WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion locale des marchés public et service public local: le cas communal

( Télécharger le fichier original )
par Ikram El Qaouti
Université Mohammed V des sciences juridiques économiques et sociales , (Maroc) Rabat Agdal - DESA en droit public 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A. Les aspects de la tutelle indirecte :

Les pouvoirs de l'Etat sur le marché public communal sont exercés selon des procédés divers. Outre les pouvoir de contrôler l'opportunité de l'acte, les représentants de l'Etat central détiennent un ensemble de pouvoirs et d'initiatives qui leur sont dévolus par la loi et la réglementaire en vigueur.

1. La composition de la commission d'appels d'offres :

La commission d'appel d'offres est le coeur battant de la procédure de passation des marchés publics, elle assume un rôle déterminant, décisif et très critique. Comme cela a été mentionné en premier chapitre, la composition de cette commission est partagée à égalité entre les représentants des citoyens (le président du conseil communal et le rapporteur du budget) et les représentants de l'Etat (l'autorité administrative locale, notamment le wali, gouverneur et le receveur communal). .

Donc le choix de l'offre qui réponde le mieux et de la meilleure manière au besoin du service public communal est conjointement l'oeuvre ; du ministère de l'intérieur en la personne de l'autorité administrative locale, du ministère des finances en la personne du receveur communal, et des deux élus communaux ; représentants de la population locale.

Il s'agit donc d'un pouvoir partagé entre les autorités centrales et les élus, quoique ce soit une affaire locale par excellence.

L'autorité administrative locale remplit bien évidemment le rôle de veiller sur l'intérêt général de la nation ; ce rôle doit, en principe, être limité à l'accompagnement des autorités décentralisées et le contrôle de l'application de la loi. Faire participer celui-ci à la commission d'appel d'offres en lui attribuant une voix délibérative ; c'est que la loi lui attribue le droit de décider de l'affaire locale, et non pas seulement de veiller sur celle-ci.

Il en est de même pour le receveur communal, certes celui-ci doit veiller sur l'utilisation des deniers publics affectés à la commune, mais cela ne lui donne pas, en principe, le droit de participer à l'élaboration de la décision.

Que ces deux représentants de l'Etat soient investis du pouvoir délibératif au sein de la commission d'appel d'offres, cela peut affecter considérablement la décision, ces agents sont des membres « nommés » ; ils n'ont pas vécu dans la commune, ils ne connaissent pas son quotidien, son passé, ses ressortissant ne les connaissent pas et ils ne les ont pas choisis ; ce sont des agents étrangers qui ne connaissent pas la nature et la relativité du besoin prouvé pour lui apporter la réponse convenable.

2. La composition du jury des concours :

La volonté des autorités centrales de garder un pouvoir suprême sur les marchés publics des collectivités locales parait, et de manière flagrante, dans le cas des marchés sur concours.

Dans la conclusion de ces marchés, la commune n'a même pas un rôle symbolique dans la prise de décision ; celle-ci est étudiée et élaborée par un jury nommé par le ministre de l'intérieur.

Certes, vue la nature du marché sur concours, son attribution nécessite une étude plus approfondie qu'un marché sur appel d'offres, mais cela ne constitue absolument pas un argument valable pour mettre l'élu communal à l'écart, le désinvestir de ses pouvoirs et confier les affaires relevant de ses compétences aux agents centraux.

B. Le cas particulier des communes ayant « statut spécial » :

Le législateur marocain a consacré « un statut particulier » à la commune urbaine de Rabat, et aux neuf (9) communes du Méchouar ; le caractère « spécial » de la conduite des affaires des dites communes, touche aussi au financier, et donc à la contractualisation des achats publics.

1. La commune urbaine de Rabat :

La conclusion des marchés publics la commune urbaine de Rabat relève des pouvoirs de l'autorité administrative locale, l'autorité communale n'a qu'un droit de contreseing, et c'est le wali, gouverneur de la préfecture de la capitale qui agit à la place de cette autorité décentralisée.

La capitale administrative du royaume fonctionne selon un régime spécial ; cette situation est tout à fait compréhensible compte tenu de son importance géopolitique, économique et sociale. Toutefois ce statut spécial qui lui est accordé ne doit pas faire de la gestion de l'affaire locale une décision centrale. D'ailleurs en France, par exemple, quoique Paris fonctionne aussi selon un régime spécial mais c'est le maire qui est compétent pour engager la collectivité décentralisée dans des marchés publics.

2. Les communes du Méchouar :

Le législateur a confié aux communes du Méchouars sièges de Palais Royaux un statut particulier ; toutes les attributions reconnues aux présidents des conseils communaux par la charte communale sont exercées dans les communes par un Pacha assisté d'un adjoint.

Le président du conseil communal n'a ni un droit de contreseing, et bien évidement aucune délégation de pouvoir ne lui est reconnue par la loi. Ceci dit, la contractualisation des marchés publics des communes du Méchouars sont un droit absolu et exclusif que détient le représentant du pouvoir exécutif, à savoir, le pacha ou son adjoint ; à qui, il peut déléguer une partie de ses pouvoirs et qui peut le remplacer en cas d'absence ou d'empêchement.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King