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Une approche du territoire dans l'enseignement scolaire ivoirien : le concept d'identité


par Drissa TRAORE
Université de Paris-CITE - Master 2 en didactique de la géographie 2025
  

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2. Objectifs et hypothèses de recherche

2.1. Objectifs de recherche

Objectif général

-Montrer que le lien entre identité et territoire est faible dans la géographie scolaire ivoirienne.

Objectifs spécifiques

-Montrer que le concept d'identité prend de multiples facettes dans les manuels scolaires ivoiriens.

-Montrer que les élèves ont une meilleure perception du paysage des régions forestières que celle des régions savanicoles ivoiriennes.

2.2. Hypothèses de recherche

Hypothèse générale

-Le lien faible entre identité et territoire dans la géographie scolaire ivoirienne est lié à la volonté politique éducative ivoirienne.

Les autorités éducatives décident d'occulter l'étude de l'identité. Elle est une question socialement vive en Côte d'Ivoire. Pour cela, le territoire n'est pas pris dans toute sa dimension dans la géographie scolaire.

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Hypothèses spécifiques

-Le concept d'identité dans les manuels scolaires a de multiples facettes parce que dans les manuels scolaires l'identité n'est pas que territoriale. Elle est aussi polarisée.

Dans la géographie scolaire bien que le concept d'identité ne soit pas traité officiellement. Les auteurs vont privilégier une idéologie religieuse catholique dans les contenus du manuel d'un côté et d'un autre côté, l'étude de l'économie de la Côte d'Ivoire sera polarisée sur les paysages identitaires et les produits agricoles identitaires de la région du Sud.

- Les élèves ont une meilleure perception des paysages de la région forestière contrairement à la région savanicole de la Côte d'Ivoire à cause de la manière dont le concept d'identité est enseigné dans les manuels scolaires de géographie et des facteurs sociaux.

L'enseignement du concept d'identité fait que les élèves connaissent mieux la région du Sud. Dans les manuels scolaires, l'identité est enseignée à travers le développement des activités économiques du pays. Pourtant dans les manuels, ces activités sont focalisées sur la région forestière. Les paysages identitaires et les produits identitaires agricoles de la région forestière sont plus promus dans les manuels et dans la société ivoirienne.

3. Ma posture de recherche : praticien-chercheur ou prof-chercheur

La posture de praticien-chercheur est un analyseur « qui met en relief beaucoup de questions et de situations qui se posent à tout chercheur » (De Lavergne, 2007). Dans le cas d'un enseignant, « la recherche peut avoir une foison de finalités dont le changement de paradigme, l'adaptation de stratégies de façon contextuelle, des propositions curricula » (Kouadio, 2022, p. 35) et des analyses de manuels scolaires. La posture de « praticien-chercheur » est un professionnel et un chercheur qui mène des recherches dans son domaine professionnel ou dans un domaine professionnel similaire. Ainsi, l'expression de « praticien-chercheur » signifie qu'une double identité est revendiquée, sans que l'une des deux prennent le pas sur l'autre (De Lavergne, 2007, p. 29). En effet, pour l'auteure il y a une égalité entre deux postures et aussi une simultanéité entre les deux mondes comme si c'était le cas d'un doctorant-praticien-chercheur définit par (De Saint-Martin et al., 2014). Par ailleurs, pour ces auteures « le praticien-chercheur est un praticien devenu chercheur » (De Saint-Martin et al., 2014, p. 4), c'est-à-dire un professionnel qui devient un chercheur. Un praticien-chercheur va entamer des recherches sur sa pratique professionnelle au quotidien. « L'entrée en recherche du professionnel s'origine dans sa

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pratique et la nécessité ressentie d'approfondir sa réflexion pour améliorer son travail. Sa recherche est donc déterminée à la fois par ses intérêts professionnels et sa curiosité intellectuelle » (De Saint-Martin et al., 2014, p. 5). Dans le cadre de l'enseignement, la recherche va permettre à l'enseignant de comprendre les objectifs implicites des notions et concepts qu'il enseigne. Car, le chercheur analyse ce que le praticien ne voit pas (De Saint-Martin et al., 2014, p. 6), il voit ce que le praticien ou le professionnel ne voit pas. Le praticien et le chercheur n'ont pas forcément les mêmes objectifs. Le professionnel a une expérience sur le terrain que le chercheur n'a pas. Cela permet au chercheur de recadrer et de se poser les bonnes questions. « L'expérience du praticien alimente les questionnements du chercheur » (De Saint-Martin et al., 2014, p. 8). Les résultats du chercheur permettent au praticien de s'améliorer dans sa pratique professionnelle. L'analyse du chercheur bouleverse les certitudes du praticien dans ses routines quotidiennes (De Saint-Martin et al., 2014, p. 8). Dans ce cas, il n'y a pas de rapport d'égalité entre les deux postures. Ma posture de praticien ou de professeur m'a permis de travailler dans un milieu dont j'ai la connaissance. Cela a facilité ma position de chercheur et en justifiant mon objet de recherche (De Saint-Martin et al., 2014) et permis de faire une enquête rapide. Quant à ma posture de chercheur qui est celui d'un chercheur dont le champ de recherche porte sur le concept d'« identité » qui sera analyser dans les manuels scolaires de géographie et un questionnement a été adressé aux élèves du secondaire. Par ailleurs, quand un professeur (enseignant de Collège) entreprend une recherche sur son milieu professionnel, il est un « professeur-chercheur » (Gaujal, 2016 cité par Kouadio, 2022). Ses implications et surimplications opèrent un double mouvement, sur sa recherche et sur sa pratique (De Saint-Martin, 2013, p. 461). Mes implications et surimplications se sont faites à plusieurs niveaux. Dans chaque classe choisie pour mon enquête, j'ai choisi de manière aléatoire 30 élèves dans chaque classe. Ma posture de praticien (professeur) a profité à ma posture de chercheur. Car lors de l'enquête, chaque jour, j'ai regroupé 30 élèves dans une classe en leur remettant le questionnaire. J'ai pris le temps de leur expliquer les enjeux de l'enquête et à répondre aux préoccupations de certains élèves. Et là, j'ai vu ma posture de praticien et de chercheur s'entremêler. Les élèves étaient surpris de ma posture de chercheur qui interdisait à ma posture de praticien de ne pas citer d'exemples concernant certains points sur le questionnaire comme le voulaient certains élèves.

Dans les manuels scolaires

Praticien-chercheur ou prof-chercheur

Un questionnaire et
un entretien avec les
élèves

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Figure 10 : Les lieux d'exercice de ma posture de praticien-chercheur

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