ü Les
indices boursiers
Le premier indice composé des valeurs cotées les
mieux notées sur un plan social et environnemental, a été
lancé aux Etats-Unis, au début des années 90, par le
cabinet KLD. Depuis, les principales agences de notation ont construit le leur,
souvent en partenariat avec les indices boursiers classiques.
Aujourd'hui, on compte au moins 8 indices, dits
«éthiques» aux Etats-Unis*. Ils sont plus ou moins
utilisés et connus de la communauté financière. La
composition de chacun d'entre eux est liée à la
méthodologie de l'agence qui en est à l'origine. Ils n'appliquent
donc pas les mêmes critères de sélection d'où la
difficulté de les comparer entre eux.
En France, selon Novethic, les 60 fonds dits socialement
responsables recensés représentaient, fin octobre 2002, 1,038
milliards d'euros d'encours, soit environ 1 % des OPCVM-actions. Le total de
l'actif des investissements socialement responsables (ISR) a avoisiné,
en Europe, 34 milliards d'euros en 2000. Aux Etats-Unis, « l'activisme
actionnarial », pratique consistant à utiliser les droits de
vote liés à la détention d'actions pour proposer des
orientations aux assemblées générales, a été
la clef de voûte de l'investissement socialement responsable.
Effet induit de cet activisme, les 200 fonds éthiques
(fonds de pension, fondations, organisations religieuses et institutions
financières de développement communautaire) sont passés de
1 185 milliards de $ en 1997 à 2 160 milliards de $ aujourd'hui,
soit environ 13 % des actifs gérés professionnellement.
En France, avec plus d'une douzaine de fonds
éthiques nouveaux créés en un an, l'offre se diversifie de
plus en plus (Cf. Tableau en Annexe 9). Mais, sur les dix plus
importants fonds socialement responsables dans le monde, on ne compte,
cependant, pas d'investisseur français.
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