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Le Développement Durable : Source de Pérennité de l'Entreprise ?

( Télécharger le fichier original )
par Maïté Dracon
ISTEC - Ecole de Commerce 2004
  

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ü Inhospitalité du lieu de travail

Stress des managers

Selon une enquête en ligne réalisée par Le Journal du Management, la majorité des managers estiment supporter un niveau de pression élevé dans le cadre de leur travail. (novembre 2003)

Les causes de ce stress sont, aux yeux des lecteurs, principalement de trois natures : les objectifs à respecter (32,3 %), l'ambiance générale de l'entreprise (27,6 %) et le rythme de vie globale (20,2 %). On notera que dans la catégorie "autres", trois causes sont évoquées de façon répétitive : le manque de reconnaissance, le manque d'équité et le style de management.

Face à cette pression, la majorité des lecteurs admettent que les conséquences sont multiples. Largement en tête, s'installent les erreurs commises dans le travail (43,8 %). Le besoin de récupération par des jours de repos (24,9 %) ou les velléités de mobilité interne et externe (21,5 %) apparaissent également comme des effets non négligeables. Enfin, dans la catégorie "autres", de multiples conséquences sont spontanément citées par les participants. On retiendra notamment la baisse de productivité, la démotivation, la déprime, l'agressivité ou encore la perte de sommeil. Autant de maux qui confirment le poids du stress dans l'univers professionnel.

Cette enquête n'a qu'une valeur indicative, mais ce qui est particulièrement intéressant, ce sont les réponses faites spontanément dans la partie « autres ». Il en ressort une mise en cause directe du management (reconnaissance, équité, style de management). Parmi les conséquences, l'impact sur l'entreprise est évident (la baisse de productivité, la démotivation, la déprime ... ne sont pas des conditions idéales pour le bon fonctionnement de l'entreprise).

Le stress n'est pas l'apanage des cadres, chaque maillon de l'entreprise y est plus ou moins soumis, et cela constitue tant un coût pour la collectivité (prise en charge des soins et arrêts de travail) que pour l'entreprise (baisse de la productivité, mauvaise qualité du service, arrêts du travail...)

Harcèlement moral, violences...

Selon le rapport du Bureau international du Travail (BIT), qui représente l'étude la plus approfondie jamais réalisée au niveau mondial sur la violence sur le lieu de travail, celle-ci provient d'un ensemble de causes qui inclut l'individu, le milieu et les conditions de travail, les rapports entre employés, les rapports entre ces derniers et les clients et, enfin, les rapports entre la direction et les employés.

Les différentes études réalisées ces dernières années ont permis d'apporter de nouvelles preuves de l'impact et du préjudice causés par la violence non physique, à laquelle on se réfère souvent sous le terme de violence psychologique et qui englobe le comportement abusif ou tyrannique vis-à-vis d'un subalterne ou d'un pair ainsi que le harcèlement psychologique exercé par le groupe à l'encontre d'un individu (cf. 2 types de violences au travail en Annexe 4). «Le concept de la violence au travail est en train d'évoluer en ce sens que l'on accorde désormais autant d'importance aux comportements psychologiques qu'aux comportements physiques et que l'on reconnaît pleinement la portée des actes de violence secondaires,» explique Vittorio Di Martino, coauteur du rapport du BIT.

La violence sur le lieu de travail a un coût : elle provoque une rupture immédiate et souvent durable dans les relations interpersonnelles, dans l'organisation du travail et dans le milieu de travail pris dans son ensemble, précise le rapport. Les employeurs assument le coût direct du travail perdu et des améliorations sur le plan de la sécurité, mais la violence génère aussi des coûts indirects, tels que la baisse de l'efficacité, de la productivité et de la qualité des produits, la détérioration de l'image de marque de l'entreprise et la diminution de la clientèle. En Allemagne, le coût direct de la violence psychologique dans une entreprise de 1 000 employés a été estimé à 112.000 dollars (équivalent en euros) par an, auxquels viennent s'ajouter 56.000 dollars en coût indirects.

En France, un état des lieux a été dressé par IPSOS en juin 2000. Il montre que 30% des salariés français déclarent subir un harcèlement moral au travail.

Longtemps "tabou", le thème du harcèlement moral sur le lieu de travail est aujourd'hui considéré comme un réel problème, omniprésent au sein du monde de l'entreprise

Selon cette enquête, trois salariés sur dix ont le sentiment d'avoir déjà été l'objet de harcèlement moral sur leur lieu de travail, c'est à dire d'avoir été l'objet de conduites abusives, qui se sont manifestées notamment par des comportements, des paroles, des actes, des gestes ou des écrits répétés, pouvant porter atteinte à leur personnalité, à leur dignité ou à leur intégrité physique et psychologique, mettant en péril leur emploi ou dégradant le climat social. Par ailleurs, plus du tiers des salariés français (37%) disent avoir été témoin du harcèlement moral d'un collègue. Pour une forte majorité d'entre eux, les brimades sont multiples, répétées et systématiques.

Ce phénomène est donc assez répandu et constitue un méfait pour tous les acteurs de la société. L'entreprise elle-même est une des plus grandes victimes à long terme car ces violences entraînent une rupture de la nécessaire confiance des salariés en leur entreprise.

Dans le contexte actuel de crise économique, lié particulièrement à une crise de l'emploi, le climat social est tendu. Traditionnellement reprochée à l'Etat, la mauvaise conjoncture commence à être attribuée par l'opinion publique à l'irresponsabilité des entreprises en matière sociale.

Pour récapituler, 30% des richesses naturelles de la planète ont disparu en 25 ans ; chaque jour, nos voitures, nos usines, nos maisons consomment une quantité d'énergie que la planète a mis 10 000 jours à créer ; chaque année, une surface de forêts équivalente à la moitié de l'Italie et une surface de terres arables égale à la totalité des champs de blé en Australie disparaissent de la surface du globe ; sur six milliards de personnes, un milliard est sans emploi et un autre milliard vit dans une extrême pauvreté (sources : rapport "Planète Vivante" du WWF et "The Ecology of Commerce" de P. Hawken).

La grogne sociale se fait de plus en plus pressante. Beaucoup de citoyens prennent conscience de tous les problèmes développés plus haut, et leur « envie d'agir » se fait de plus en plus impérieuse (cf. chanson en Annexe 5)

Au-delà de la menace de l'espèce humaine, le déclin des écosystèmes et les problèmes sociaux concernent toutes les entreprises de tous les secteurs économiques. En effet, elles fondent leur activité sur la consommation de ressources dont elles ont souvent pris l'habitude de considérer qu'elles étaient inépuisables alors que certaines sont d'ores et déjà quasi épuisées. Quant à un mauvais contexte social, en interne, il peut freiner le développement de l'entreprise, et à l'externe, lui interdire des débouchés.

Pour inverser cette tendance et passer à un développement durable, l'action de tous (entreprises, collectivités locales et citoyens) à tous les niveaux (international, national et local) est nécessaire.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore