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La consécration du principe d?autonomie régional  analyse comparative(USA,France,Maroc,Allemagne)

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par Lionel Nzamba- Nzamba
Hassan II Mohammedia (Maroc) - Licence 2008
  

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Section 3 Les : les limites de l'émancipation politique des collectivités locales

L'émancipation des collectivités locales est liée à l'autonomie de décisions administratives et financières, qui favorisent le développement des collectivités par la mise en place de moyens dont elles disposent dans les politiques de développement efficaces. Mais le constat est tout autre, car des limites non pas négligeables persistent dans la gestion locale.

A : Absence de pouvoir politique local

Bien qu'elles aient été dotées d'organes de décision telles l'organe de délibération et l'organe d'exécution, les autorités locales ne sont pas toujours souveraines lors de leur prise de décision. En effet, si le pouvoir de décision est existant, il reste relatif car soumis aux directives du pouvoir central. En outre, l'absence du pouvoir fiscal local est une limite au développement des collectivités, car le système fiscal des Etats décentralisés ne donne pas la possibilité aux assemblées délibérantes d'avoir une politique fiscale leur permettant de créer ou supprimer une matière fiscale. S'il existe, un pouvoir politique local, il peine à s'imposer face au centre malgré l'autonomie dont il dispose. Les instances locales sont le plus souvent occuper à exécuter les tâches de fonctionnement (dépenses obligatoires) au lieu de se consacrer aux tâches d'investissement.

B: Tutelle excessive

Les principes de la décentralisation exigent un contrôle et une présence des représentants du pouvoir central au sein des collectivités locales. Le contrôle s'effectue sur une base légale, car il est prévu par des textes juridiques (constitution, règlement...) Il est question soit d'un contrôle de régularité ou de légalité. Il porte sur les actes et les décisions des autorités locales (la procédure, les justificatifs, la conformité aux textes...) .Il s'effectue également sur une base discrétionnaire, c'est-à-dire à l'appréciation des autorités de tutelle (contrôle d'opportunité), ce contrôle peut porter sur les actes comme sur les personnes. Au niveau communal par exemple, il y a une relation étroite avec le centre par le biais du ministère de tutelle (ministère de l'intérieur) et du ministère des finances pour toutes les transactions financière en matière de contrôle. Mais lorsque cette tutelle devient excessive, elle n'est plus en faveur des autorités décentralisés mais du centre, et refait plonger la décentralisation dans une sorte de déconcentration ou de centralisme. C'est le cas au Maroc où on note une prédominance du contrôle administratif due à la tendance centralisatrice de l'administration marocaine. Lorsque les autorités locales manquent à leurs obligations de conformité aux textes juridiques ou à la volonté du gouvernement cela peut entraîner le veto de l'autorité de tutelle ou leur substitution par l'autorité de tutelle afin de faire appliquer les mesure qui font l'objet de cette procédure, il peut s'agir de l'exécution du budget ou le vote `un programme. Appart le contrôle effectué par l'autorité de tutelle, il y a un contrôle juridictionnel effectué par les tribunaux administratifs et les cours des comptes régionales. Ces différents tribunaux veillent aux applications des prescriptions de la loi. En France c'est ce contrôle qui est privilégié ce qui n'est pas le cas au Maroc ou il y a une prolifération d'organe de contrôle relevant de l'administration centrale.

C: les réformes toujours d'actualité

En réalité les collectivités locales sont toujours en attente d'une réelle autonomie ou plutôt d'une autonomie plus larges. Depuis l'avènement de la décentralisation, l'évolution de ce système s'est fait à coup de réforme, et depuis on parle toujours de réforme de la décentralisation, c'est dire que le système n'est pas satisfaisant tant dans les pays Européen que dans les pays en voie de développement. Les réformes ne se comptent plus : entre celles qui donnent de nouvelles compétences aux collectivités locales sans leur en donner les moyens nécessaires (financier, humain...), et celles qui leur retirent les compétences au profit de l'Etat (ses administrations) ne jouent pas en faveur de leur rôle d'acteur du développement local et même national. Jusqu'où doivent allez ces réformes, est-ce au point d'atteindre le stade régional comme en Espagne, ou comme le prévoit le projet Marocain avec le Sahara, ou l'Etat doit-il plutôt cibler la priorité financière des collectivités locales ?

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand