2. Le DD : une nouvelle chance pour l'avenir
2.1.
Définitions : DD et termes associés
Le Développement Durable
Le développement durable (anglais : sustainable
development) est un concept relativement récent (cf. historique en
Annexe 6). Contrairement à ce que l'on croit généralement,
il ne se limite pas à une prise de conscience écologique, mais
vise à instaurer un meilleur équilibre entre les dimensions
économique, sociale et environnementale.
En 1987, la Commission mondiale sur l'environnement et le
développement - également connue sous le nom de Commission
Brundtland - a donné du développement durable la
définition suivante:
« Un développement qui permette aux
générations présentes de satisfaire leurs besoins sans
remettre en cause la capacité des générations futures
à satisfaire les leurs »
Depuis lors, la notion de développement durable (ou de
durabilité) est devenue synonyme de recherche d'un nouvel
équilibre entre développement et rentabilité
économique, équité sociale et
respect de l'environnement, le tout dans une dynamique
de progrès.
Les Profits
Le Progrès
La Planète
Les Personnes
La double ambition du développement durable est de
faire de la rentabilité économique un moyen de
développement au service des personnes et remédier aux
déséquilibres générés par nos modes de
consommation.
Une activité est dite «durable» si elle peut
se prolonger ou se répéter sur le long terme. Ceci implique que
le capital de ressources qui l'alimente ne soit ni épuisé, ni
dégradé de manière irréversible.
Concrètement, le développement durable pose la
nécessité de maintenir ou d'améliorer la qualité de
l'environnement naturel, d'assurer la pérennité des ressources,
de réduire les différences de niveau de vie des populations dans
le monde, de favoriser l'autosuffisance des communautés, et de permettre
le transfert des connaissances ou des richesses (y compris les richesses
naturelles) d'une génération à l'autre. Le tout, en
favorisant le dialogue et la participation des populations aux décisions
qui les concernent.
Il implique aussi la participation de tous les acteurs
à la prospérité économique. Les entreprises peuvent
oeuvrer en ce sens en promouvant le rôle de la femme, en facilitant
l'accès au monde du travail pour les jeunes, en favorisant
l'intégration des personnes handicapées et en encourageant la
diversité au sein de leur personnel.
La Responsabilité Sociale et Environnementale des
entreprises
La notion de Responsabilité Sociale des Entreprises
(RSE) est liée à l'application aux entreprises du concept
de développement durable. La RSE (CSR, Corporate Social
Responsability , en anglais, `social' est un terme plus large que l'on traduit
souvent par « sociétal ») signifie qu'une entreprise
doit non seulement se soucier de sa rentabilité et de sa croissance,
mais aussi de ses impacts environnementaux et sociaux. Elle doit aussi
être plus attentive aux préoccupations de ses parties prenantes
("stakeholders").
les Parties prenantes
Une entreprise ayant une politique de RSE tient compte de
l'ensemble de ses partenaires économiques et sociaux. Les
salariés, les clients et fournisseurs, mais aussi les organisations non
gouvernementales (ONG) ou les collectivités locales et les riverains ont
un intérêt plus ou moins direct dans la vie de l'entreprise dont
ils constituent les parties prenantes ou stakeholders, en anglais (cf. Annexe
7). Les actionnaires (shareholders, en anglais) sont un type particulier de
partie prenante puisqu'ils sont directement intéressés par les
résultats économiques de l'entreprise. Quant aux
générations futures, elles trouveront leur intérêt
dans la politique à long terme de l'entreprise.
La citoyenneté d'entreprise
Le principe fondateur de la citoyenneté d'entreprise
est que, pour développer une activité économique
durablement prospère, l'entreprise doit placer son activité dans
une spirale vertueuse où l'entreprise se fait du bien en faisant du bien
autour d'elle, à l'ensemble de ses publics.
Cependant le terme d'entreprise "citoyenne" peut aujourd'hui
sembler un peu galvaudé car il renvoie à une
réalité large et différente selon celui qui
l'emploie : il désigne ainsi parfois des initiatives de
type fondation ou mécénat, par définition
extérieures à l'activité de l'entreprise, et
d'autres fois une manifestation de l'intégration des principes du
développement durable, car l'entreprise fonctionne et interagit
quotidiennement avec ses environnements.
Le commerce éthique
Il consiste à pousser les entreprises de la grande
distribution à introduire (pour un nombre croissant de produits) des
critères d'amélioration tenant compte des conditions de travail
des producteurs et à assurant une garantie d'équité
sociale aux consommateurs.
Il ne s'agit pas de modifier l'ensemble du
fonctionnement de l'entreprise mais de la pousser à modifier certaines
pratiques concernant des produits particuliers.
Cette approche est celle du collectif de l'éthique sur
l'étiquette qui travaille particulièrement sur les
vêtements, les chaussures et le matériel scolaire. Ce collectif a
élaboré un code de conduite qui fait référence aux
principales conventions élaborées par l'Organisation
Internationale du Travail (OIT).
Ces conventions définissent les normes sociales
minimales dont doivent bénéficier tous les travailleurs. Pour
cela, les acteurs du commerce éthique réfléchissent
à la mise en place d'un "label social" qui garantirait les conditions de
fabrication des produits. Le code de conduite constitue une garantie pour les
consommateurs qui cherchent de plus en plus à acheter des produits
fabriqués dans des conditions socialement convenables.
Commerce équitable
Né dans les années 60, le mouvement du commerce
équitable est le fruit d'une volonté : établir des
rapports commerciaux égaux entre les différents acteurs du
commerce mondial, en permettant aux petits producteurs de vivre dignement de
leur travail. Aujourd'hui, le commerce équitable contribue au revenu de
5 millions de personne à travers le monde*.
Les labels de commerce équitable servent à
insérer dans le système classique des produits importés
selon les critères du commerce équitable à travers des
filières particulières et labellisées.
En passant par la grande distribution l'objectif est, d'une
part, de toucher un maximum de consommateurs et par conséquent de
soutenir le développement de producteurs et d'autre part de participer
à changer le système de l'intérieur.
En France, une seule organisation est engagée dans
cette démarche. Il s'agit de l'association Max Havelaar qui promeut le
label du même nom.
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