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La mise en oeuvre de la solidarité internationale dans la gestion des catastrophes par le cameroun

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par Apollin KOAGNE ZOUAPET
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) - Master en Relations Internationales, option Contentieux International 2009
  

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CONCLUSION GENERALE

Selon le rapport 2000 de la FICR68, au cours des années 90 les catastrophes naturelles et technologiques ont touché en moyenne quelques cent quatre vingt seize millions d'individus par jour et plus de six cent milliards de dollars de pertes économiques. Ce qui correspond approximativement à 19.6 millions de personnes sinistrées l'an et près de quatre cent cinquante mille milliards de francs de dégâts, soit le tiers des richesses créées en 1998 par tous les pays à faible revenu du monde hormis la Chine. C'est conscient de l'impact des catastrophes sur les hommes et le développement que du premier sommet de la terre à Rio de Janeiro en 1992 à la Conférence internationale sur la prévention des catastrophes naturelles à Kobe au Japon en passant par la troisième conférence de l'ONU sur le climat à Kyoto en 1997 et le sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg en 2002, la prévention des catastrophes et la gestion de leurs effets ont été au coeur des travaux de la communauté internationale qui a organisé des conférences et conclu de nombreux accords sur la problématique des catastrophes.

Comme nous avons pu l'observé, les Etats pour faire face au coût humain et social des catastrophes n'ont pas hésité à adopter des instruments internationaux consacrant une solidarité internationale. Toutefois, entre le souci de protéger efficacement les peuples contre les calamités et la sauvegarde de la souveraineté, le « droit d'intervention humanitaire » est loin d'être consacré et reste une question politique internationale très controversée. En attendant de voir, conformément au désir de Koffi Annan exprimé en 200069, que la communauté internationale s'entende sur les modalités d'une intervention humanitaire, le moment auquel elle doit avoir lieu et les instances à doter des pouvoirs nécessaires, la solidarité internationale reste encore soumise aux volontés étatiques.

Au demeurant, l'hypothèse de départ d'une véritable communauté internationale basée sur un élément subjectif que constitue la solidarité internationale en dépit des barrières linguistiques, raciales ou culturelles se trouve vérifié dans une large mesure. L'exemple camerounais a permis de découvrir une communauté dans la société internationale capable de se mobiliser au chevet de l'un de ses membres affecté par un évènement dépassant ses capacités de réactions. Deux remarques cependant : d'abord, il existe un véritable risque

68 Cité dans La protection civile au Cameroun Op. Cit. P33

69 Cité par Brice SOCCOL Op. Cit. P33.

d'instrumentalisation à d'autres fins de cette aide d'où le refus de certains Etats de la recevoir ou encore le schéma préférentiel d'une solidarité Nord-Sud. Ensuite une aide dépend des capacités et des moyens de chaque acteur. C'est pourquoi elle est principalement orientée du Nord vers le Sud même si les pays en voie de développement en dépit des difficultés conjoncturelles liées à leur économie ou structurelles liées aux rapports sur la scène internationale s'évertuent à apporter leur contribution à cette solidarité internationale dont ils sont par ailleurs le terrain propice d'expérimentation. La vérification du postulat de départ s'explique sans nul doute par une mondialisation de la société internationale entraînant une mondialisation de la catastrophe et de ses conséquences.

Somme toute, les faits observés et les conclusions obtenues à partir de l'exemple du Cameroun sont dans une grande majorité généralisables à l'ensemble des pays en voie de développement de l'Afrique subsaharienne où s'illustre le plus cette solidarité internationale. On note toutefois l'absence d'une véritable coopération dans le domaine de la gestion des catastrophes entre les pays du Sud par la mise sur pied par exemple de politiques et programmes communs de prévention et de gestion des catastrophes. Tout comme il faut relever pour le regretter l' <<indifférence>> apparente du Cameroun et des pays du Sud pour les sinistres frappant les peuples loin de leurs frontières car comme l'a affirmé François MITTERAND, << Parce qu'elle est celle de chaque homme, la souffrance relève de l'universel >>70.

70 Allocution lors du transfert des cendres de René CASSIN au Panthéon le 05 Octobre 1987.

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