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Gouvernance locale en Guinee Bissau

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par Quade QUINTINO
Université Mohammed V - Maitrise 2002
  

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B/ Origine théorique de l'échec

La période coloniale suivie de onze ans de lutte armée de libération nationale a ruiné l'économie bissau-guinéenne car, le Pays était marqué par un cumul des déficits économiques et sociaux. De nombreuses causes expliquent des difficultés rencontrées dans le processus de développement : l'état général du pays à l'indépendance se caractérisa par une économie primaire peu développée, un niveau d'éducation très faible et absence de formation professionnelle et mauvaise situation sanitaire.

11 Source : étude sur la dimension coût et efficacité de la fonction publique de Guinée-Bissau PNUD..

D'autre part, le cumul des déficits économique et social peut être attribué aux choix politiques et socioéconomiques fait après l'indépendance. Car certains d'entre eux sont inappropriés notamment dans le domaine de l'industrie, inconvertibilité de la monnaie et une organisation bancaire unique. Puis au lendemain de son indépendance la Guinée-Bissau n'a pas essayé de mettre en place des stratégies de développement appuyées sur la qualité des ressources ni la mise en place des infrastructures susceptibles d'assurer un décollage économique. Il se lança aussitôt dans une voie de développement et de libéralisation économique avec le désengagement de l'Etat dans la commercialisation. Ce choix politico-économique est à la base de l'inefficacité et du sous développement du secteur privé.

Cependant, le passage rapide d'une économie fermée de type socialiste à l'économie de marché aurait du susciter la mise en oeuvre des institutions efficaces dans le secteur privé, ce qui est loin d'être le cas en Guinée-Bissau. Le secteur privé manque de ressources humaines bien formées, souffre des pouvoirs considérables subsistants dans le système administratif et qui agissent comme frein à l'initiative privée, enfin de difficultés structurelles : le secteur industriel est inexistant, le secteur agricole peu modernisé, la fraude et les marchés parallèles encore puissant, le marché national est exigu. On peut donc considérer que le secteur privé était encore en état naissant et doit se structurer rapidement pour atteindre le niveau d'efficacité nécessaire au bon accomplissement du rôle qu'il devrait jouer dans ce nouveau type d'économie.

En outre, les limites desdites stratégies s'expliquent par la prédominance du financement extérieur au détriment des efforts endogènes (le choix centralisé des politiques agricoles, absence effective de politique agricole cohérente, aucune politique d'accompagnement n'a été mis en oeuvre pour appuyer le processus de décentralisation, manque de volonté des gouvernements, etc....). Elles s'expliquent également, par le fait que, comme beaucoup de pays tiersmondistes dans leurs politiques de développement, en Guinée-Bissau aussi les

populations n'étaient pas conviées à participer dans les débats ni dans les prises de décision sur les mesures dont elles sont supposées être les principaux bénéficiaires. Les institutions impliquées étaient le gouvernement, l'assemblée nationale et la structure technique chargée de coordonner les plans c'est-à-dire, le secrétariat d'Etat au plan et de la coopération internationale et les commissions sectorielles de planification.

Le système de planification adopté alors permettait que la coordination des activités du développement soit assurée à travers un instrument, surtout en ce qui concerne l'harmonisation des politiques sectorielles avec des objectifs macroéconomiques.

Ces limites s'expliquent ainsi par l'absence de planification durant de longues années de la politique de rajustement structurelle signée avec les institutions de Bretton Wood a négativement affecté les aspects structuraux de moyen et long terme. Elle a remis en cause toute mesure susceptible de se prévenir de certaines contraintes qui pourraient découlées de cette absence de planification au niveau macroéconomique.

Toutefois, il reconnaître que les stratégies avaient aussi échouées par ce que l'économie était centralisée sans que des mécanismes plus fiables soient mis en place pour le monitoring. A ce propos il faut mentionner les quelques projets intégrateurs qui avaient bénéficiés de grandes enveloppes financières pour leur réalisation mais qui n'ont pas comblé les attentes : la charte de politique de développement, plan national du développement sanitaire, plan directeur pour l'état et l'assainissement et plan directeur de pêche. Ces stratégies étaient mal menées, cela, l'unes des principales causes de leur échec.

Selon SM le Roi Mohammed VI « on ne peut pas parvenir à un développement économique et social que par la mis en place des politiques publiques intégrées ».

En somme, les stratégies retenues en Guinée-Bissau ont été dans une large mesure conçurent en terme de polarisation. Elles se basèrent sur ce qu'il est

convenu d'appeler << le développement par le haut >>. Ce mode de développement n'a pas manqué de montrer ses limites suite aux sélections qu'il a opéré : dépendance territoriale, inégalités socioéconomiques, hiérarchie urbaine, pauvreté, exode rural, etc. D'où la nécessité d'emprunter d'autre chemin nous conduisant vers la sphère locale tout en prônant une prise de conscience et de considération des potentialités du milieu.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore