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De la répression de l'infraction d'enrichissement illicite en droit positif burundais

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par Gervais NDIRAKOBUCA
Université Espoir d'Afrique - Licence en droit 2013
  

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CHAPITREV

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

Conclusion Générale

Au cours de ce travail, nous avons exprimé en nos propres termes l'intérêt que nous portons sur le sujet, à savoir, l'infraction d'enrichissement illicite.Nos efforts se sont orientés vers l'établissement de l'état des lieux en ce qui concerne aussi bien la définition de cette infraction que sa répression.Nous avons fait remarquer que même si cette infraction a ététrès clairement définie par les conventions internationales, le législateur burundais n'a pas reflété cette clartédans la loi qui crée cette infraction en droit positif burundais. Elle a été définie de manière floue et incomplète, ce qui rend sa répression inopérante. Le caractère incomplet réside dans le fait que certaines personnes, notamment privées, sont exclus du champ d'application de la loi répressive en droit positif burundais, alors quemême certaines conventions internationales les y incluent de manière logique, à notre avis.

Notre recherche s'est intéressé à la littérature doctrinale qui entoure l'infraction d'enrichissement illicite. Il s'avère que c'est une infraction récente que la doctrine traite le plus souvent dans le cadre de la corruption tout en reconnaissant cependant qu'elle est une infraction autonome.Nous avons démontré ce caractère autonome tout en soulignant son importance par rapports aux autres infractions qui lui sont proches.

C'est l'inapplicabilitéde la loi dans sa rédaction actuelle qui peut justifier seule l'inexistence de la répression de l'infraction d'enrichissement illicite car, au regard des autreséléments de l'état des lieux, le cadre institutionnel existe.En effet, les mécanismes institutionnels publics et privés ont été mis en place pour prévenir et réprimer cette

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infraction.Toutefois, nous avons constaté qu'au niveau des mécanismes institutionnels, précisément ceux dits juridictionnels, il y a lieu d'améliorer.

La tentative de trouver des réponses à nos questions de recherche nous a permis de nous rendre compte de quelques manquements qu'accuse le droit positifburundais en matière de la prévention et de la répression de l'infraction d'enrichissement illicite.Nous ne prétendons pas les avoir relevés tous, d'autreschercheurs pourrons le faire pour nous compléter.

D'après les résultats obtenus de la recherche, nos quatre questions de recherche sont vérifiées.C'est sur cette base que nous aimerions émettre quelques recommandations.

Recommandations

A travers les résultats de notre enquête sur la répression de l'infraction d'enrichissement illicite en droit positif burundais, nous recommandons :

Au Législateur

Mieux définir l'infraction d'enrichissement illicite en se référant aux textes internationaux sur la corruption, surtout la CUAPLC qui étend l'infraction aux personnes privées ;

Etoffer lesdispositions de la loi anticorruption en incluant des clauses relative au gel, à la saisie, à la confiscation et au recouvrement des avoirs acquis par le biais des actes decorruption en général, et de l'enrichissement illicite en particulier ; Prévoir les dispositions de la législation anti-corruption sur la déclaration du patrimoine pour obliger les dépositaires des déclarations de patrimoine de les exploiter pour contrôler, au moins au début et à la fin des mandats ou fonctions des déclarantsafin de comparer et constater s'il y a une augmentation substantielle susceptible d'être d'origine illicite ;

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Mettre en place une loi organique portant mise en application de la Constitution qui prévoit la création de la haute Cour de Justice pour connaitre des infractions de corruption pouvant être commises par les plus hauts dignitaires de la République ; Pour plus de spécialisation des juridictions anti-corruption, créer une section d'appel au sein de la Cour Anti-corruption et laisser les dossiers faisant objet de recours en cassation et en révision à la Cour Suprême ;

Adapter la loi régissant la Cour des Comptespour lui enlever la mission juridictionnelle que la Cour Constitutionnelle lui a déniée.

Au Gouvernement

Sensibiliser les agents publics et mandataires publics afin qu'ils déclarent leur patrimoine au début et à la fin de leurs fonctions ou mandats ;

Prévoir des sanctionsdes agents publics et mandataires publics qui n'ont pas déclaré leurs patrimoines ;

Faire une vulgarisation spéciale de la loi anti-corruption en général et de l'enrichissement illicite en particulier auprès de la population qui en est victime ; Leur doter de moyens matériels et humains suffisants ;

Mettre en place un organe chargé de la gestion des saisies.

Aux Organisations de la Société Civile

Bien définir leurs objectifs en évitant de s'assigner des missions qui sont plutôt du domaine régalien de l'Etat et en se penchant essentiellement sur les missions de sensibilisation, de veille et d'alerte ;

Faire des dénonciations auprès des organes administratifs et juridictionnels compétents ;

Contribuer à la vulgarisation des textes législatifsrelatifs à la préventionet à la répression des infractions àcaractère économique.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci