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La politique étrangère des Etats-Unis au Venezuela, la période Chavez (1999- 2007)

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par Anonyme
Université Panthéon-Assas paris II - Master 1 Science Politique 2006
  

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3) Le problème du rapprochement avec des pays tels que Cuba et l'Iran.

Si les Etats-Unis s'inquiètent des dérives autoritaires du régime politique vénézuélien, il n'en reste pas moins qu'ils s'inquiètent également des liens que peut tisser Hugo Chavez sur le plan international. En condamnant l'intervention américaine en Afghanistan en 2001, Hugo Chavez s'est en effet rapidement imposé comme l'un des principaux protagonistes de l'anti-américanisme. Par là même, le président vénézuélien s'est progressivement rapproché des pays ou des dirigeants qui manifestent une indépendance certaine à l'égard des Etats-Unis. Ainsi, la parenté idéologique entre Hugo Chavez et Fidel Castro est notoire. Hugo Chavez, depuis qu'il dirige le Venezuela, met en effet en oeuvre une politique amicale envers Cuba. Plus étonnant, le rapprochement de l'Iran et du Venezuela semble être une réalité depuis 2006, c'est-à-dire depuis que Chavez soutient le programme nucléaire de l'Iran. Ainsi, dès la réélection de Chavez - avec 61 % des suffrages - le 3 décembre 2006, le dirigeant iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est empressé de féliciter Hugo Chavez, considérant ce résultat comme un signe « d'indépendance » de la région contre « l'attitude arrogante des Etats-Unis »8(*). Le président vénézuélien a également reçu les congratulations des Frères musulmans d'Egypte, qui ont vu en lui un « soutien à la cause de la nation arabe et des musulmans ». En effet, Chavez a condamné en 2006 les attaques israéliennes contre le Liban. De la même manière, le déplacement qu'a effectué Mahmoud Ahmadinejad au Venezuela au début de l'année 2007 met en lumière l'union de Caracas et de Téhéran contre Washington9(*). En d'autres termes, le Venezuela et l'Iran apparaissent comme deux pays qui revendiquent une totale indépendance à l'égard des Etats-Unis et qui fustigent l'« impérialisme » de ce pays.

Ainsi, il semble patent que le Venezuela se rapproche insensiblement de pays appartenant à « l'axe du mal »10(*) défini par le président des Etats-Unis au début de l'année 2002. Cet « axe du mal » englobe la Corée du Nord, l'Irak ainsi que l'Iran. Dès lors, il semble difficilement acceptable pour Washington que Chavez tisse des liens avec des pays tels que l'Iran. Au nom de la défense de la démocratie, les Etats-Unis tendent régulièrement la main au Venezuela pour l'inviter à modérer son comportement sur le plan international. Par conséquent, le Venezuela fait l'objet d'une surveillance accrue de la part des Etats-Unis, qui ont par ailleurs mis en oeuvre une stratégie d'isolement à son endroit, que ce soit sur le plan régional ou international.

* 8 Le Figaro, 5 décembre 2006.

* 9 Le Figaro, 15 janvier 2007.

* 10 George W. Bush, discours sur l'état de l'Union, 2002.

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