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La sécurité collective en Afrique centrale dans le cadre de l'accord tripartite entre le Congo, l'Angola et la République Démocratique du Congo

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par Giberly MOUANDA-MOUANDA
Université de Reims Champagne Ardenne - Master 2009
  

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SECTION II : LES MECANISMES AFRICAINS

Les mécanismes régionaux tirent leur compétence de la charte des Nations Unies. C'est ainsi que cette partie repose sur la charte de l'Union Africaine (UA) et la pacte panafricain de non agression dans le domaine de la sécurité collective.

Paragraphe 1 : La charte de l'Union Africaine

Résultant des cendres de l'OUA, l'UA, formée des Etats souverains appartenant tous au continent africain y compris Madagascar et les îles d'Afrique, affirme résolument dans son préambule son adhésion totale aux buts et principes de l'ONU.

Parler de l'OUA dans cette étude n'a rien de paradoxale à l'ère de l'Union Africaine du fait que l'article 33 alinéa 1 de l'acte constitutif de l'UA stipule que l'acte remplace la charte de l'OUA mais cette charte demeure en vigueur pendant la période de transition : du fait de l'antériorité de l'accord tripartite de coopération en matière sécurité signé à Luanda le 03 décembre 1999 par rapport à l'acte constitutif de l'UA signé à Lomé le 11 juillet 2000.

C'est de ce fait que les mécanismes de prévention, de gestion et de règlement des conflits dans toutes les sous-régions africaines ont eu pour fondement la charte de l'OUA.

1. L'Union Africaine et la sécurité collective

Dans sa conception traditionnelle, le droit à la sécurité est entendu comme la protection de l'Etat contre les diverses formes d'agression extérieur et les multiples atteintes à l'ordre public sur le plan interne.

Les Etats africains ont très vite fait après leurs indépendances l'expérience de l'insécurité soit à cause des problèmes frontaliers héritiers de la colonisation, soit à cause de l'instabilité politique interne caractérisée par la violence politique (coup d'Etat militaire violation des droits de l'homme, absence de démocratie etc.)

Avec la création de l'OUA, les Etats africains ont ambitionné de résoudre leurs conflits par des moyens pacifiques. Tel était le but assigné à la commission de médiation, de conciliation et d'arbitrage, l'un des quatre organes permanents prévus à l'article VII de la charte d l'OUA. Malgré l'adoption en juillet 1964 du protocole régissant le fonctionnement de cette commission et la désignation de ses membres au terme d'un processus excessivement lent, les gouvernements africains s'en sont détournés, préférant les procédures ad hoc ou au mieux la cour internationale de justice, au point où cette commission est restée une enseigne décorative, sans une réelle portée dans le domaine de la résolution des conflits. Parallèlement à la commission de médiation, commission de défense prévue à révélatrice de l'incapacité des Etats africains à trouver des solutions pertinentes à leurs problèmes malgré les pétitions de

principes et les bonnes intentions. L'échec de la force de maintien de la paix de l'OUA au Tchad en 1982 a montré les faiblesses au détriment des idées généreuses et des engagements juridiques conventionnelles.

Bien plus tard, les Etats africains adoptent dans la cadre de l'OUA, un mécanisme pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits en Afrique en juin 1993 au Caire (Egypte), plus souples et adoptés dans un contexte de l'après guerre froide, ce mécanisme a tenté de prendre en charge les conflits en Afrique.

Ce mécanisme s'applique avec la collaboration des organismes sous-régionaux telles, la CEDEAO, la CEEAC, la SADDC...

2. L'Union Africaine et les organismes sous-régionaux

Le mécanisme de l'OUA devenue l'Union Africaine (UA) ne pouvait être affectif qu'à l'appui des organismes sous-régionaux. Le concept d'organisme sous-régional se conçoit comme une entité regroupant quelques Etats (CEDEAO, CEEAC, SADCC...) au sein d'un grand ensemble ou d'une organisation régionale à l'instar de l'Union Africaine27. En Afrique centrale En Afrique centrale, les organisations telles la CEMAC et la CEEAC, deviennent des plaques tournantes de concertation et négociation dans la sous-région, afin de palier aux différents conflits qui surgissent.

En Afrique centrale, l'organe reconnu par la communauté internationale, pouvant s'impliquer dans les conflits est la CEEAC. Depuis lors, la CEEAC s'attèle à mettre à la disposition des Etats d'Afrique un mécanisme de gestion des conflits avec l'appui des paires africains et de l'ONU.

Outre le mécanisme juridique prévu par l'OUA dans le domaine de la sécurité collective, aujourd'hui l'Afrique est régie par l'Union Africaine qui a pris officiellement la succession de l'OUA le 9 juillet 2002 à Durban (Afrique Du Sud). L'union Africaine naît dans une époque d'après la guerre froide, où la question de la sécurité collective est d'actualité.

Dans l'acte constitutif de l'UA (article 9), la question de la sécurité collective est du ressort de la conférence des chefs d'Etats et de gouvernement qui par le conseil exécutif assure la gestion réelle des conflits dans le continent.

Après la conférence de la Baule, l'Afrique était en proie à la démocratie, et avait aussi banni le cou d'Etat militaire. Cependant, le maintien au pouvoir des chefs d'Etats africains, à une fois de plus réveillé le vieux « démon africain » à savoir le coup d'Etat militaire, qui s'explique par l'absence par l'absence d'une alternance véritable, fruit d'une bonne démocratie.

Pour atténuer cette pandémie de coup d'Etat en Afrique à l'ère de la démocratie, l'UA a prévu
dans son acte constitutif, à l'article 30, ce qui suit : « les gouvernements qui accèdent au
pouvoir par des moyens anticonstitutionnels ne sont pas admis à participer aux activités de

27 Anicet Gamouyi, « les ouvrages d'intégration économique dans la gestion des conflits : cas de la RCA.

l'Union » cet article vient de condamner le Général François BOZIZE et son gouvernement pour son coup d'Etat de mars 2003 en Centrafrique, qui occasionna la chute de Ange Félix PATASSE.

Le sommet de l'UA tenu à Maputo en juillet 2003 a pris deux grandes décisions sur les questions de paix et de sécurité en Afrique. La première concerne la mise en oeuvre opérationnelle du protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. On déplore à ce niveau le peu d'empressement de beaucoup d'Etats à ratifier le protocole. La deuxième concerne l'élaboration de la politique africaine commune de défense et de sécurité. Ces deux décisions marquent une nouvelle dynamique au sein de l'UA pour aboutir à une amélioration des dispositifs existants. Il s'agit d'un processus qui devrait à terme aboutir à un renouvellement de la conception africaine en matière de paix et de sécurité. Ce processus devrait trouver une articulation positive entre divers mécanismes déjà existants en particulier la conférence sur la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération en Afrique (CSSDCA) déjà appuyées par l'UA. La CSSDCA privilégie la conception la substantielle de la sécurité des personnes dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits en afrique. Ce débat sur la sécurité collective en Afrique se trouve aujourd'hui trop éclaté. Ainsi est apparue la séduisante proposition du chef d'Etat Congolais, Dénis-Sassou NGUESSO, présentee au sommet de Maputo, visant à instaurer un pacte panafricain de non agression.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus