Enrichissement Illicite en Droit Positif Burundais

Réponses Enquêtés

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés%

 

Fonctionnaires de l'Etat

9

100

0

0

9100

 

Membres des

Organisations de la Société Civile

9

100

0

0

9100

 

Source : Enquête sur terrain

Ce tableau nous montre que toutes les personnes à qui nous avons soumis le questionnaire sont au courant de l'infraction d'enrichissement illicite en droit positif burundais, soit 100% pour les fonctionnaires de l'Etat ainsi que pour les membres des Organisations de la Société Civile.

Tableau 8 :Réponse à la Question de savoir s'il existe des Juridictions pour sanctionner les auteurs de l'Enrichissement Illicite

74

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

Fonctionnaires de l'Etat

7

77,7

2

22,8

9100

Membres des

Organisations de la Société Civile

7

77,7

2

22,8

9100

Source : Enquête sur terrain

A la lecture de ce tableau, sept fonctionnaires soit 77,7% confirment l'existence des juridictions pour sanctionner les auteurs de l'enrichissement illicite tandis que deux autres fonctionnaires ne savent pas que de telles juridictions existent soit 22,8%.

Quant aux membres des Organisations de la Société Civile, septd'entre eux soit 77,7% de la société civile confirment l'existence de ces juridictions pour sanctionner les auteurs de l'enrichissement illicite alors que deux autres le nient soit 22,8%.

Tableau 9 :Réponse à la Question de savoirsices Juridictions sont Efficaces dans la Répression de l'Enrichissement Illicite

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Fonctionnaires de l'Etat

1

11,1

8

88,9

9100

 

Membres des

1

11,1

8

88,9

9100

 

Organisations de la Société

 
 
 
 
 
 

Civile

 
 
 
 
 
 

Source : Enquête sur terrain

A l'analyse de ce tableau, un fonctionnaire de l'Etat ainsi qu'un membre des Organisations de la Société Civile confirment l'efficacité de ces juridictionsdans la répression de l'infraction d'enrichissement illicite soit 11,1% dans chaque catégorie. Dans chaque catégorie, huit autres enquêtés soit 88,9% par catégorie remarquent l'inefficacité de ces juridictions dans la répression de l'infraction d'enrichissement illicite.

75

L'interprétation globale qu'il y a lieu de donner aux réponses recueillies pour toutes

les huit questions est que le droit positif burundais ne réprime pas l'infraction de l'enrichissement illicite.Nous prenons donc acte que les enquêtés ont répondu par la négative à notre question de recherche.

Question de Recherche n°2

Q2. Les mécanismes de prévention et de répression de l'infraction d'enrichissement illicite existent-ils en droit positif burundais ?

Tableau 10 :Réponse à la Question de savoir si le Droit Positif Burundais permet une Prévention Efficace de l'Infractiond'EnrichissementIllicite

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

2

25

6

75

8100

 

Magistrature Debout

2

22,2

7

77,8

9100

 

Source : Enquête sur terrain

Ce tableau nous montre qu'à la Magistrature Assise, deux Magistrats soit 25% reconnaissentque le droit positif burundais permet une prévention efficace de l'infraction d'enrichissement illicite alors que sixautressoit 75% n'acceptent pas que le droit positif burundais permet une prévention efficace de l'infraction d'enrichissement illicite.

De même, à la Magistrature Debout, les résultats sont proches. En effet, deux de leurs Magistrats, soit 22,2%, acceptent l'efficacité du droit positif burundais dans la prévention de l'infraction d'enrichissement illicite.

Toutefois, septautres Magistrats soit 77,8% rejettent cette efficacité de prévention de l'infraction d'enrichissement illicite en droit positif burundais.

76

Tableau 11 :Réponse à la Question de savoir s'il est possible de prévenir l'Enrichissement Illicite

Réponses Enquêtés

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

%

Magistrature Assise

8

100

0

0

8100

 

Magistrature Debout

8

88,9

1

11,1

9100

 

Source : Enquête sur terrain

A l'analyse de ce tableau, nous constatons que tous les enquêtés de la Magistrature Assise reconnaissent qu'il est possible de prévenir l'enrichissement illicite soit 100%.

Quant à la Magistrature Debout, un seul Magistrat parmi les enquêtés constate l'impossibilité de prévenir l'enrichissement illicite soit 11,1%alors que huit autres Magistrats soit 88,9% confirment qu'il est possible de prévenir l'enrichissementillicite.

Tableau 12 :Réponse à la Question de savoir s'il existe d'autres Organespublics qui interviennent dans la lutte contrel'EnrichissementIllicite

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

9

100

0

0

9100

 

Magistrature Debout

6

66,6

3

33,4

9100

 

Source : Enquête sur terrain

77

A travers ce tableau, nous remarquonsque tous les neuf fonctionnaires, soit 100%,à

qui nous avons soumis le questionnaire reconnaissent qu'il existe d'autres organes publics qui interviennent dans la lutte contre l'enrichissementillicite.

Quant aux membres des Organisations de la Société Civile six sur neuf membres, soit 66,6%, acceptent l'existence d'autres organes publics intervenant dans la lutte contre l'enrichissementillicite.

Toutefois, trois autres de leurs membres, soit 33,4%, nient l'existence d'autres organes publics quiinterviennent dans la lutte contre l'enrichissementillicite.

Tableau 13 :Réponse à la Question de savoir si la Société Civile intervientdansla lutte contrel'Enrichissement Illicite

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Fonctionnaires de l'Etat

9

100

0

0

9100

 

Membres des

8

88,9

1

11,1

9100

 

Organisations de la Société

 
 
 
 
 
 

Civile

 
 
 
 
 
 

Source : Enquête sur terrain

Ce tableau nous montre que neuf sur neuf fonctionnaires enquêtés, soit 100%, reconnaissent l'action de la société civile dans la lutte contre l'enrichissement illicite.

Quant aux membres des Organisations de la Société Civile, un des enquêtés soit 11,1% nie l'action de la société civile dans la lutte contre l'enrichissement illicite. Toutefois, huitautres membres des Organisations de la Société Civile soit 88,9% reconnaissent leur action dans la lutte contre ce fléau économique.

Il ressort des réponses que les enquêtés ont donné à toutes les quatre questions, que les mécanismes de prévention et de répression de l'infraction d'enrichissement illicite existent bel et bien en droit positifburundais. C'est donc par l'affirmative qu'ils ont

78

répondu à notre question de recherche.

Question de Recherche n°3

Q3. Si ces mécanismes existent, sont-ils efficaces ?

Tableau 14 :Réponse à la Question de savoir si les Mécanismes non Juridictionnels de l'Etat permettent une Prévention Efficacedel'Enrichissement Illicite

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

4

50

4

50

8100

 

Magistrature Debout

3

33,3

6

66,7

9100

 

Source : Enquête sur terrain

A la lecture de ce tableau, nous constatons que quatreMagistrats de la Magistrature Assise soit 50% affirment que les mécanismes non juridictionnels de l'Etat permettent une prévention efficace de l'enrichissementillicite alors que quatre autres Magistrats soit 50% des mêmes juridictionnels le nient.

A la Magistrature Debout, trois Magistrats soit 33,3% reconnaissent l'efficacité des mécanismes non juridictionnels dans la prévention de l'enrichissementillicite au moment où six autres Magistrats soit 66,7% travaillant avec les premiers nient cette efficacité des mécanismes non juridictionnels de l'Etat dans la prévention de l'enrichissement illicite.

Tableau 15 :Réponse à la Question de savoir si les Mécanismes non Juridictionnels privés permettent une Prévention Efficace del'Enrichissement Illicite

79

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

2

25

6

75

8100

 

Magistrature Debout

4

44 ,4

5

45,6

9100

 

Source : Enquête sur terrain

A travers ce tableau, nous constatons que deux magistratssur huit, soit 25% de la Magistrature Assise constatent que les mécanismes non juridictionnels privés permettent une prévention efficace de l'enrichissement illicite.

Aux mêmes juridictions, six autres magistrats, soit 75% font remarquer l'inefficacité à la prévention de l'enrichissement illicite suite au manque de moyens humains et matériels.

Quant à la Magistrature Debout, quatre magistrats sur neuf, soit 44 ,4% répondent par l'affirmative tandis que cinq autres, soit 45,6% nient l'efficacitéà la prévention de l'enrichissement illicite.

Les pourcentages semblent être proches au niveau de la Magistrature Debout du fait que les magistrats de cette dernière sont les mieux indiqués à apprécier le travail des mécanismes non juridictionnels privés car la Magistrature Debout reçoit certaines informations de la part desdits mécanismes lors de l'instruction de certains dossiers en rapport avec les infractions à caractère économique.

Tableau16 :Réponse à la Question de savoir si la Méthodologie utilisée par laSociété Civile est Efficace pour la Prévention de l'Infraction

d'Enrichissement Illicite

Réponses

Oui

%

Non

%

Total

Enquêtés

 
 
 
 

Enquêtés%

 

Magistrature Assise

1

12,5

7

87,5

8100

 

80

Magistrature Debout

3

33,3

6

66,7

9100

Fonctionnaires de l'Etat

3

33,3

6

67,7

9 100

Membres des Organisations de la Société Civile

8

88,9

1

11,1

9100

Source : Enquête sur terrain

A la question de savoir si la méthodologie utilisée par la société civile serait efficace pour la prévention de l'infraction d'enrichissement illicite, la majorité des catégories enquêtées ne sont pas d'accord avec la méthodologie utilisée par la société civile.En effet, au niveau de la Magistrature Assise, un seul Magistrat soit 12,5% répond parl'affirmative alors que septautres Magistrats soit 87,5% nient la méthodologie utilisée par la société civile.

Au niveau de la Magistrature Debout, troisMagistrats soit 33,3%apprécient bien cette méthodologie de la société civile au moment où six autres Magistrats travaillant avec eux, soit66,7%,ne sont pas d'accord avec la méthodologie utilisée par la société civile pour une prévention efficace de l'infraction d'enrichissementillicite.

Quant aux fonctionnaires de l'Etat, ils atteignentles pourcentages similaires à ceux trouvés au niveau de la Magistrature Debout, c'est-à-dire 33,3% qui sont d'accord avec la méthodologie de la société civile alors que 66,7% n'apprécient pas cette méthodologie.

Enfin, au niveau des Organisations de la Société Civile, 88,9% trouvent que leur méthodologie permet une prévention efficace de l'infraction d'enrichissement illicite au moment où un de leurs membres soit 11,1% constate que la société civile ne dispose pas de moyens humains et matériels pour prévenir l'infraction d'enrichissement illicite.

Notre question de recherche recueille donc une réponse négative.Les mécanismes existent mais ils sont inefficaces dans l'entendement des enquêtés qui ont répondu à deux questions ci-dessus.

81

S'agissant des questionsouvertes, cellede savoir ce qu'il faut faire pour lutter contre

l'enrichissement illicite, celle relative aux limites à la répression ainsi que celle portant sur la nécessité de réviser la loi, les réponses ont un point de convergence.Toutes font état de trois éléments essentiels : redéfinition de la procédure, réorganisation des mécanismes en place et révision de la loi.

En nous basant sur ces réponses, nous proposerions la révision des dispositions de la loi n°1/12 du 18 avril 2006 portant mesures de prévention et de répression de la corruption et des infractions connexes, pour réellement renforcer la prévention etla répression.Cette révision permettrait de définir clairement la procédure à suivre pour lasaisine des juridictions en matière d'enrichissement illicite.Elle organiserait aussi les mécanismes de suivi et de sanctions sévèresen matière de déclarations du patrimoine.

70

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard