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Les conflits de lois dans le droit uniformisé de l'espace OHADA

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par Abdoulaye DIALLO
Université Gaston Berger de Saint-Louis  - DEA 2009
  

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Conclusion

En définitive, l'espace juridique OHADA offre l'assurance d'un environnement propice aux affaires. Cette assurance est due à la conformité des textes applicables aux relations d'affaires. En effet, par un droit moderne et modernisé, l'OHADA a entendu faire du droit des affaires, sur l'ensemble du territoire de ses Etats membres, un droit unique. Mais, cette unification du droit n'est pas seulement l'oeuvre de l'OHADA. Au sein de ce même espace, existent d'autres organisations d'intégration économique qui poursuivent les mêmes objectifs. Toutefois, cette pluralité institutionnelle au sein d'un même espace entretient de façon durable une hétérogénéité des normes émises. Elle se traduit parfois par des situations conflictuelles entre normes du fait de la convergence des domaines d'action. Cependant, l'articulation entre ces différents systèmes est très complexe eu égard à la nature des relations qu'entretiennent ces derniers.

Ainsi, les conflits de lois au sein de l'espace juridique OHADA constituent sérieusement un obstacle à la création d'un espace économique favorable aux investissements et aux opérations économiques. A cet effet, l'élimination des incompatibilités entre normes communautaires et les effets qui en découlent, au sein de l'espace OHADA, devait constituer une priorité dans l'action de chaque organisation d'intégration pour garantir l'efficacité du droit communautaire. Cependant, à l'heure actuelle, aucun mécanisme de règlement des différends entre normes communautaires n'a été consacré par les différents actes constitutifs de ces organisations. Malheureusement, ces situations se règlent par des procédés juridico-diplomatiques qui n'offrent aucune garantie d'efficacité pour l'avenir. La récente modification du traité OHADA, intervenue le 17 octobre 2008, aurait pu servir de prétexte pour poser les jalons d'une solution définitive aux conflits entre les normes des autres organisations d'intégration et les dispositions des Actes uniformes.

A défaut, la mise en cohérence des droits communautaires doit se poursuivre par une coopération impliquant nécessairement une volonté politique franche entre les différents acteurs du processus d'intégration. A ce titre, il convient de souligner avec le Pr. Abdallah Cissé que : « le risque potentiel de dislocation du droit uniforme des affaires au niveau africain ne peut être jugulé qu'avec une définition rigoureuse des principes directeurs communs à toutes ces entreprises de communautarisation, de sorte à créer les conditions favorables à une unification substantielle des règles communes ». Ainsi, seule une rationalisation des politiques d'intégration semble à priori être, pour l'instant, la solution face à la problématique des conflits de lois dans l'espace OHADA.

Cependant, la rationalisation des divers organismes d'intégration par l'harmonisation des différentes normes communautaires ne pourrait-elle pas se traduire par la possibilité d'émergence d'une structure chargée de trancher les conflits de compétences entre les différents systèmes en présence. Ainsi, l'on transposera le mécanisme de résolution des conflits de compétences de droit interne au niveau communautaire.

Mais, dans ce cas précis, n'assisterons nous pas à une remise en cause du principe d'autonomie de l'ordre juridique communautaire, voire même de sa cohérence ? Mais encore, faudrait-il que ces réaménagements institutionnel et normatif soient d'un commun accord entre ces différentes organisations communautaires. Ce qui suppose, en d'autres termes, la prise en compte de l'existence des autres organisations d'intégration par chaque institution communautaire.

Toutefois, la solution des conflits de lois appelle à la fois un dynamisme politique et une volonté juridique de la part de tous les acteurs pour donner plus de vivacité à l'intégration économique en cours au sein de l'espace OHADA. Ainsi, compte tenu de leur nature et des difficultés qu'ils soulèvent, c'est seulement au prix de plusieurs concessions réciproques que jaillira un droit cohérent et harmonisé entre organisations d'intégration au grand profit des particuliers.

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