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Approche pluridisciplinaire de l'absentéisme maladie, de l'accidentéisme et de l'externalisation des coûts de santé au travail : Le cas d'une entreprise de la grande distribution en France : CASINO

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par Daniel SANCHIS
Université Paris I - DEA Politiques sociales et société 2006
  

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b) Une place importante dans l'économie

Le commerce occupe, aujourd'hui, une place importante dans l'économie par son rôle d'intermédiaire entre la production et la consommation. Il représente environ 10% du PIB en France et 14% de l'effectif salarié (INSEE-Références, 2006, p.9).

Les entreprises de la grande distribution, en particulier dans les grandes et moyennes surfaces alimentaires (hyper et supermarchés), en ayant atteint des tailles souvent comparables à celles des plus grandes entreprises de l'industrie, jouent un rôle déterminant dans les marchés financiers. En effet, Ces entreprises mobilisent des capitaux importants par le biais du crédit fournisseur, ce qui leur permet de disposer d'une trésorerie excédentaire à placer sur les marchés financiers, source d'une forte rentabilité externe à leur activité principale. Le marché financier des valeurs mobilières en 2003 porte sur 19 sociétés cotées qui emploient environ 800.000 salariés et dont le chiffre d'affaires représente 43% du commerce de détail27. La période de reflux de la croissance économique (1999-2003) a été très nettement amplifiée par les marchés financiers. En début de période, surfant sur la vague spéculative de la « net économie », ces groupes ont été largement survalorisés. En 1999, leur valorisation boursière dépassait un an de chiffre d'affaires, alors qu'en 2003 ils n'en « valaient plus que le tiers, détruisant ainsi 56 milliards d'euros pendant cette période. Cela ne les a pas empêché de réaliser des profits importants (18,6 milliards d'euros) dont 70 % ont été versés aux actionnaires, ce qui représente environ 3300 € par an et par salarié.

Cette puissance a bouleversé les rapports production distribution donnant, ainsi, à ce secteur une position souvent dominante qui leur a permis d'imposer des conditions draconiennes aux producteurs et, en particulier, aux plus petits d'entre eux. On peut, ainsi, mettre en évidence un quasi doublement de la part

25 C'est le fabriquant de caisses enregistreuses NCR à Dayton, qui s'est attaché les services de Bernard TRUJILLO pour développer des séminaires visant à instaurer le libre-service dans la distribution. Les dirigeants des futures entreprises françaises de la grande distribution ont suivi ces séminaires.

26 La législation a évolué en interdisant la vente à perte avec la loi 96-588 du 01 Juillet 1996, dite Loi Galland ou Loi sur la loyauté et l'équilibre des relations commerciales

27 Hors commerce automobile et divers

des services facturés28 aux industriels (de 2,8% à 5,0%) entre 1997 et 2004 (Comptes Commerciaux de la Nation), sans que le consommateur ne trouve dans l'offre de la grande distribution une répercussion ni dans les prix (la marge commerciale n'a baissée que de 0,3 points pendant la période), ni dans les services proposés.

Le secteur a enregistré des bouleversements profonds depuis le rattrapage de son retard technologique sur l'industrie. Grâce à un vaste processus de refonte de ses systèmes d'information et de gestion pour gagner en productivité dans la guerre des prix et de la concurrence.

Ce processus se déroule dans un contexte où les stratégies des groupes dominants tendent à se rapprocher par les politiques « marketing », les services et les compétences dans des marchés qui tirent de plus en plus les prix vers le bas. Face aux enjeux de compétitivité, de nouveaux concepts associés aux innovations technologiques tentent de déplacer les enjeux concurrentiels sur d'autres terrains où peuvent être exploités de nouveaux gisements de productivité.

Parmi ces concepts, la fidélisation du client devient un enjeu essentiel avec l'émergence des premiers prix conjuguée à l'atonie de la consommation qui ont fortement influé sur le comportement des consommateurs devenus plus rationnels et exigeants, plus prudents et disciplinés dans leurs actes d'achat.

L'utilisation de systèmes d'information plus puissants et innovants semble constituer la clé de voûte du succès des politiques commerciales. Cette recherche est constamment motivée par l'optimisation des gains de productivité pour gagner en compétitivité. C'est le rôle assigné, aujourd'hui, aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Il est évident que face aux phénomènes de saturation des marchés, de banalisation des produits et des technologies, face aux évolutions sociodémographiques, des modes de vie et des comportements culturels, la grande distribution cherche à développer de nouveaux pôles de croissance pour préserver ou accroître ses marges ou ses parts de marché.

Les métiers traditionnels du commerce ne disparaissent pas pour autant parce que les entreprises continueront toujours à acheter, vendre, exposer, encaisser, livrer, mais sous des formes nouvelles, souvent plus personnalisées, et plus adaptées aux besoins et aux attentes de la clientèle mais également aux impératifs de rentabilité.

Ces nouvelles formes sont largement favorisées par les innovations technologiques (achats sans passer directement à l'encaissement, gestion unitaire en temps réel, ventes à distance, etc.) illustrées notamment par le commerce électronique, la domotique, etc. Ces nouvelles politiques de l'emploi et de gestion de la force de travail s'appuient sur le développement de la polyvalence29, de la polycompétence30, de la flexibilisation des organisations du

28 Commissions de référencement, remises arrière, etc.

29 On peut définir la polyvalence au sens général, comme la capacité à exécuter différentes tâches ou à occuper plusieurs fonctions. Elle exprime aussi la qualité d'une personne qui a des capacités diverses pour exercer des activités ou des métiers différents.

30 La polycompétence est une expression relativement récente dans le vocabulaire des organisations qui désigne
l'ensemble des savoirs et des connaissances dont dispose un opérateur pour assurer les tâches de postes distincts de

travail et de la dérégulation des horaires de travail favorisant, ainsi, une véritable recomposition du rapport salarial et, par conséquent, des rapports sociaux.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand