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Gouvernance locale en Guinee Bissau

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par Quade QUINTINO
Université Mohammed V - Maitrise 2002
  

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Section III:Bilan des stratégies de développement adoptées

La Guinée-bissau à l'instar des jeunes Etats issus de la colonisation, a entrepris plusieurs stratégies de développement en vue d'assurer son progrès socioéconomique.

Ces stratégies ont permis le pays de pallier quelques instabilités macroéconomiques et de se lancer dans une voie de progrès et de stabilisation. Néanmoins, ces stratégies n'ont pas réalisé de grand changement et ont conduit le pays dans une situation de dépendance. Celle-ci s'explique tout d'abord par le manque d'un cadre favorable à la mise en place desdites stratégies. Ensuite, leurs limites s'expliquent par inadéquation de ces politiques aux réalités du

Pays. 10

9 Source : rapport de mise en oeuvre du programme d'action de Bruxelles en faveur des Pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010, juin 2006.

10 Source : Afrique histoire, économique, politique 1998-2001.

Pour une meilleure compréhension, nous repartirons cette section en deux volets: le premier analyse l'impact de ces stratégies sur le plan politique, économique et social. Et le deuxième analysera l'origine théorique de l'échec.

A/ L 'impacts politiques et socioéconomiques des stratégies retenus

Les stratégies adoptées notamment celles des années 1987 et 1988 ont donné des résultats considérables. Leur application a permis une augmentation notable de la production et des exportations du pays, une ouverture de l'économie de marché et au secteur privé. Le programme d'ajustement structurel a entraîné des changements très profonds dans l'économie du pays et presente des aspects incontestablement positif au niveau macroéconomique (taux de croissance compris entre 4 et 5% ; réduction de l'inflation de 65% en 1996 à 17% fin 1997 ; amélioration des avoirs extérieurs).1 1

Toutefois, la dette extérieure s'est fortement accrue au cours des dix dernières années correspondant aux phases d'ajustement structurel, le stock de la dette(moyen et long terme pour l'essentiel) passant de 424 millions de dollars en 1987 à 914 en 1996. La dette bilatérale est désormais largement supérieure à la dette multilatérale alors qu'elles étaient pratiquement identiques en 1987. Le niveau d'endettement qui atteignait prés de deux fois le PIB en 1987 et dépasse actuellement 3,5 fois celui-ci, pèse lourdement sur une économie nationale peu diversifiée où le poids du secteur primaire est prédominant.

En plus, le prix du riz a évolué en conséquence. Ajouté aux effets du désengagement de l'Etat de circuits de commercialisation et à une bonne pluviométrie, cela a permis une croissance substantielle de la production rizicole.

Cependant, ce plan presente des insuffisances, car l'inflation n'a pas pu être maîtrisée, ni la politique d'octroi des crédits au secteur privé. Il a eu des conséquences sociales négatives : une pression fiscale accentuée pour les paysans et une baisse du pouvoir d'achat pour les fonctionnaires. Ces

conséquences négatives sur le plan social, ont tout particulièrement touché la fonction publique et les entreprises publiques avec notamment le licenciement de quelques 1500 agents de la fonction publique.11

De ce fait, pour compenser les effets néfastes du plan au niveau social, les aides bilatérales ou multilatérales ont élaboré des projets visant la conversion des personnels dans des programmes de travaux publics, des petites entreprises, le marché privé de l'emploi, en ayant recours principalement à la formation professionnelle. Trois programmes sont à cet égard significatifs : le programme spécial de travaux publics, le projet cellule de reconversion, le projet banque mondiale d'aide sociale et d'infrastructure. Mais ces programmes ont eu de rendements peu nsignificatifs sur le plan de la réinsertion dans le meilleur de cas, les emplois procurés aux « déflatés » ont été des emplois temporaires et les objectifs fondamentaux des programmes n'ont pas été remplis.

Ainsi, la mise en place des politiques et stratégies de développement depuis l'accession à l'indépendance ne s'est pas traduite, au cours des décennies passées par un progrès économique et social à l'hauteur des espérances. Une analyse des insuffisances desdites stratégies serait à cet égard nécessaire en vue d'en éventuel apport d'alternatifs susceptibles de combler ces lacunes.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery