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L'agrobusiness: la clé de la convergence du taux de pression fiscale du Burkina Faso vers la norme communautaire

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par Evariste CONSIMBO
ENAREF - Inspecteur des Impôts 2012
  

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b. Mode de détermination de la pression fiscale

Tel qu'il ressort de la définition, le taux de pression fiscale est le rapport de deux agrégats macroéconomiques : les prélèvements fiscaux et le PIB. Que recouvrent donc les notions de prélèvements fiscaux et de PIB ? La réponse à cette question permettra d'analyser la fiabilité de la pression fiscale par rapport à la réalité économique.

Ø Les prélèvements fiscaux

Il s'agit essentiellement des recettes fiscales. Dans la directive n°04/98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998 portant nomenclature budgétaire de l'Etat, « les recettes fiscales sont constituées des paiements sans contrepartie et non remboursables, effectués au profit des administrations. Elles comprennent également les droits et frais perçus par les administrations n'ayant aucune commune mesure avec le coût ou l'ampleur du service fourni au payeur ». Il s'agit techniquement des impôts stricto sensu et des taxes.

Or, les critères qui permettent de dessiner la sphère des prélèvements fiscaux sont ambigus et litigieux. En effet, si l'on se réfère par exemple à la Loi n°042-98-AN du 06 Août 1998 portant organisation et fonctionnement des collectivités locales, il apparaît que beaucoup de recettes de l'exploitation des services et certaines recettes du domaine se distinguent difficilement des impôts et taxes. Il en est ainsi de la taxe d'abattage, de la redevance de balayage et d'enlèvement des ordures, des droits de place dans les marchés, les foires et le parc à bestiaux, des redevances pour occupations du domaine communal, ...

En outre, dans la nomenclature budgétaire de l'Etat, des droits et frais administratifs (recettes de services) figurent dans la rubrique des recettes non fiscales alors même qu'il est difficile de démontrer que ces versements effectués au profit du budget de l'Etat sont soit des versements volontaires ou que leur montant correspond à la valeur du service rendu. C'est le cas par exemple des tarifs de péage, des droits de chancellerie pour les distinctions honorifiques, des tarifications des prestations sanitaires, des taxes sur les produits soumis au contrôle de la qualité (taxes d'inspection phytosanitaires). Il en est de même des amendes et condamnations pécuniaires qui sont des recettes provenant majoritairement des organes publics de répression.

Ø Le Produit Intérieur Brut

Le PIB est un indicateur économique utilisé pour mesurer la valeur de l'ensemble des biens et services produits sur le territoire d'un pays donné au cours d'une période donnée (en général une année) quelle que soit la nationalité des producteurs. Il peut être déterminé de trois manières : par la production, par les dépenses et par les revenus.

Quelques limites sont reconnues au PIB. L'illustration de l'une d'elle est ce que l'on nomme le standard de l'aspirine : « en augmentant le PIB, nous attrapons des migraines, alors nous produisons de l'aspirine pour soulager les migraines et nous nous félicitons que cette augmentation supplémentaire du PIB a augmenté notre niveau de vie ». Il y a aussi le sophisme de la vitre cassée : « si un pays rétribuait 10% des gens pour détruire des biens, faire des trous dans les routes, et 10% pour réparer, boucher les trous, il aurait le même PIB qu'un pays où ces 20% d'emplois seraient consacrés à améliorer l'espérance de vie en bonne santé ou le niveau d'éducation ».

En somme le PIB ne reflète ni la nature de l'activité, ni l'impact que cette activité peut avoir.

Ø La fiabilité de la pression fiscale

Même si la comparaison entre pays des taux de pression fiscale est d'un usage fréquent, elle est en réalité peu pertinente. En effet, le niveau atteint dans un pays donné par les prélèvements fiscaux constitue plutôt un indicateur de socialisation de certaines dépenses. Les chiffres doivent être nuancés par le fait que les prélèvements fiscaux sont d'un point de vue « trop étroits », en ce sens qu'ils ne correspondent pas à la totalité des recettes publiques.

Or, la distinction entre recettes fiscales et recettes publiques peut être dépourvue de signification économique. La comparaison entre niveaux de recettes publiques serait plus pertinente pour évaluer le poids de la sphère publique dans l'économie.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci