La pratique des sports de combat et les dispositions du code pénal camerounais sur la violence( Télécharger le fichier original )par Alain Clotaire FEZE INJS- CAMEROUN - CAPEPS II 2003 |
§ II : LA PROTECTION SPORTIVE : LA REGLE DE JEUIl s'agit ici de voir les conditions d'application de la règle de jeu (A) et ses éléments constitutifs dans le cadre des sports qui nous intéressent (B). A- LES CONDITIONS D'APPLICATION DE LA REGLE DE JEU
ET EN JUDO Nous distinguerons ici les actes permis par les règlements (1) de actes interdits(2) . 1- Les actes permis par la règle de jeu La boxe est un sport de combat où deux personnes s'affrontent à coups de poing et donc la victoire se fait « au point » ou par « knock-out ». Les règles de l'Association Internationale de boxe précisent que sont permis, les coups délivrés poings fermés avec les parties supérieures du gant. Ces coups doivent être portés sur n'importe quel point du devant ou des côtes, soit de la tête, soit du corps. Les coups doivent être portés au-dessus de la ceinture. Il faut préciser que la ceinture est une ligne imaginaire horizontale située au-dessus des hanches. Maître JIGOROKANO, fondateur du judo dit que le judo est l'élévation d'une simple technique à un principe de vivre. Pour lui, pratiquer le judo c'est « cultiver l'esprit à travers la pratique des méthodes d'attaque et de défense ». En utilisant le mot méthode, le fondateur du judo faisait déjà allusion aux règlements de la discipline qu'il avait inventés .Le judo est un sport de combat d'origine japonaise, constitué d'un ensemble de technique d'attaque et de défense à mains nues. C'est un sport de préhension où on peut gagner par étranglement, par luxation, par immobilisation ou par projection. Le règlement de la Fédération Internationale de judo permet à tout judoka d'utiliser pendant le combat tout ou partie de son corps pour déséquilibrer et faire tomber son adversaire. Il s'agit là d'un principe de base régissant la pratique du judo. Ce principe est complété par les actes interdits qui ont été mis sur pied pour mettre l'athlète à l'abri de certains désagréments. 2-Les Actes défendus L'article 27 du règlement d'arbitrage de la FIJ interdit : - de mettre une main , un bras, un pied, une jambe directement sur la figure de l'adversaire ; - d'appliquer les jambes en ciseaux autour du tronc, (`Dojime' ) , du cou ou de la tête de l'adversaire ; - de tordre le(s) doigt(s) de l'adversaire afin de l'obliger à lâcher prise ; - d'appliquer toute action qui risque de blesser le cou ou les vertèbres de l'adversaire ; - d'appliquer une luxation (kansetsu-waza) sur une autre articulation que celles du pied ; - d'essayer de projeter l'adversaire avec une jambe enroulée autour de celle de l'adversaire(kawasu Gake) ; En matière d'interdits, les règlements de la boxe sont clairs et précis. Ils interdisent : - de frapper en dessous de la ceinture ; - de pousser la tête de l'adversaire en arrière avec la main ouverte et frapper de l'autre ; - de tenir l'adversaire d'une main et le frapper de l'autre. Les enquêtes que nous avons menées auprès des pratiquants de combat sur les connaissances qu'ils ont des actes interdits nous ont donné les résultats suivants : Tableau 1-4 : Connaissance par les pratiquants des actes interdits par leur discipline sportive.
Ce tableau nous montre clairement que 88% de la population enquêtée connais le règlement du sport qu'elle pratique. Mais, il ne faut pas oublier que 12% de cette population ignorent le règlement. C'est sur cette infime partie que doit se porter toute l'attention. On constate que le sportif jouit d'une double protection pendant un combat. Celle-ci est complétée par une autre qui intervient lorsque le sportif agit en dehors du cadre sportif.
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