La démarche d'engagement sur la voie du DD pour
une PME
1. Les étapes générales
Par son ampleur, l'intégration du développement
durable à l'activité quotidienne de l'entreprise ne peut
qu'être progressive. Mais alors, par où entamer cette
démarche ?
1.1. Diagnostic
social et environnemental de l'entreprise
Le diagnostic est la première étape de la
démarche. Il est essentiel pour que le projet de l'entreprise en
matière de développement durable soit cohérent avec sa
réalité quotidienne, pour qu'il soit réalisable, mais
aussi pour qu'il soit suffisamment ambitieux pour être
crédible.
Il consiste le plus souvent en l'étude de tous les
aspects de l'entreprise qui sont sensibles aux problèmes
environnementaux et sociaux.
1.2. Identification
des points prioritaires d'amélioration
L'expérience des entreprises les plus engagées
fait apparaître deux entrées possibles à la démarche
de développement durable, qui peuvent d'ailleurs être
simultanées : tout d'abord, l'entreprise doit, pour assurer la
crédibilité de son propos, s'attacher de manière
prioritaire à réduire ses impacts sociaux ou environnementaux les
plus directs et les plus importants. Souvent, l'entreprise tire de ces
priorités une série limitée d'indicateurs de performance.
Au-delà de ses impacts principaux, l'entreprise gagne aussi à
focaliser son effort sur des actions faciles à mettre en place à
court terme et dont l'effet visiblement positif (en termes d'économies,
de résultats commerciaux, de réputation, de
différenciation, etc.) aura des vertus pédagogiques et dynamiques
au sein de ces équipes.
Ces actions peu coûteuses et dynamisantes sont les
actions de réduction de la consommation des ressources et de gestion des
déchets qui font souvent partie de cette première phase.
De telles économies sont efficaces : tout d'abord,
elles permettent de motiver les équipes grâce
à des actions peu coûteuses et à effet rapidement visible,
et ensuite elles dégagent de quoi financer le passage progressif
à des projets de développement durable plus lourds. Et
souvent, ces actions permettent aussi de commencer à communiquer
la démarche auprès des clients de l'entreprise,
transformant une réduction des coûts en avantage
concurrentiel.
Il convient donc assez rapidement de piloter la
démarche de progrès et de choisir des priorités d'action
tout en s'attachant à développer la connaissance et la
compréhension de dimensions plus complexes, qui ne peuvent être
traitées au départ (les impacts indirects via les achats ou les
sous-traitants par exemple) : pour cela, beaucoup d'entreprises
prévoient l'intégration ultérieure de ces dimensions au
moyen par exemple d'une feuille de route qui définit les étapes
de progrès de l'entreprise sur cinq années au moins. Au fur et
à mesure de sa démarche, l'entreprise peut ainsi aborder les
impacts indirects de son activité.
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