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De la souveraineté permanente de la RDC sur ses richesses et ses ressources naturelles: examen de l'Article 09 de la Constitution du 18/02/2006

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par Guillain Cirhuza Koko
Université catholique de Bukavu - Licence en droit public 2007
  

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§ 3. Réglementation d'investissements privées et étrangers

des sociétés transnationales.

La nécessité de contrôler les investissements privés étrangers ne s'est fait sentir que progressivement dans les pays du Tiers Monde. En RDC, l'article 34 de la constitution consacre cette notion.

Dans l'immédiat après-guerre et plus encore lors de la décolonisation, les pays en développement ont d'abord cherché à attirer des capitaux étrangers en prenant des mesures incitatives. En effet durant cette période, l'idéologie dominante était que le manque de capitaux constituait le frein principal, au développement. C'est qu'à l'époque, l'investissement privé étranger était considéré non seulement comme le meilleur pourvoyeur de capitaux, mais encore comme meilleur véhicule de l'esprit d'entreprise et de la technologie. Les pays en développement étaient donc invités à créer un climat favorable aux investissements étrangers en adoptant des réglementations libérales et en prenant des mesures d'encouragement telles que des exonérations fiscales ou des subventions.

Toutefois, un fort courant s'est dégagé très rapidement au sein méme du Tiers Monde dans le sens d'une méfiance de plus en plus profonde à l'égard du capital privé étranger. On en est cependant arrivé peu à peu à une attitude intermédiaire plus raisonnée, faisant prévaloir une vision réaliste des

147 André de LAUBADERE et al., op. cit. p. 311.

148 Ibidem

rapports économiques internationaux sur les présupposés purement idéologiques. La difficulté de contrôler ces capitaux est cependant plus grande qu'on ne le pense. La raison principale en est que la majeure partie des investissements privés étrangers est le fait des sociétés transnationales. Dans cette perspective, les investissements sont surtout constitués des prêts ou des participations au capital des filiales de la part des sociétés mères situées dans les pays industrialisés. Il y a ainsi un déséquilibre entre la rapidité avec laquelle circulent les capitaux et la lenteur qui caractérise les procédures juridiques de contrôle.

C'est pourquoi nous allons traiter d'une part des investissements privés étrangers d'autres part des investissements des sociétés transnationales. Mais avant d'en arriver là, voyons d'abord comment se définie l'investissement.

I. Notion et définition

Les contrôles que les pays en développement entendent mettre en oeuvre se heurtent à la difficulté qu'il y a aujourd'hui à définir l'investissement privé étranger. Le problème est en effet de savoir s'il consiste uniquement en un apport de capitaux entraînant la maîtrise financière de l'entreprise ou s'il doit comprendre aussi des apports complémentaires tels que la technologie, les conseils en marketing ou et les techniques de gestion. Le choix entre ces deux approches n'est pas sans conséquences sur le plan juridique, comme on le verra plus loin.

La plupart de conventions bilatérales d'investissements contiennent à l'heure actuelle une définition extensive de l'investissement, qui se présente souvent sous une forme énumérative.

On peut en donner l'exemple suivant : « Pour l'application de la présente convention :

1. le terme « investissements » désigne les avoirs149 de toute nature et plus particulièrement, mais non exclusivement : 1.les biens meubles et immeubles

149 Bertin GILLES, L'investissement international, P.U.F., Kinshasa, 1975, p. 67.

ainsi que tous les autres droits réels tels que les hypothèques, privilèges ou cautionnements ;

2. Les actions, titres et obligations dans des sociétés ou participations à la propriété de ces sociétés ;

3. Les créances et droits à toutes prestations en vertu d'un contrat qui ont une valeur financière ou économique ;

4. Les droits d'auteur, les droits de propriété industrielle (tels que brevets d'invention, licences, marques déposées, modèles industriels), les procédés techniques, les noms déposés et la clientèle ;

5. Les concessions industrielles et commerciales accordées par la loi ou en vertu d'un contrat, notamment les concessions : les concessions relatives à la prospection, la culture, l'extraction, ou l'exploitation de richesses naturelles, y compris celles qui se situent dans les zones maritimes relevant de la juridiction de l'une des parties » (Convention France - Srilanka du 10/04/1980).

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