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Le controle fiscal au Maroc : Organisation et pratique de la vérification de comptabilité

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par Said OURCHAKOU
Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne - Master Droit et gestion des finances publiques 2006
  

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§ 3. Les méthodes de contrôle

Le vérificateur, lors du contrôle fiscal est appelé à accomplir un contrôle à posteriori de la comptabilité, il aura pour mission de vérifier principalement la régularité des écritures déjà constatées. Pour cela, il mettra en application diverses méthodes qu'il utilisera tout au long de son contrôle.

1- Contrôle arithmétique 

Toute comptabilité renferme deux niveaux des écritures : un enregistrement numérique des faits et une production des états de synthèses. Pour qu'elle soit exacte elle doit répondre à deux impératifs :

§ l'enregistrement primaire des faits doit être exacte et complet.

§ la production des états de synthèses ne doit pas comporter d'erreurs de calcul et de transcription.

Le contrôle arithmétique intervient alors pour vérifier les calculs, les transcriptions et l'exactitude des reports des soldes. Toutefois, avec l'évolution de l'usage de la comptabilité informatisée, ce type de contrôle devient de plus en plus non nécessaire.

2- Le sondage

Le recours à la méthode du sondage dans le contrôle fiscal se justifie par deux arguments importants :

§ le renouvellement des mêmes opérations engendre les mêmes erreurs. Il suffit alors, pour une certaine périodicité d'examiner des tranches importantes pour pouvoir déceler les erreurs commises.

§ les erreurs avec intention de fraude, doivent en principe, être fréquemment répétitifs ou portent sur des sommes importantes.

La mise en oeuvre de cette méthode de contrôle prend plusieurs formes :

§ examen par périodes : il consiste en un examen complet de toute les opérations d'une période déterminée. Le choix de la période doit être justifié et significatif (avant ou après inventaire, haute saison pour les activités saisonnières...).

§ examen par opérations : il s'agit d'un examen complet d'un certain nombre d'opérations significatives. Le contrôle commence dès la passation de la commande, la vérification des bons de livraison, du circuit de réception et de magasinage, de la facturation et puis de l'enregistrement comptable.

§ examen par montants : il s'agit d'examiner systématiquement toute les opérations qui portent sur un montant minimum.

3- Le contrôle des pièces justificatives

Le principe du contrôle des pièces justificatives est de s'assurer que l'activité réelle de l'entreprise vérifiée est matérialisée par des écritures comptables, ce qui consiste à vérifier :

§ que chaque écriture comptable est bien justifiée par une pièce probante ;

§ que l'imputation de chaque écriture comptable est régulière ;

§ que chaque pièce comptable a été bien enregistrée.

En pratique, les deux premières conditions sont facilement contrôlées, par contre il est difficile de savoir que toutes les pièces ont été enregistrées. Néanmoins, le vérificateur par le moyen de plusieurs investigations, pourra découvrir ces erreurs :

§ par le contrôle de l'ordre continu des pièces comptables (factures de ventes, les chèques, les bons de commandes et de livraisons..) ;

§ par la vérification de la partie double des écritures : en contrepartie d'une opération de paiement de fournisseur ou client, recherche de la facture correspondante ;

§ au moyen des recoupements en possession du vérificateur (recueillis auprès des clients et fournisseurs de l'entreprise).

En somme, le contrôle des pièces justificatives doit répondre aux impératifs suivants :

a- la pièce justificative enregistrée présente un caractère probant 

A ce niveau, le vérificateur doit écarter tout document non probant, tels :

§ les factures établies sur papier libre ne comportant pas cachet et signature du fournisseur ;

§ factures proforma ;

§ devis ;

§ les documents faisant double emploi : relevés de factures, duplicata...

§ les pièces justificatives internes, lorsque les pièces externes peuvent être produites.

b- La pièce justificative est authentique 

Le vérificateur doit s'assurer qu'il n'est pas en présence de facturation de complaisance (fausse facture ou facture fictive).

c- L'enregistrement de la pièce comptable est juste 

Ce contrôle portera sur deux éléments, le montant exacte de la facture et la bonne imputation comptable (par exemple : immobilisation comptabilisée en charge, comptabilisation du capital remboursé d'un emprunt en charges...).

d- L'enregistrement de la pièce est fait à la date exacte 

Une pièce comptable non enregistrée à sa date exacte peut dissimuler une anomalie (caisse créditrice par exemple) ou risque d'être comptabilisée plusieurs fois à des dates différentes.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand