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Le rôle de l'Eglise dans le processus de démocratisation en République Démocratique du Congo (1990-2006) Nécessité et Perspectives

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par Jimmy MUNGALA FETA
Abomey-Calavi/ Chaire Unesco pour les droits de la personne et de la démocratie - Diplôme d'Etudes Appronfondies (DEA) 2009
  

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Section 2 : L'Eglise et les Institutions politiques de transition

La participation de l'Eglise au sein des institutions politiques de transition est un des résultats significatifs de son influence dans l'avancement du processus de démocratisation.

Aussi, face au contexte sociopolitique de l'heure caractérisé par la méfiance, la suspicion et des appréhensions perceptibles au sein du nouvel exécutif de l'Etat, était-il indispensable que la société civile, à laquelle appartient l'Eglise, prenne la mesure de la situation en ne laissant pas la gouvernance politique entre les mains des seuls acteurs politiques en présence au risque de voir s'embraser toute la République, car, comme l'affirmait le Pape Jean-Paul II : c'est « le travail de l'Eglise de rendre les hommes capables de bien construire l'ordre temporel... »75(*).

Du reste, l'histoire nous enseigne qu'en cas de crises majeures, le choix est généralement porté vers les hommes de Dieu capables de rassembler le peuple autour des idéaux fondés sur le bien commun et la dignité humaine. C'est pourquoi, dans le souci de raviver et maintenir la flamme allumée à travers cette volonté de l'Eglise d'aider le peuple à avoir une connaissance nette et claire de la situation et de ses responsabilités, participer au débat touchant aux problèmes politiques de la Nation en vue d'éclairer le temporel par la lumière divine, sera une nécessité.

Par conséquent, évoquer à ce stade la double qualité de prince de l'Eglise et d'homme d'Etat (§1) dont étaient revêtus les hommes de DIEU avant de tenter de situer le bilan de leur gestion dans les Institutions politiques de la Transition (§2) ne serait pas insignifiant.

Paragraphe 1. Double qualité de prélat et d'homme d'Etat

S'il est vrai que l'Eglise n'a pas à s'occuper directement de la gestion du temporel, encore moins de politique pour son propre intérêt parce que sa mission principale est la prise en charge des âmes pour leur salut éternel, il est admis que, dans le cas d'espèce, cette participation s'inscrivait, d'un côté, en tant que religieux et pasteurs à travers le service et le ministère qui leur sont spécifiques (la prière, le témoignage, la charge pastorale, la charité chrétienne,) etc., et de l'autre, en tant que citoyens, aptes à exprimer des justes et opportunes options politiques et l'obéissance aux lois du pays.

Du reste, l'évidence voudrait que soit effectivement dans les évangiles où l'Eglise puise les doctrines capables soit de mettre fin aux tensions, aux conflits, soit de les atténuer, d'où, le fondement de la mission évangélique (A) qui l'a conduite en missionnaire politique à assumer la direction des Institutions politiques de transition (B).

A. Mission évangélique

De par cet engagement qui rentrait dans sa mission évangélique, la présence de l'Eglise consistait à aider les laïcs à s'acquitter fidèlement de leur mission, celle de renouveler le temporel conformément aux exigences de la parole de DIEU, qui est orientée vers le bien et la foi. Aussi, s'était-elle investie en vue d'éclairer par l'esprit de DIEU les problèmes du peuple, de former les personnes capables de bien orienter la politique, de faire des choix justes et pratiques selon les valeurs d'humanisme, de respect et de la dignité de la personne humaine.

De plus, cette présence des princes de l'Eglise fut perçue par la population comme une force de progrès, gage de transparence même dans le domaine sociopolitique. En RD Congo, la mission évangélique vise également à étendre et à perpétuer une confession. Chaque confession a ses fidèles qui ont une identité propre. En d'autres termes, les fidèles ne sont pas des chrétiens tout court, mais, chrétiens catholiques-romains, chrétiens orthodoxes, chrétiens protestants méthodistes, chrétiens protestants baptistes, chrétiens protestants luthériens, chrétiens protestants anglicans, chrétiens protestants adventistes du 7ème jour, chrétiens protestants disciples du Christ, chrétiens protestants évangélistes, chrétiens protestants réformés... Et, toute la pédagogie de la mission évangélique est orientée par ce clivage identitaire et culturel, mais ce qui importe, c'est le chemin de libération et de communion qui s'ouvre pour la cause commune qu'est le salut de la RD Congo à travers l'évangile de la bonne nouvelle. La casquette de missionnaire politique apparait clairement dans la répartition des responsabilités au sein des Institutions d'appui à la démocratie.

* 75 Robert MINANI (s.j), Existe-t-il une doctrine sociopolitique de l'Eglise, Editions CEPAS, Kinshasa, 2000, p.17

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