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La coopération multilatérale en faveur du développement rural: l'exemple de la FAO au Burkina Faso

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par Issa BANCE
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature/Burkina Faso - Diplôme de l'ENAM 2006
  

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Paragraphe I : L'aide au gouvernement

La FAO a aidé le gouvernement burkinabè dans l'adoption en 2003 d'une nouvelle Stratégie de Développement Rural (SDR) à l'horizon 2015 en cohérence avec le CSLP. La vision retenue dans cette stratégie est l'avènement d'un monde rural moins pauvre et jouissant d'une sécurité alimentaire durable. Elle vise également l'accroissement des productions agricoles, pastorales, halieutiques, forestières et fauniques, basé sur l'amélioration de la productivité, l'augmentation des revenus due à une plus grande intégration à l'économie de marché et à une diversification des activités économiques en milieu rural. Enfin, elle prône la modernisation de l'agriculture, la diversification et la spécialisation régionale des productions et la gestion durable des ressources naturelles et des écosystèmes.

Aussi la FAO apporte-t-elle une importante contribution technique à l'élaboration des programmes cadres et des projets financés par le PNUD. Elle intervient de même dans leur mise en oeuvre. Ce furent les cas :

- du développement de la production laitière,

- de l'inventaire des bas-fonds aménageables de l'Ouest et du Sud-ouest du pays,

- de la formulation d'un programme national de fixation des jeunes dans leurs terroirs,

- de l'élaboration d'un plan d'actions et du programme d'investissement du secteur de l'élevage,

- de l'étude pour l'élaboration d'une stratégie nationale de sécurité alimentaire,

- de l'appui à la coordination de la gestion des terroirs,

- de l'aménagement des forêts naturelles,

- de l'assistance pour l'exécution d'actions de production et d'accompagnement dans la province du Namentenga,

- du développement des ressources agropastorales de la province du Namentenga74(*).

Dans le même sens, la coopération de la FAO avec d'autres organisations internationales et des Etats s'est articulée autour de :

- l'appui au développement durable des systèmes de production incluant le riz dans le cadre du PSSA,

- la coopération régionale pour le développement des produits horticoles,

- la lutte contre la trypanosomiase en vue du développement des zones libérées de l'onchocercose,

- l'utilisation conjointe des eaux souterraines et de surface pour l'irrigation,

- l'appui aux organisations paysannes de la province de la Kompienga dans le cadre de la sécurité alimentaire et de la décentralisation,

- l'amélioration de l'environnement politique et institutionnel pour le développement de systèmes de co-gestion en pêche continentale75(*).

Dans cet ordre d'idées, la FAO a apporté son appui au ministère en charge de l'agriculture, à la promotion des cultures de contre-saison susceptibles de pallier le déficit céréalier souvent constaté au niveau du Burkina Faso. Elle a même organisé avec les parlementaires burkinabè une visite de terrain sur les sites à l'intérieur du pays notamment dans les zones qui ont pratiquement adopté les cultures de contre saison76(*). D'autres initiatives ont également été introduites par la FAO et le même ministère sur les bonnes pratiques agricoles ainsi que sur la production biologique.77(*) Ces efforts visent à rendre plus compétitifs les produits agricoles et à attirer par la même occasion les consommateurs locaux. Une étude a même été menée sur le problème de la commercialisation du riz. En effet, le riz produit par exemple au Sourou revient beaucoup plus cher sur les marchés. Pourtant, ce riz est réputé de meilleure qualité que ceux importés d'Asie78(*). Cependant, la qualité est un déterminant essentiel pour la santé des consommateurs.

Pour ce qui concerne la lutte contre la trypanosomiase en vue du développement des zones libérées de l'onchocercose, il a été lancé le 02 juillet 2004 un projet pilote dénommé « Programme de développement socio-économique de la zone transfrontalière Burkina Faso-Ghana libérée de l'onchocercose ». Ce programme vise l'intégration et le développement des communautés de base, la participation des communautés à la définition et à la mise en oeuvre de leur développement. Il a en outre, pour but le renforcement des capacités institutionnelles et humaines locales, l'amélioration de la gestion des ressources naturelles communes et le renforcement des infrastructures. Ce projet initié par la CEDEAO est placé sous la tutelle technique de la FAO. A l'issue d'une année d'exécution dudit projet79(*), il a été relevé l'évolution positive celui-ci dans la lutte contre la pauvreté des communautés bénéficiaires80(*). C'est ainsi que des consultants ont noté la nécessité de l'extension du projet81(*).

Enfin, la FAO dans le cadre sous-régional a mis au point des programmes pour appuyer les pays membres de l'UEMOA et de la CEDEAO à se préparer afin de mieux se placer au niveau du marché mondial. Ainsi, en mars 2005, fut organisé à Tenkodogo un atelier regroupant les parlementaires de la sous-région pour permettre que l'information passe d'abord, ensuite donner l'appui nécessaire pour aider les pays à ajuster les normes afin d'être plus compétitifs.

Le développement rural étant d'abord un problème des populations, celles-ci occupent une place importante dans les interventions de la FAO au Burkina Faso.

* 74 FAO/Burkina Faso, op. cit., p. 3

* 75 FAO/Burkina Faso, op. cit., p. 3

* 76 Marie Noëlle KOYARA, in Sidwaya, n°5303, p. III

* 77 Il s'agit de la réduction maximale de pesticides.

* 78 Marie Noëlle KOYARA, in Sidwaya, n°5303, p.IV

* 79 Un atelier national regroupant des consultants s'est tenu le 28 juillet 2005 à Ouagadougou.

* 80 Aizo TINDANO, représentant du Secrétaire Général du MAHRH au cours de l'atelier, in L'observateur Paalga, n°6445, 29-31 juillet 2005, p.31

* 81 L'observateur Paalga, n°6445, 29-31 juillet 2005, p.31

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