WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le Développement Durable : Source de Pérennité de l'Entreprise ?

( Télécharger le fichier original )
par Maïté Dracon
ISTEC - Ecole de Commerce 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4. La Responsabilité Sociale et Environnementale : un avantage financier

4.1. La réduction des coûts

4.1.1. Les économies en matière d'achat et de consommation

Il s'agit d'appliquer une gestion de « bon père de famille ». En effet, Thierry Vincent a constaté dans les entreprises qu'il a suivies que « dès qu'une entreprise commence à suivre sa consommation (d'eau et d'énergie par exemple), elle baisse ».

Ceci est confirmé par Nature & Découvertes où les compteurs d'eau sont relevés une foi par mois, surtout dans les entrepôts (le nettoyage consomme beaucoup quand il n'est pas surveillé).

L'eau coûte de plus en plus cher et son prix augmentera encore à l'avenir. Le captage, le traitement et la distribution d'eau potable ainsi que le transport et le traitement des eaux usées dans les stations d'épuration consomment beaucoup d'énergie et nécessitent de nombreuses infrastructures. Une gestion plus rationnelle de l'eau permet donc à l'entreprise de réaliser des économies intéressantes.

C'est aussi vrai pour l'énergie, les fournitures, matières premières...

La bonne maintenance des équipements, l'analyse des pertes éventuelles au cours du process, les économies d'énergie, permettent une réduction des consommations.

On retiendra que tout ce qui n'est pas consommé ne doit ni être payé, ni être traité.

En ce qui concerne les achats, outre le coût d'achat, il faut également tenir compte de tous les coûts liés au produit au cours de son cycle de vie:

ü Coûts directs d'exploitation (énergie, consommation en eau et autres substances)

ü Coûts indirects (achat de matériel supplémentaire de dépollution ou de sécurité en fonction de nouvelles lois environnementales)

ü Coûts administratifs (achat de substances dangereuses nécessitant des contrôles et des dispositions spéciales (transport et stockage)

ü Coûts d'investissement supplémentaire dans le futur pour faire des modifications nécessitant des économies d'énergie, de consommation d'eau

ü Recyclabilité

ü Coûts d'élimination (ex.: intégration du coût d'élimination des déchets ou reprise des emballages par les fournisseurs dans les critères d'achat)

ü Ecolabels.

Quand on considère le coût global, un produit qui semble peu bon marché peut se révéler être, au final, plus coûteux qu'un autre qui aurait intégré en amont les contraintes écologiques et sociales.

4.1.2. Les économies en matière de taxes

Les taxes peuvent, dans une certaine mesure, être considérées comme "le prix de la consommation d'environnement". Elles s'appliquent aux rejets de polluants dans l'air, l'eau et le sol, ainsi qu'aux émissions sonores. Pollueurs et consommateurs sont tenus de payer à la collectivité la valeur de la ressource qu'ils détruisent. Les redevances peuvent avoir un aspect dissuasif en modifiant les prix relatifs des produits polluants tels que les combustibles, les engrais, les pesticides, les batteries, etc. Elles ont aussi un pouvoir redistributif car, la plupart du temps, les recettes sont utilisées pour financer le traitement collectif et la recherche sur les nouvelles techniques de dépollution.

Par exemple, en France, la loi relative à la lutte contre le bruit institue une taxe destinée à couvrir les dépenses d'aide aux riverains des aéroports. Elle est due par les exploitants d'avions et dépend du nombre de décollages.

La Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) regroupe l'ensemble des taxes visant à modifier les comportements dans un sens plus favorable à l'environnement. Elle porte sur un ensemble d'activités polluantes et est collectée par la Direction générale des douanes et des droits indirects. Cette taxe permet non seulement de dégager des ressources suffisantes pour réparer les dommages liés aux activités polluantes des entreprises, mais également de dissuader les pratiques polluantes.

La TGAP vise à faire apparaître le véritable coût de la pollution. Il faut néanmoins ajouter à cette taxe, la taxe sur l'énergie, la taxe Éco-emballages, la taxe sur les produits pétroliers, la redevance à l'Agence de l'eau et la TGAP pour les installations concernées.

En outre, le CNDD va lancer un « chantier d'une réforme fiscale » permettant d'aller vers plus de durabilité dans l'économie française. L'objectif est de « transférer progressivement, d'ici 2014, 10% des recettes fiscales pesant sur le travail (charges sociales et patronales) vers l'environnement » en étendant notamment la TGAP.

Faut-il attendre 2014 pour décider que les taxes sur l'environnement coûtent trop cher à l'entreprise ? Plus tôt les entreprises gèreront leur impact sur l'environnement, plus elles feront d'économies.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon