§ II : L'IMPRECISION DE LA NOTION DE VIOLENCE
SPORTIVE.
Qu'est ce que la violence en sport ?Peut-on parler de
violence pendant la pratique des sports de combat ? les enquêtes
effectuées auprès des pratiquants nous ont donné les
résultats suivants :
Tableau 3-1 : Connaissance de la
violence par le pratiquants des sports de combat.
Pratiquants
Réponses
|
Judokas
|
Boxeurs
|
Effectifs
|
Fréquences
(%)
|
Agir par la force
|
29
|
25
|
54
|
54
|
Se livrer à la brutalité
|
11
|
10
|
21
|
21
|
Blesser un individu
|
10
|
15
|
25
|
25
|
Autres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
50
|
100
|
100
|
Tableau 3-2 Point de vue des pratiquants sur la
violence dans les sports de combat
Pratiquants
Réponses
|
Judokas
|
Boxeurs
|
Effectifs
|
Fréquences
(%)
|
OUI
|
21
|
35
|
56
|
56
|
NON
|
29
|
15
|
44
|
44
|
Total
|
50
|
50
|
100
|
100
|
Dans le premier tableau les avis sont partagés sur la
définition de la violence.
Pour 54 % de la population d'enquête, la violence :
c'est avoir recours à la force. On a 21 % qui pensent que c'est se
livrer à des actes des brutalité. Pour 25 % la violence renvoie
à blesser un individu. Les sports de combat ont-ils pour finalité
de blesser un individu ? Nous ne le pensons pas.. On constate que les
pratiquants ont des avis partagés sur la notion de violence.
Dans le second tableau, 56 % de notre population
d'enquête pensent que les sports de combat sont violents. L'autre partie
(44 %) estime qu'on ne peut parler de violence puisque les combats sont
réglementés et codifiés.
La confusion est donc réelle car, autant les
pratiquants ont des idées divergentes sur la notion de violence, autant
leurs réponses sur la qualification de la violence en sport de combat
paraissent partagées.
Afin de pousser plus loin notre réflexion, nous nous
sommes ensuite intéressé à la question de savoir si les
actes réglementés (coups réguliers) qui se produisent
pendant le combat doivent être considérés comme de la
violence . A cette question, nous avons eu les résultats
suivants :
Tableau 3-.3 : Les contacts
permis qui se produisent pendant la pratique constituent-ils des actes de
violences.
Pratiquants
Réponses
|
Judokas
|
Boxeurs
|
Effectifs
|
Fréquences
(%)
|
OUI
|
23
|
31
|
54
|
54
|
NON
|
27
|
19
|
46
|
46
|
Total
|
50
|
50
|
100
|
100
|
Comme on le constate, les avis sont partagés sur la
question. Nous avons 54% qui pensent que même réglementés,
les actes qui se produisent pendant un combat sont des actes de violence.
Pour 46 % par contre, les actes réglementés
n'entrent pas dans la catégorie des actes de violence. Pour cette
population le règlement enlève à ces actes tout
caractère de violence. Ce point de vue n'est pas partagé par le
premier groupe(54%). Pour cette partie la violence ne s'identifie pas à
la réglementation sportive mais plutôt au sens que le
législateur donne à la notion de violence.
En réalité, la confusion sur le sens de la
violence en sport de combat apparaît à deux niveaux :
- Au niveau de la distinction à faire entre la violence
et certaines notions
voisines (agressivité, vigueur etc....). Si les
contacts corporels sont permis dans les sports de combat, où se trouve
la limite à ne pas dépasser entre vigueur et violence ?
- Au niveau de la recherche de l'intention dans l'action des
acteurs prenant
part aux activités sportives.
Un exercice de clarification est indispensable afin de
faciliter l'application des dispositions pénales régissant les
sports de combat.
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