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De la souveraineté permanente de la RDC sur ses richesses et ses ressources naturelles: examen de l'Article 09 de la Constitution du 18/02/2006

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par Guillain Cirhuza Koko
Université catholique de Bukavu - Licence en droit public 2007
  

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2. Hypothèses

La formulation actuelle de l'article 9, al.1er ne contredit ni la loi BAKAJIKA, ni l'article 53 de la loi du 20/07/73, ni méme l'article 34 de l'actuelle constitution, qui consacre le droit à la propriété privée et le réglemente. Elle est la plus complète, la plus exhaustive et appropriée par le fait qu'elle prend en compte tous les compartiments du domaine public foncier, lacustre, fluvial, aérien et maritime. La nature du droit de l'État sort du secteur étroit du droit privé, pour escalader les cimes des prérogatives des puissances publiques.

Le concept de « souveraineté » recadre parfaitement l'étendue et la nature des prérogatives de l'État sur tout son domaine public naturel. En tout cas, mieux que la notion de propriété souvent fustigée pour sa pauvreté, ses lacunes et son absence de prise en compte de la complexité du patrimoine foncier de l'État, qui ne se limite pas qu'au sol et au sous-sol. La propriété est un simple concept de droit privé18, qui ne rend pas compte des aspects propres à l'espace aérien, maritime ou au plateau continental, ~ Ici on ne parle pas techniquement du droit de propriété mais de l'exercice de la souveraineté. Le concept de la «souveraineté permanente» recadre parfaitement l'étendue et la nature des prérogatives de l'Etat sur tout son domaine public naturel, en tout cas, mieux que la notion privatiste de «propriété».

Les modalités d'exercice de la souveraineté permanente par lesquelles la R.D.C. peut recouvrir ses richesses extorquées sont : la nationalisation, la radicalisation, l'expropriation pour cause d'utilité publique,

18 Séverin MUGANGU, op. cit., p.145.

etc. Mais au surplus, comme le principe de la souveraineté permanente relève du jus cogens19, l'État congolais peut attraire en justice tant ses nationaux (près des juridictions internes) que d'autres pays voisins (près la C.I.J.) qui ont violé ce sacré principe et pillés ses ressources naturelles, en vue d'obtenir une réparation adéquate. Et comme il s'est avéré que l'exploitation des ressources naturelles en RDC, est une source de conflit, on songerait également à consolider la paix par la bonne gouvernance, une gestion rationnelle de ses ressources et à une bonne politique de coopération internationale entre la RDC et ses pays voisins qui, sans cesse, convoitent ses richesses.

3. Méthodologie

L'utilisation des méthodes et techniques de recherches répond à une double nécessité, à savoir la collecte et le traitement des données ainsique la rationalisation de procédure, en vue d'atteindre le résultat escompté.

C'est ainsi que dans le cadre du présent travail, nous allons faire usage de la méthode juridique.

La méthode juridique accorde la prépondérance aux textes internationaux et nationaux et son objet normatif dans le cadre de notre investigation. Ainsi, nous avons procédé à une analyse des règles internationales, pour mieux connaître la protection particulière accordée au principe de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles, tel que consacré par cette nouvelle constitution.

La méthode exégétique20 nous permettra d'analyser les textes tant nationaux qu'internationaux pour comprendre l'évolution du régime juridique foncier, des espaces aériens, maritimes, conformément au principe de la souveraineté permanente.

19 Car la résolution 1803, à son alinéa 7, on précise qu'il est conforme aux buts et aux principes de la charte des Nations Unies. Ce qui revient à dire que violer le principe de la souveraineté implique directement violation de la charte de l'ONU.

20 Vóonique VILLIEUX et alii., A la découverte de la recherche et des chercheurs, Paris Dalloz, 2001, p.24.

En outre, nous avons fait la recherche sur la législation congolaise afin de vérifier si les normes résultant des textes internationaux de protection des ressources naturelles ont été intégrées dans le droit interne. Il a donc fallu une démarche quelque peu comparative entre deux ordres juridiques.

La technique documentaire nous a permis de consulter avec intérét, d'une part les textes légaux, les traités internationaux relatifs à notre sujet et d'autre part la doctrine : ouvrages, articles, rapports, et documents ayant trait à notre sujet, pour une recherche des faits significatifs.

Enfin nous avons trouvé, grâce à cette technique, la

jurisprudence nationale aussi bien internationale, qui nous a aidé à répondre à certaines questions tranchées par la Cour Internationale de Justice.

La technique d'interview21 pour sa part, nous a permis de recueillir par entretien certaines données auprès des praticiens du droit. Ces personnes nous ont non seulement permis d'avoir accès à certains dossiers en rapport avec notre travail, mais aussi nous ont fait part des positions soutenues par eux, à ce sujet.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo